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May appelle les Britanniques à célébrer le centenaire de la déclaration de Balfour dans la fierté

05-03-2017 15:34  Contribution

Grave dérapage de la première ministreBritannique Theresa May, qui demande aux Britanniques de se sentir fiers de ladéclaration de Balfour, plutôt que de présenter les excuses de son gouvernementaux Palestiniens, s’indigne le journal l’Independent qui considère que Balfour est ledébut d’une politique de soutien sans faille de la Grande Bretagne à Israël.

Une politique de deux poids deux mesures constituant à ce jour un desfondamentaux de l’administration Britannique au Proche-Orient, au détriment dessouffrances du peuple palestiniens depuis la création de l’état d’’Israël.  Cette déclaration de la honte est aujourd'huiassociée à l’une des plus grandes catastrophes humaines. 

Cinq millions de réfugiés palestiniens ont étéchassés des terres de leurs ancêtres, et qui vivent depuis, dans plusieurs paysde la région, dans des conditions désastreuses. Alors que le sort des Gazaouis, assiégés depuis plusieurs années dans uneprison à ciel ouvert, ne préoccupent nullement l’ensemble des grandes capitalesoccidentales et encore moins Londres, pour ne pas contrarier Israël. LesBritanniques qui ont fait le malheur de générations de Palestiniens, devraients’excuser, plutôt que de se sentir fières.

Cela dit, cette sortie somme toute provocatricede Theresa May, qui demande aux Britanniques de célébrer le centenaire de ladéclaration de Balfour cet été, avec « fierté », étaitprévisible.  Étant donné que cette Première ministre aux commandes depuis quelques mois au 10 Downing Street, flirtaitd’un côté avec les autocrates arabes et les monarchies des états du golfe dansl’espoir de leur vendre plus de missiles, et serrer en même temps la main aunouveau président Américain anti-musulman. 

Cela explique en partie, son appel aux Britanniques de se sentir« fiers » d’un document mensonger et trompeur.  Le document le plus hypocrite dans l’histoirecontemporaine du Royaume-Uni.  Les Palestiniens en tous cas voudraient certainement desexcuses - puisque les Britanniques ont toujours trouvé les excuses, moins couteusesque les procédures judiciaires. Ils ont pris l’habitude de s'excuser – pourtous les dégâts de l'empire britannique, notamment pour la traite des esclaves,la famine irlandaise... Alors pourquoi pas pour Balfour ? Oui, mais ...

Theresa May qui n’a nullement l’intention de faire dérailler le scénario infernal de la politique d’Apartheid de l’Etat Hébreu en Palestine, a plusbesoin d’Israël comme allié stratégique dans la région, plutôt que desPalestiniens martèle l’Independent.

Cette responsable politique,  qui a d’entrée de jeu, adopté une politiquehostile aux immigrants, une démarche qui  n’a rien à envier aux thèses des mouvements del’extrême droite, affiche de surcroit et sans gêne une proximité déclarée  avec le président américain controversé, dansla perspective de décrocher  un accordcommercial de sauvetage post-Brexit, n’est pas prête à faire bouger les lignesau sujet du dossier Israélo-Palestiniens.

C’est devant un public de lobbyistesbritanniques pour Israël, que Theresa May a provoqué un Tsunami d’indignation,en exprimant sans embarras sa « fierté » de célébrer le centenairecet été de la déclaration de Balfour, qui représente pour les peuples Arabes ledébut de la “Nakba”. Autrement dit la catastrophe, qui reste dans l’imaginairedes peuples de la région, un mensonge intrinsèque, qu’aujourd’hui le successeurd’Arthur Balfour au Foreign office, tente de raviver. 

Boris Johnson aécrit très exactement il y a deux ans que la Déclaration de Balfour était«bizarre», un document «tragiquement incohérent». 

Mais, lors d'une visite ultérieure en Israël,en qualité de maire de Londres, à l’assaut du marché Israélien, il découvrirasoudainement que la Déclaration de Balfour était «une grande chose». Selonl’Independent ce genre d’absurdité est désormais incrusté dans le jargon de ladiplomatie Britannique.

En tout état de cause, les Palestinienscontinuent à ce jour de subir les retombées des politiques discriminatoires,concoctées dans les laboratoires de l’Occident. En 2016, les Nations Unies ontrapporté qu'Israël avait démoli ou saisi quelque 1 089 structures appartenant àdes Palestiniens sur l'ensemble de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est, ce qui aprovoqué le déplacement de 1 593 Palestiniens et affecté les moyens desubsistance de 7 101 familles, des chiffres records depuis 2009, alors que ladirection politique qui préside en ce moment aux destinées du Royaume-Uni,s’apprête à célébrer en grandes pompes le centenaire de la déclaration deBalfour.

Boudjemaa Selimia

Londres



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