La tension surle lait, un produit de base pour le citoyen, continue de connaitre une tension,comme on peut le constaterà travers des files à perte de vue de citoyens faisant le poireau pendant des heures pour un berlingot de lait qu’ils ne sont même pas sûrs d’avoir, car souvent l’offre est inférieure àla demande, comme on peut le voir sur la photo prise ce mercredi matin à Tiaret.
Les livreurs vendent en deuxième main une partie de produit, moyennant une marge avant de livrer ce qui reste de la cargaison aucommerçant de détail qui ne sait plus alors qui servir, ni comment servir tantla quantité est insuffisante.
Au pays de l'Absurditan
Il est bien sur aisé de deviner la tension, les scènes de violences verbales et physiques engendrées par cesspectacles désolants à ciel ouvert, qui se déroulent quotidiennementdevant les magasins d’alimentation générale dont certains propriétaires, histoire d’avoirla paix, de ne pas avoir à gérer les étatd’âmes des clients, renoncent carrément à distribuerce produit devenu explosif au pays de l’Absurdistan.
Le ministres du Commerce, au lieu de faire de la politique enpromettant d’arabiser les enseignes des magasins, sous peine de frapper de « Seif El Hadjadj »les récalcitrants, ferait mieux decesser ces fanfaronnades et revenir sur terrepour s’occuper de la disponibilité du lait, un problème qu’il est infichu derégler depuis sa nomination au porte feuille du Commerce.
Malheureusement, les queues devant les magasins, qui réveillent de mauvais souvenirs de la findes années 90, cen’est pas seulement pour le lait, c'est également pour les retraits à vue dans les guichets depostes.
C’est toujours le même clavaire pour les pauvres retraités etles modestes smicards condamnés par la bureaucratie et l’incompétence à passerdes heures et des heures, debout, dans une file d’attente pour pouvoir retirerquelques modiques billets. Des spectacles inédits dans le monde entier.
Et dire que pas plus loin qu’hier, mardi, le ministre des Finances s’estengorgé de déclarer que « le problème de la disponibilité des billets est définitivement réglé ». La même déclaration faite en début de semaine parle ministre de la Poste et Télécoms, quis’est répandu en assurances qui s’avèrent être finalement des fausses promessesqui n’engagement plus personne, car les algériens n’y croient plus.
C’est à croire que les ministres, inaptes à trouver dessolutions aux problèmes pour lesquelsils sont là, pratiquent la méthode Couéen croyant s’en sortir avec la magie du verbe, à travers des déclarations àtout va.
Nous sommes à quelques jours du mois de Ramadhan, lesministres du Commerce, des Finances, de la Poste, des Ressources hydriques, dontles secteurs respectifs seront en première ligne, sont invités à « se bouger »pour épargner au pays des tensions supplémentaires et inutiles.