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Ne pas céder à la provocation du MAK

19-04-2016 18:32  La rédaction

Le  Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), aura mercredi une occasion en or de dire au monde que la Kabylie est «menacée» pour demander des sponsors à son projet mortifère pour la république. Raison pour laquelle il ne faudrait absolument pas tomber dans son piège perfide qui consiste à jouer la victime comme s’il était la conscience des kabyles.

A la veille de la célébration du printemps berbère, pour une fois dans la communion nationale avec l’officialisation de Tamazight, les échos en provenance de la Kabylie ne sont guère rassurants. Les lieutenants de Ferhat Mehenni qui est allé demander soutien au sinistre Bernard Henri Lévy sont tout à fait capables du pire. Ils excellent dans la provocation même si la population leur est majoritairement hostile.

Mais dans leur volonté de donner une dimension internationale à leur combat douteux, ils peuvent tenter le diable, mettre de la tension pour provoquer de dérapages des forces de l’ordre. C’est peut être la première fois que la célébration du 20 avril inquiète au plus haut point surtout avec la radicalisation du MAK qui n’a certes pas changé son sigle mais son objectif est désormais l’indépendance de la Kabylie.

Et pour ce faire, il n’a pas lésiné sur les moyens, la propagande et la lâcheté en allant faire courbette au chef de guerre BHL et avant lui le roi du Maroc qui lui graisse la patte, et avant le voisin de l'Ouest, une visite en Israël. En gros, la stratégie du MAK est de se rapprocher de tous ceux qui ne sont pas d’accord avec l’Algérie. Il devient donc forcément un mouvement clairement dangereux avec ses ramifications internationales.

En Kabylie comme ailleurs en Algérie, la peur a gagné les esprits à la veille de ce jour fatidique.

Déjouer le plan

On craint à raison qu’une petite étincelle ne rallume le brasier dans cette région qui ne s’est jamais totalement éteint pour les apprentis sorciers qui tirent les ficelles dans l’ombre. Que le Premier ministre souligne depuis Constantine que «l’unité nationale est une ligne rouge», est en soi une preuve que l’Etat a pris la mesure des menaces. Il est en effet délicat d’avoir un mouvement comme le MAK sur le territoire national qui réclame l’indépendance d’une région.

Avec les graves menaces sécuritaires à nos frontières, l’Algérie ne peut se permettre d’avoir une tension en interne. Et c’est peut être ce que recherche ce mouvement qui, désespérant de pouvoir rallier la population à sa cause perdue, pourrait être tenté par une action d’éclat pour attirer l’attention du monde.

Faut-il noter l’intervention aujourd’hui du ministre de la jeunesse et des sports, Ould Ali El Hadi sur les ondes de radio Tizi Ouzou qui a dénoncé la marche prévue du MAK qu’il a qualifiée de «provocation». Ould Ali El Hadi qui est par ailleurs un ancien président du MCB a mis en garde la population contre les desseins du MAK et l’a appelé «à déjouer ces manipulations visant à porter atteinte à l’unité nationale».

Le fait de dépêcher un ministre de la région est une preuve que l’Etat à pris la mesure du danger que représente le MAK. Il est à espérer qu’il n'y ait pas de dérapages pour couper court au projet funeste d’un mouvement devenue une véritable secte.



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