Algérie 1

Icon Collap
...

Mali : faut-il prendre les menaces de mort contre François Hollande au sérieux ?

15-10-2012 14:43  Abbès Zineb

Quel crédit apporter aux menaces de mort lancées par un leader djihadiste envers François Hollande ? Samedi, un haut responsable du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (MUJAO)a affirmé que le président français mettait "en danger sa vie" et celle des otages français au Sahel par ses déclarations en faveur d'une intervention militaire au Mali.

François Hollande en a profité pour réaffirmer qu'il ne changerait pas de ligne de conduite face au terrorisme. Pour Mathieu Guidère, spécialiste de l'islam radical et invité de RTL, le groupe MUJAO"est encore plus radical qu'AQMI et, visiblement, ils ont une idée de la manière d'atteindre François Hollande".

Quel crédit apporter aux menaces de mort lancées par un leader djihadiste envers François Hollande ? Samedi, un haut responsable du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (MUJAO)a affirmé que le président français mettait "en danger sa vie" et celle des otages français au Sahel par ses déclarations en faveur d'une intervention militaire au Mali.

François Hollande en a profité pour réaffirmer qu'il ne changerait pas de ligne de conduite face au terrorisme. Pour Mathieu Guidère, spécialiste de l'islam radical et invité de RTL, le groupe MUJAO "est encore plus radical qu'AQMI et, visiblement, ils ont une idée de la manière d'atteindre François Hollande".

Concernant le sort des otages, "l'équation pour la France est très délicate, car la marge de manœuvre pour leur libération est très mince", poursuit Mathieu Guidère. "Aujourd'hui, la vie des otages est véritablement menacée".

Alors que doit faire la France ? "Elle ne peut plus faire marche arrière, l'engagement du président Hollande concernant une intervention au Nord-Mali a été telle qu'elle est de fait acquise".

Ces menaces inquiètent en tout cas les familles de victime. "Est-ce que c'est un communiqué pour se faire mousser, ou est-ce réellement fondé ?", s'interroge Jean-Pierre Verdon, père de Philippe, qui est retenu par AQMI depuis 2011. "Le dossier est de plus en plus préoccupant, nous sommes dans un état d'anxiété et d'attente", ajoute-t-il, espérant obtenir de son entrevue avec François Hollande lundi des informations nouvelles.

Une intervention militaire en toile de fond

Neuf Européens, dont six Français, sont encore retenus par AQMI au Sahel. L'organisation contrôle le vaste nord du Mali avec deux autres groupes islamistes armés : Ansar Eddine (Défenseurs de l'islam) et le MUJAO. Tous prônent la charia (loi islamique) et commettent en son nom diverses exactions.

Vendredi, le Conseil de sécurité de l'ONU a voté une résolution proposée notamment par la France, qui presse les pays d'Afrique de l'Ouest de préciser leurs plans en vue d'une intervention militaire destinée à reconquérir cette zone. L'ONU leur a donné 45 jours.

Interrogé sur ces nouvelles menaces proférées contre les otages français et lui-même, François Hollande a affirmé sa "grande détermination" à tenir la "ligne" fixée par la France sur la lutte contre le terrorisme. Cette dernière devrait en effet participer à l'intervention militaire lancée par les pays de la région, mais sans envoyer de soldats sur place, se contentant d'un appui logistique.(Rtl)



Voir tous les articles de la catégorie "International"