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Mort d'Arafat: Sa veuve «bouleversée» par l'expertise française

03-12-2013 21:56  Abbès Zineb

Les experts mandatés par la justice française pour enquêter sur la mort de Yasser Arafat, décédé en 2004 près de Paris, écartent la thèse d'un empoisonnement du leader palestinien, a indiqué mardi à l'AFP une source proche du dossier.

«Ce rapport écarte la thèse de l'empoisonnement et va dans le sens d'une mort naturelle», selon cette source qui confirme une information de France Inter. De récents rapports d'analyses médicales suisses et russes sur les échantillons de la dépouille du chef historique palestinien avaient révélé la présence de quantités anormales de polonium-210 sur la dépouille et semblaient conforter la thèse d'un empoisonnement.

Souha Arafat, la veuve du leader palestinien, s'est déclarée «bouleversée» par les contradictions entre les différents experts qui ont examiné la dépouille de son mari, l'équipe française écartant l'hypothèse d'un empoisonnement, à l'inverse des Suisses. «Combien je suis bouleversée par ces contradictions (...) Que faut-il penser ?», a-t-elle dit, ajoutant qu'elle n'accusait «personne».

Souha Arafat avait déposé en juillet 2012 une plainte contre X pour assassinat à Nanterre (Hauts-de-Seine), après la découverte de polonium, une substance radioactive, sur des effets personnels de son mari. Les juges d'instruction diligentés dans ce dossier avaient alors ordonné l'exhumation de la dépouille du dirigeant, ce qui fut fait en novembre 2012.

Conclusions divergentes

Une soixantaine d'échantillons avaient été répartis pour analyse entre trois équipes d'enquêteurs, suisses, français et russes, chacune effectuant son travail individuellement, sans contact avec les autres. Les trois groupes d'experts semblent parvenir aujourd'hui à des conclusions divergentes.

A l'inverse des Français, les Suisses ont indiqué début novembre qu'ils privilégiaient la thèse de l'empoisonnement après avoir mesuré des quantités de polonium-210 jusqu'à 20 fois supérieures à ce qu'ils ont l'habitude de mesurer. Ils n'ont toutefois pas affirmé catégoriquement que cette substance était la cause du décès.

L'expertise russe est plus prudente, concluant à l'impossibilité de déterminer si le polonium est la cause de la mort.

Après la divulgation des rapports suisse et russe, un membre de la direction palestinienne, Wassel Abou Youssef, avait demandé la formation d'une «commission d'enquête internationale sur le meurtre du président Arafat».

Israël, qui a toujours rejeté toute implication dans la mort d'Arafat, a affirmé que ce rapport français n'était «pas une surprise».

Scepticisme des Palestiniens

Le neveu d'Arafat, Nasser al-Qidwa, qui préside la Fondation Yasser Arafat, s'est montré sceptique face aux conclusions des experts français: «Je n'ai pas vu ce rapport. Mais toute information nouvelle sur la mort d'Arafat, en particulier venant de France, devrait être cohérente avec le rapport de l'hôpital en 2004», a-t-il déclaré à l'AFP. (Afp)



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