La marche dite de la République aujourd’hui à Paris, où devraient défiler plus d’un million de personnes dont des chefs d’Etat pour dire non au terrorisme est quelque part gâchée par certaines présences très encombrantes.
Vue du monde arabe et musulman, la participation du duo d’enfer le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu et son chef de la diplomatie Avigdor Lieberman, est presque une provocation.
Ces deux individus qui ont massacré des milliers de Palestiniens à Ghaza, n’ont moralement pas leur place dans cette manifestation citoyenne contre le terrorisme. Et pour cause, ils incarnent eux même le terrorisme dans toute sa cruauté.
Quand on tue plus de 500 enfants avec des armes lourdes, on ne peut pas prétendre lutter contre le terrorisme. C’est un mensonge grossier, une supercherie qui n’échappe à personne. Israél est devenu un immense ministère de la guerre qui martyrise les palestiniens depuis des décennies.
Au nom de quelle morale et de quelle lutte contre le terrorisme les deux bouchers de Ghaza vont-ils justifier leur présence aujourd’hui à Paris.
Comment croire un seul instant qu’un Bourreau puisse se mettre, comme par enchantement, dans la peau d’une victime ?
Un bourreau dans la peau d’une victime !
Non, la présence de Netanyahu et Lieberman aujourd’hui à Paris est tout à fait inappropriée voire provocante. C’est même une agression morale à l’humanité toute entière.
La vocation d’un humaniste n’est pas de tuer mais de s’émouvoir des atrocités commises et dénoncer la violence d’où qu’elle vienne.
Et les deux chefs de guerre d’Israël ne sont pas de cette catégorie. Ils représentent tout ce qui est détestables chez un responsable politique, un être humain.
Ils ont raté une belle occasion d’apparaître en public face au monde. Parce qu’ils ont des mains tachées de sang d’enfants palestiniens.
Larmes de crocodiles
Leur fausse émotion aujourd’hui ne sera que ruse de guerre. Pour avoir atteint le summum de l’inhumanité, avec leurs monstrueux massacres en série depuis six ans, nul ne pourra prendra au sérieux leurs larmes de crocodiles.
Netanyahu et son acolyte auraient dû invoquer la cherté des billets d’avion vers la France pour éviter cette exposition indésirable, comme il l’ont fait lors de la mort de l’immense Mandela.
Parce que, comme en Afrique du sud, lors des funérailles universelles de l’homme de paix Madiba, les deux compères d’Israël n’ont pas leur place, eux, les assassins d’enfants.
Ironie de l’histoire, Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne qui s’apprête à déposer une requête contre les dirigeants Israéliens à la CPI pour crimes de guerre, va marcher avec Netanyahu !
L’image est hallucinante. Je ne souhaite pas être à la place de Abbas pas même de Lamamra. Le monde est vraiment fou. Et faux aussi.