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Mutinerie de policiers: une sordide manipulation destinée à provoquer le chaos

01-11-2014 16:53  Rafik Benasseur

Et si le dernier mouvement de la police et surtout sa marche vers le palais présidentiel n’était finalement qu’une sordide manipulation destinée à provoquer le chaos ? Cette hypothèse à priori farfelue tend pourtant à être confirmée si l’on examine les derniers développements de ce dossier. En effet, le fait que le ministre de l’intérieur ait osé proposer lors du dernier Conseil interministériel, à la surprise des ses collègues du gouvernement, de créer sa propre police indépendante de la DGSN est en soi un précédent grave.

Qu’est ce que cela signifie ? Que le ministre de l’intérieur n’est pas tout à fait sur la même longueur d’ondes que le DGSN Abdelghani Hamel censé être sous ses ordres. Vouloir créer une police parallèle pour celui qui est légalement le «premier flic du pays», parait donc absolument bizarre.

Forcément, les regards se braquent sur Tayeb Belaiz s’agissant de l’inattendue marche des unités républicaines de sécurité (URS) qui a pris une allure de mouvement de désobéissance civile. Cependant il y a des signes qui prouvent que ce binôme, Belaiz-Hamel, censé être uni, est loin de filer le parfait amour.

Manœuvres dangereuses

Des documents de la DGSN ont été publiés par la presse où la responsabilité de Belaiz dans le dernier mouvement est implicitement établie. On y apprend ainsi que la DGSN a envoyé le dossier portant amélioration des conditions sociales, professionnelle et salariales des policiers mais qu’il a été bloqué au niveau de l’intérieur. Belaiz l’a-t-il fait sciemment pour obtenir la tête de Hamel qu’il ne supporte visiblement pas ?

Peut être bien. Tout le monde a pu remarquer en effet l’apparition du slogan «Hamel dégage ! » brandi par certains policiers des URS. Les documents rendus public par le DGSN visent lairement à situer la responsabilité du blocage du dossiers de la police. C’est une façon pour lui de se laver les mains. Le DGSN suggère ainsi que le ministère de l’intérieur aurait laissé traîner le dossier avant de revoir à la baisse les propositions de la DGSN concernant les indemnités accordées aux policiers en mission.

Le départ de Belaiz, une question de salubrité publique

Le chef de la police souligne que son administration a demandé de revoir à la hausse les indemnités liées aux frais de déplacements collectifs, à la prime alimentaire et de la gratuité des repas, à la revalorisation des bourses d’études des élèves policiers, et des indemnités de zone».

C’est dire que le président de la république ou le Premier ministre sont interpellés pour trancher dans ce bras de fer dangereux entre le ministre de l’intérieur et le DGSN. La responsabilité dans cette sordide manipulation étant de la responsabilité du ministre de l'intérieur, son maintien à la tête de ce ministère est de nature à envenimer la situation et son départ est aujourd'hui une question de salubrité publique.



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