Il n'est plus question pour l'Algérie de rester un pays importateur de médicaments, a affirmé le ministre de la santé, Djamel Ould Abbes, après ses trois jours passés aux États-Unis d'Amérique où il s'est entretenu avec les premiers responsables de plusieurs firmes pharmaceutiques et des instituts de médecine et de recherche médicale.
Pour lui, l'Algérie est résolue à jouer dans la cour des grands dans le secteur pharmaceutique et le projet de pôle biotechnologique de Sidi Abdellah, à Alger dont l'entrée en activité est prévue pour l'année 2013, est appelé justement à réaliser cet objectif. Un projet considéré comme l'un des plus importants scellés entre l'Algérie et les USA.
Selon le ministre, l’entrée en activité de ce projet est prévue pour 2013 tandis que l’année 2020 devrait enregistrer la sortie des premières molécules, c’est-à-dire les molécules développées par les laboratoires, qui, après avoir subi les essais cliniques, pourraient devenir des médicaments.
Sortie des premières molécules dès 2020
"Si les Américains ont accepté de nous accompagner dans ce méga-projet, c’est qu’ils se sont assurés des gages de sérieux de l’Algérie", affirme-t-il non sans rappeler que l'Algérie dispose de compétences et de moyens à même de réussir dans la filière.
"Nous disposons des compétences et des moyens, mais il nous fallait ce know-how des chercheurs et des grands laboratoires pharmaceutiques américains qui sont décidés à nous apporter leur expertise dans la recherche et le développement pour le pôle de Sidi Abdallah ainsi que dans la formation des chercheurs algériens" a précisé le ministre de la santé.
Le pôle biotechnologique de Sidi Abdellah est un projet pour l'avenir de l'Algérie selon les déclarations de Djamel Ould Abbes qui s'est adonné au pays de l'oncle Sam, à des rencontres marathoniennes avec les dirigeants des firmes pharmaceutiques, mais aussi avec ceux de l'institut de médecine de Harvard, de l'institut de cancérologie Dana Farber (Boston, Massachusetts) et de l'institut de la recherche médicale NIH (Maryland).
Il s’agit d' "un projet pour tout l’avenir de l’Algérie qui ne doit plus rester un pays importateur consommateur de médicaments mais doit s’émanciper au vu de ses compétences et de ses moyens financiers qu’il faut agencer pour que le secteur de la santé trouve la place qu’il mérite" a-t-il insisté.