La candidate du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune a dénoncé, dimanche à Annaba, la mainmise d’une mafia dont "l’argent sale a investi la vie politique" avant de rappeler que "l'argent sale est entré au Parlement en 2012". Et cet argent sale, selon elle, veut s'infiltrer partout et à tous les postes de pouvoir".
S'exprimant devant ses partisans au théâtre d'Annaba Azzedine-Medjoubi d'où elle a lancé sa campagne, Hanoune a refusé de faire de "fausses promesses" à ses électeurs mais elle s'est engagée à "donner des garanties au peuple algérien et non pas aux multinationales et au Fonds monétaire international".
Rappelant être une fille de cette ville "par adoption", elle a expliqué que le choix de l’ancienne Bône est également motivé par le fait qu’elle y a inscrit ses premiers pas dans le militantisme politique, lui valant d’y faire pour la première fois de la prison.
Comme elle a expliqué avoir choisi Annaba pour entamer sa campagne en raison de la "victoire" que consiste la reprise en main, par l’Etat, du complexe sidérurgique d’El-Hadjar.
La candidate du parti des travailleurs à l'élection présidentielle du 17 avril prochain, s'est, par ailleurs, attaquée à l'un de ses concurrents, Ali Benflis, sans le citer nommément. A ce propos, elle souligne que "moi je n'ai jamais été une enfant du système" avant de d'interroger qui était Premier ministre en 2001 ? Poursuivant son réquisitoire à l'égard de Benflis, elle a souligné qu'il était au poste de Premier ministre et voulait démanteler le code du travail pour faire des travailleurs algériens des "esclaves des multinationales".
Pour Louisa Hanoune, ces élections pourraient déboucher soit sur un chaos ou la naissance d'une deuxième République après avoir prévenu qu'elles interviennent dans "un contexte de guerre".
Pour conclure son intervention, elle a appelé à se rendre en masse le jour du scrutin car il est susceptible d'apporter une "rupture totale" avec le système du "parti unique" tout en avertissant que "nous avons le choix de sortir vainqueurs de cette élection ou de sombrer dans le chaos qui menace déjà des pays concernés par ce qui est appelé le +printemps arabe+". Comme elle a soutenu que l'élection présidentielle est "décisive" et "différente" de celles de 2004 et de 2009 car "elle a lieu dans un contexte régional de guerre auquel s’ajoute des tentatives étrangères de déstabiliser le pays".