De nombreux citoyens ont fait le déplacement samedi au domicile mortuaire de la petite Nihal à Oran dont l'enterrement doit avoir lieu dans l'après-midi ou la journée de dimanche, selon les propos recueillis auprès de l'oncle de la victime, Smaïn Si Mohand.
"Je suis en contact téléphonique permanent avec mon frère (père de la défunte Nihal) qui attend la remise de la dépouille de son enfant par les autorités compétentes à Tizi-Ouzou", a indiqué Smaïn Si Mohand à la presse et à la nombreuse foule venue présenter ses condoléances à la famille endeuillée.
"Mon frère espère que le corps lui sera remis cet après-midi ou au plus tard demain dimanche afin de pouvoir faire le deuil et procéder à l'inhumation", a-t-il fait savoir.
"Nous sommes sous le choc. Que peut-on faire ou dire par rapport à ce qui est arrivé ?", s'est interrogé l'oncle de Nihal. "C'était une enfant...", a-t-il dit avant de s'interrompre, les yeux embués.
L'incompréhension se mêlait également au sentiment de colère affiché par les dizaines de personnes, proches, voisins et citoyens venus soutenir la famille endeuillée dans cette pénible épreuve.
"La petite Nihal était tellement gentille, elle accompagnait toujours son père quand il faisait ses courses", a confié un commerçant d'alimentation générale dont le magasin est mitoyen du domicile de la famille Si Mohand, situé à la rue Bendahmane Saâda (ex-rue Joseph Oliva), au quartier populaire Emir Khaled (ex-Eckmühl).
"Ici, entre voisins, nous nous étions même entendus pour organiser une fête dès que la petite serait retrouvée. On espérait qu'elle soit retrouvée vivante...", a-t-il déploré.
Parmi la foule, beaucoup de voix se sont élevées, appelant en substance à "une réponse forte de la justice" et à "l'application de la peine maximale" à l'encontre du ou des responsables de la mort de la petite Nihal. "Afin que d'autres enfants ne subissent plus les horreurs infligées à Nihal", s'est insurgé un voisin.
Pour rappel, la petite Nihal avait disparu le 21 juillet dernier alors qu'elle se trouvait devant le domicile familial au village Aït Abdelouahab, dans la commune d’Aït Toudert relevant de la daïra des Ouacifs. Un plan national a été actionné juste après la plainte déposée par ses parents pour faire face à la situation.
Des expertises effectuées par l’Institut national de criminalistique et de criminologie de Bouchaoui (INCC) avaient confirmé jeudi dernier que les ossements retrouvés dans la zone indiquée appartenaient à la petite Nihal. (Aps)