Aussitôt après l'annonce, mercredi en soirée, du décès du dernier maître dela chanson oranaise, feu Blaoui Houari (l'un des fondateurs, avec Ahmed Wahbi,de ce genre musical "aâsri" oranais) l'ancien réalisateur à lastation régionale d'Oran de la télévision nationale, Abdellatif Mrah ( photo) -qui s'estspécialisé dans les portraits filmés de héros de l'histoire contemporaine denotre pays (tel Mustapha Ben Boulaïd) ou de figures de la scène artistiquenationale (comme le chanteur rebelle oranais des années 60, Ahmed Saber)- aproposé sur sa page Facebook de mettre gratuitement à la disposition d'unechaine de télévision, son film sur le défunt chanteur, un documentaire qui n'a été projeté qu'une fois en public, à la cinémathèque d'Oran, ennovembre 2007.
Feu Blaoui Houari avait à l'époque, dans une conférence de presse, récusé un pointde détail (sa propre date de naissance) ou précisé sa véritable relation avecson ami d'enfance le chahid Ahmed Zabana, qui ont été évoqués dans cetémoignage filmé intitulé "Parlez moi...de Blaoui", un documentairequi dure environ 60 minutes et qui a été tourné grâce à une subvention de laSonatrach. Nous avons contacté le réalisateur Abdellatif Mrah pour essayer d'ensavoir plus sur son initiative originale.
"J'ai perdu l'année dernière, raconte-t-il, un temps fou et effectuéd'innombrables va-et-vient entre Tlemcen et Alger, après avoir déposé 5documentaires inédits (dont celui sur Blaoui Houari) au siège central de latélévision nationale et la promesse d'un de ses responsables de se chargerlui-même de les visionner et de me faire ensuite éventuellement une propositiond'acquisition. Mais peine perdue, ces personnes-là ne rappellent jamais. Aubout de 6 mois, je suis allé récupéré mes films. Après une heure d'attente, unedame, mal à l'aise, me reçoit, n'est au courant de rien, ne peut me présenteraucun rapport de visionnage ou autres documents. J'ai pris mes films et aussitrès vite la poudre d'escampette".