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Mostaganem abrite le 3ème festival national du Melhoune

18-08-2015 07:07  Mohamed Ibn Khaldoun

Le troisième festival national de la poésie populaire, se tiendra à Mostaganem, durant la période du 20 au 26 Août courant, dédié à la mémoire de sidi Lakhdar Benkhlouf, dont le mausolée se trouve à la daira de Sidi Lakhdar à une cinquantaine de kilomètres au nord Est de Mostaganem.

Cette nouvelle édition, selon le commissaire du festival Abdelkader Bendâmech rendra hommage aux deux grands artistes, El Habib Hachelaf (1924/2005) et Cheikh Hamada (1889/1968). Deux grandes figures de l’art populaire Algérien, dont deux projections de documentaires seront diffusées sur l’itinéraire artistique de ces deux grands.

Le public sera aussi au rendez-vous avec un bouquet de poètes venus de différentes régions du pays, dont les trois meilleurs textes seront récompensés de prix : 150 000, 100 000 et 50 000 da. Ajoutant à cela, des soirées animées par les chantres de la chanson Bédouine.

La poésie «melhoune» est considérée comme un «grenier» dans lequel puisent notammentdes paroliers et des chanteurs du chaâbi et du hawzi.

Pour rappel, la 2ème édition de ce festival qui s'est tenu à la maison de la culture Ould-Abderrahmane- Kaki de Mostaganem, a été marquée par la commémoration du 456e anniversaire de la bataille (contre les Espagnols) de Mezaghrane, dont Sidi Lakhdar Benkhelouf était un des acteurs.

Institutionnalisé en 2003, le Festival culturel national de la poésie «melhoune» vise à valoriser et à promouvoir les poètes et la poésie populaire (bédouine et citadine).

Mostaganem à une époque, était la capitale de la poésie populaire et de la chanson bédouine. Deux festivals nationaux et un Maghrébin ont été organisés à Ain Tedeles (Mostaganem) en 1985, 1986 et 1987 avec grand succès.

De Mostaganem à Oran, Kheïra Sefsagia à laissé ses traces

Beaucoup d’artistes Mostaganemois ont obtenu une célébrité sans conteste. A une époque, la chanson dite oranaise s’articulait autour de deux sortes de références de poésie, la première s’inscrit dans une optique religieuse, patriotique où nous trouvons la femme poétesse, il s’agit de Benzohra Kheïra très connue sous le pseudonyme de Kheïra Sefsagia, auteure de plusieurs Madaih dont le plus célèbre poème est celui de : Sallou Âla N’bi Oua S’habou Âchra’’, repris depuis et à nos jours par certains chanteurs, dont Cheb Khaled et cela sans jamais citer le nom de l’auteure. Kheïra Sefsagia quitte Mostaganem pour rejoindre Oran où elle s’installa à la ville nouvelle (Tahtaha) où elle décèdera en 1940.

Ces femmes, qui chantent les odes mystiques musulmanes, d’où d’ailleurs la provenance de leurs titres de meddahates (laudatrices). Leur répertoire religieux a été largement nourri par les poèmes mystiques de cheikh Abdelkader Bentobdji (1871-1948), auteur du fameux chant interprété jusqu’à nos jours par les chanteuses et chanteurs de rai, comme Faudel et Taha qui ont popularisé "Abdelkader y a Bouâlem" (Abdelkader l’homme à l’oriflamme). Cet éloge du saint Sidi Abdelkader El Djilali (XVe siècle), créateur de l’obédience soufie la plus populaire du Maghreb (Tariqa AlQadiria), ouvre généralement les prestations des jeunes chanteurs.



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