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Menasra et Rebai confirment leur préférence pour un candidat de consensus national pour la présidentielle

25-10-2013 18:49  Abbès Zineb

Le respect du calendrier et la tenue de l’élection présidentielle en avril prochain, annonces faites mercredi par Abdélmalek Sellal à Sidi Belabes, a fait réagir ce vendredi deux partis islamistes, le Front du changement d’Abdelmadjid Menasra et Ennahdha de Fateh Rebai. Menasra, sans dire sous quelle forme, il prévient qu’il est « concerné » par la prochaine élection présidentielle qui doit être selon lui l'occasion de libérer l'acte politique et d'assurer l'accès démocratique au pouvoir.

L’ex ministre de l’Industrie, alors cadre du MSP, a réitéré son appel à un "consensus autour du candidat à la présidentielle susceptible d'œuvrer à l'accès démocratique au pouvoir et à l'édification d'un État moderne et fort sur la base des libertés individuelles et collectives et du droit".

Abordant les réformes initiées par le président de la République ces deux dernières années, il a appelé à les "réviser" considérant qu’elles sont un "grand échec". La vie politique souhaite t-il gagnerait à être "libérée" de "l'hypocrisie, de la corruption, du blocage et de la fraude" et consolidée par les "libertés politiques à l'effet d'édifier un Etat moderne et fort".

Autre question soulevée par Menasra : la révision constitutionnelle. Il s’est interrogé sur "le mutisme" du pouvoir, alors que la présidentielle interviendra dans moins de sept mois.

Le président du Front du changement n'a pas manqué de féliciter la presse algérienne à l'occasion de la journée nationale de la presse (22 octobre), souhaitant que "la presse nationale contribue à l'édification d'un État algérien moderne et fort". "Les libertés ne peuvent être consacrées, ni la citoyenneté dûment accomplie, ni la corruption combattue, ni le progrès et la démocratie consolidés sans que la presse n'ait un rôle à jouer dans ces domaines".

Pour sa part, le mouvement Ennahdha a prôné, ce même vendredi, la création d'une "commission nationale de supervision de la prochaine élection pour garantir la transparence du scrutin, loin de l'intervention de l'Administration. Lors d’une conférence de presse, en marge des rencontres préparatoires du 5ème congrès, Fateh Rebai a mis en exergue dans son propos la nécessité qu’il est primordial, autant pour le pouvoir que pour l’opposition, d'assurer les garanties d'une élection transparente, à travers la création d'une commission nationale de supervision de l'élection, loin de l'hégémonie de l'Administration.

Cela passe dit-il par "l'amendement de la loi électorale", car la loi actuelle ne "peut réunir toutes les conditions pour l'organisation d'une élection libre et transparente et l'Algérie restera prisonnière des tensions", a-t-il dit. Le parti de Fatef Rebai est partisan du report de la révision de la Constitution à après la présidentielle", estimant que sa révision avant la prochaine échéance n'en fera pas "une Constitution pour tous les Algériens".

Comme pour le parti de Menasra, le parti de Fateh Rebai, favorable à une candidature nationale de consensus, n'a pas encore tranché la question de sa participation ou non à la présidentielle. En cas de participation, le parti optera pour le candidat de l'opposition mais si la classe politique ne s'entend pas sur un candidat, le mouvement présentera son candidat à l'élection", a précisé M. Rebiaï.



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