Algérie 1

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Mezouar, un fieffé faussaire du Makhzen

06-02-2015 14:29  Rafik Benasseur

Décidément le ministre marocain des affaires étrangères, étranges plutôt, nourrit une haine tenace voire maladive à l’égard de l’Algérie. A croire qu’elle est responsable de tous les maux du royaume qu’il tente de servir de manière…servile.

Ce week-end, il en a rajouté une couche de fiel à son réquisitoire à l’occasion de sa prestation devant le parlement. A défaut de décliner une feuille de route pour la diplomatie de son pays, Salaheddine Mezouar qui porte bien son nom (faussaire en arabe) s’est acharné sur l’Algérie, sa meilleure ennemie.

«L’Algérie est un pays incroyable qui n’a aucun autre agenda diplomatique sinon son inimitié au Maroc», a-t-il lancé toute honte bue.

Pour lui, l’Algérie «n’a pour seul projet politique que d’être contre le Maroc et ses responsables tentent de tromper la jeunesse en institutionnalisant l’opposition au royaume».

Pour se faire, il affirme aux députés que le Makhzen a décidé de «changer de stratégie pour faire face aux crises qui touchent les intérêts supérieurs».

Il fait évidemment allusion à la question du Sahara occidental qui est élevée au rang de «cause nationale».

Son métier ? S’épancher contre l’Algérie !

Il avoue que son pays a subi des «pressions multiples» pour reprendre les négociations durant neuf mois mais qu’il n’a pas cédé et qu’il a même «pu casser ces pressions». Waouh !

 Mezouar invite les responsables onusiens a faire preuve «d’objectivité et de respecter le mandat de la Minurso sans intervenir dans des dossiers qui ne la concerne pas comme celui des droits de l’homme».

Le MAE marocain avoue que la cause sahraouie a connu ce qu’il a appelé des «dérives dangereuses»  dans le sillage du dernier rapport de l’envoyé spécial Christopher Ross et même le Secrétaire général de l'ONU Ban Ki Moon.

Ces derniers ont pointé clairement les violations massives des droits de l’homme dans les territoires occupés et ont appelé à l’élargissement du mandat de la Minurso. Celles-ci est en effet la seule mission de maintien de la paix qui n’est pas investie de la protection des droits de l’homme.

Panique à bord du navire «El makhzen»

Il a aussi fait référence à la nouvelle approche de l’ONU pour qui le Sahara occidental est un territoire «qui ne relève pas de la souveraineté marocaine ». Mezouar a également souligné le refus de l’ONU d’imputer la responsabilité à l’Algérie et de l’impliquer dans le conflit comme le souhaite son pays.

Mais le pire des cauchemars du chef de la diplomatie marocaine reste la proposition du Polisario sur le pillage des richesses naturelles du Sahara occidental.

C’est pourquoi, Mezouar pense qu’il faut faire preuve de «vigilance» pour faire face «aux pressions multiples et les vaines tentatives» de changer les paramètres du conflit. Aux yeux de Mezouar, l’approche marocaine de l’affaire du Sahara devra s’appuyer le principe de refuser que ce territoire soit décrété «non autonome» ou encore que le royaume soit «un pays colonisateur».

C’est pourtant le nouveau langage adopté au Conseil de sécurité et même par les américains qui sont très en colère contre le Maroc qui refuse d’accueillir Christopher Ross et la nouvelle responsable de la MINURSO.

Une certitude : le discours haineux contre l’Algérie ne sera d’aucune utilité à Mezouar et consort en avril prochain au Conseil de sécurité.



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