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Mouallem : les affrontements de Saïda sont le résultat des "décisions" prises à Doha

24-06-2013 13:20  Abbès Zineb

Le gouvernement syrien ne compte pas remettre le pouvoir lors de la Conférence de Genève, prévue en principe dans les prochains mois, a affirmé lundi le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem

Les affrontements entre l'armée libanaise et les miliciens du cheikh salafiste Ahmad el-Assir à Saïda, au Liban-Sud, sont le résultat de la conférence des "Amis de la Syrie", qui s'est tenue à Doha ce week-end, et de leur décision d'armer l'opposition, a déclaré le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Mouallem, lors d'une conférence de presse.

"Ce qui se passe à Saïda est l'un des résultats des décisions prises à Doha", a-t-il souligné.

Le chef de la diplomatie du Qatar, cheikh Hamad ben Jassem Al Thani, qui soutient activement l'opposition syrien, a affirmé samedi que les participants à la réunion de Doha avaient pris "des décisions secrètes" pour modifier l'équilibre des forces sur le terrain. Cheikh Hamad a indiqué que neuf des onze pays participants étaient d'accord sur l'apport d'aide militaire à l'Armée Syrienne Libre (ASL). Selon des sources diplomatiques, les deux Etats réservés seraient l'Allemagne et l'Italie.

"L'armement va entraver la conférence (de paix) de Genève, a estimé le ministre syrien. Cela va faire durer la crise, cela va encourager les terroristes à commettre plus de crimes (...)". "A chaque fois que l'armée (syrienne) libère un village (...), ils (les pays occidentaux) disent qu'il y a un déséquilibre (de forces) et qu'il faut armer l'opposition", a poursuivi M. Mouallem, affirmant qu'il avait de "grands doutes sur les intentions" des pays occidentaux qui veulent armer l'opposition syrienne pour rééquilibrer les forces sur le terrain.

"Nous n'allons pas à Genève pour remettre le pouvoir à l'autre partie (..) mais pour établir un véritable partenariat et un large gouvernement d'union nationale qui comprendrait des représentants de toutes les catégories du peuple", a également déclaré le ministre.

"Si la condition est que le président Assad démissionne, ne prenez pas la peine de participer (à Genève). Le président Assad ne démissionnera pas", a martelé le ministre à l'intention de l'opposition syrienne.

Samedi, les onze pays du groupe des "Amis de la Syrie", dont les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne ont décidé d'intensifier leur aide à la rébellion pour lui redonner l'avantage sur le terrain face à l'armée avant la tenue d'une conférence de paix à Genève. La principale formation de l'opposition syrienne a exprimé sa gratitude dimanche tout en soulignant que la décision de renforcer l'aide aux rebelles aurait dû être prise plus tôt et que "davantage d'avancées de ce genre restent nécessaires afin de mettre fin au conflit rapidement".

Les principaux pays soutenant l'opposition syrienne ont décidé d'envoyer "une aide urgente en matériel et en équipements" à l'ASL. Ils ont précisé que chaque pays aiderait les insurgés "à sa manière", contournant ainsi l'épineuse question de l'aide militaire directe que plusieurs pays occidentaux refusent de fournir. Jusqu'à présent, le gros de l'aide militaire provient de l'Arabie saoudite et du Qatar.

A Amman, où il s'est rendu dans la foulée de sa visite au Qatar, le président français a insisté sur la volonté de la France d'"aider l'opposition syrienne à se structurer et à clarifier ses relations avec les groupes extrémistes".

Au Liban, où les heurts se répètent depuis des semaines entre pro et anti-Assad, 12 soldats libanais ont été tués dimanche dans le sud lors de combats contre des partisans d'un imam sunnite radical.



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