C’est arrivé hier, le soleil au zénith, au niveau de cegrand rond-point menant de Chéraga vers Ouled-Fayet. Accessoirement, lieud’attroupement de réfugiés subsahariens, tout âge, tout genre. Mais aussi d’unenombreuse plèbe que constituent des cohortes d’ouvriers de chantiers en quêted’un job du jour.
Une scène insolite, rendue deux fois singulière par la grâced’un soleil de plomb et la torpeur de ‘’sidna ramdhane’’.
Du surréalisme, en veux-tu, en voilà : un quidamdistribue des sous -et de gros sous-, par la portière d’une grosse cylindrée autype inconnu.
C’est de billet de mille qu’il s’agit, monsieur et pasmoins. Surtout en grandes quantités ! Les réfugiés accourent, grands etpetits. Puis se projette à la vitesse grand V la déferlante ouvrière d’en face.
Le nôtre ‘’Père Thérese’’ panique quelque peu : il sèmeaux quatre vents la liasse qui restait et s’en fut, laissant une indescriptiblepagaille derrière lui avec une marée humaine se jetant sur le trésor et des automobilistesbloqués, n’y comprenant que dalle !
Il aura, surtout, laissé une grosse énigme que ni lagrandeur d’âme et le sens de la charité, ni l’effet-ramdhane et encore moinsnos neurones hébétées ne pourront expliquer.
Mais il en a fait des heureux, le gars, y a pas à dire…