Le marché parallèle, nourrit toute sorte de fantasmes en Algérie, chacun (experts et simples citoyens), y allant de leurs chiffres s'agissant de la masse monétaire qui circule en dehors des circuits bancaires.
Le président Tebboune, lors de sa rencontre hier avec la presse, a indiqué que le chiffre oscillerait entre 6.000 et 10.000 milliards de DA, soulignant que les mesures adoptées pour drainer une partie de cet argent, notamment avec la généralisation de la finance islamique, pourrait donner "un résultat positif".
"Nul ne détient le chiffre exact de l'argent en circulation en dehors du circuit officiel, il oscillerait entre 6.000 et 10.000 milliards de DA", dit-il , considérant que le lancement et la généralisation de la finance islamique et l’émission de titres sont à même de donner des résultats "positifs"
Le président Tebboune a fait état de la récupération de quelque 100 milliards de centimes en un seul mois", prédisant que davantage de fonds pourront être introduits dans le circuit bancaire après les prochaines élections et une meilleure stabilité du pays.
Quid de la pertinence de la proposition du changement de monnaie, comme levier pour obliger les détenteurs de ces fonds à les introduire dans les circuits bancaires officiels ?
Le président Tebboune est sceptique, quant à l'efficacité d'une telle démarche qui sera, selon lui, "sans résultat", expliquant qu’un changement de la monnaie nationale "entrainerait de longues files de citoyens modestes et non d'hommes d'affaires venant échanger des montants à coup de milliards".
Le président Tebboune a rappelé que le phénomène du marche parallèle avait fait son apparition durant les années 90, au moment où l'Algérie était confrontée au phénomène terroriste qui avait déstructuré tous les circuits économiques et financiers du pays.
Plusieurs ministres ont lancé des opérations de charme en direction des détenteurs des fonds parallèles en leur offrant les garanties de sécurité et de confidentialité, mais force est de constater que ces opérations ont échoué.
Manque de confiance dans les banques mais aussi convictions religieuses sont les causes qui empêchent cette masse financière d'être injectée dans les circuits bancaires pour participer aux politiques publiques d'investissement.