C'est ce soir à minuit que l’opération de dépôt des dossiers des candidats au Conseil constitutionnel arrivera à son terme. Et sur les 127,(chiffre publié dans la presse) qui avaient fait par de leur volonté de participer à la course présidentielle du 17 avril, la quasi-totalité ont déclaré forfait.

La plus grande partie, pour faute d’avoir réuni les 60.000 signatures de citoyens. Exception faite d’Ahmed Benbitour et Soufiane Djilali, qui ont pu collecter le nombre de signatures requis, mais ont fait le choix de ne pas les déposer au Conseil constitutionnel en signe de protestation, considérant que l’élection est pliée en faveur de Bouteflika.

Quant à l’écrivain Yasmina Khadra, dont l’annonce de candidature a eu un grand retentissement médiatique, il a tout simplement disparu de la scène sans laisser d’adresse. A l’arrivée, il ne reste donc que sept candidats à avoir déposé leurs signatures chez Mourad Medelci.

Le premier à le faire est Moussa Touati du FNA, qui connait bien l’exercice pour l’avoir déjà fait en 2009. Il est suivi de Louisa Hanoun, la patronne du PT qui n'en est pas à sa première participation. Vu sa présence médiatique et son charisme, cette candidature donne un certain crédit à la consultation du 17 avril.

Ali Benflis, une sorte d’outsider, est considéré aussi comme une "candidature sérieuse", de nature à crédibiliser l’élection. Ce qui n’est certainement pas le cas pour le Dr. Ali Zeghdoud et le jeune et ex député FLN Hakim Bélaid qui ont tout de même réussi le challenge de réunir les signatures.

Ce qui n’est pas peu de choses, sachant la lourdeur de l’opération. Trois autres candidats à savoir Ali Benouari (qui change d’avis, après avoir déclaré qu’il ne déposerait pas ses signatures), le franco-algérien Rachid Nekkaz et un certain Mahfoud Adoul sont attendus ce soir au Conseil constitutionnel.

Mais tous ces candidats, admis à l’épreuve des signatures, ne seront que des lièvres pour le candidat Bouteflika qui a mis lundi fin au suspense qui entourait sa candidature. En tout, ils sont donc neuf.

La parole est au Conseil constitutionnel qui doit procéder à l’examen des dossiers. Et au bout de cette procédure seront déclarés définitivement les candidats dont les noms seront publiés dans le journal officiel.

Et quand bien même ils décideraient de se retirer pour une raison ou pour une autre, dans l’intervalle qui nous sépare du jour du vote, ils seront toujours considérés comme candidats et les bulletins à leurs effigies seront imprimés et déposés dans tous les bureaux de vote.