Hier, dimanche 27 novembre, a eu lieu en France, le deuxième tour des élections primaires qu'a organisé le parti de droite "Les Républicains" pour choisir son candidat aux prochaines élections présidentielles françaises qui se dérouleront les 23 avril et 7 mai 2017.
L'idéologie de François Fillon, libérale en économie et conservatrice au niveau sociétal, inquiète néanmoins un pan important de la société française, notamment le pôle socialiste et centriste qui est actuellement au pouvoir à Paris, en la personne du Président François Hollande.
Le programme du candidat François Fillon prévoit notamment de supprimer 500.000 emplois dans la fonction publique, de revenir aux 39 heures de travail par semaine (contre 35 actuellement) et de limiter les acquis de la sécurité sociale.
"Mais contrairement à ce qui était annoncé, les quartiers populaires n’ont pas été voter pour Alain Juppé, même si son programme leur pose moins de problèmes que celui de François Fillon, et malgré le fait que pour ternir sa réputation, on l'ait affublé du troublant sobriquet d'Ali Juppé!"
"Aujourd’hui en France, pour tous les hommes politiques, soutenir les musulmans équivaut à se suicider politiquement!", ajoute cette responsable. "Les attentats qui ont secoué le pays et la polémique sur le burkini ont fait que la plupart des esprits se sont radicalisés.
D'un autre côté, les quartiers populaires votent peu, car ils ne se sentent pas du tout concernés par ce qui s'exprime aujourd'hui majoritairement sur la scène politique française ! En 2012, les musulmans de France ont voté à 86 % pour François Hollande. Mais il n'a pas tenu ses promesses et sa proposition de vote des étrangers a vite été oublié, une fois au pouvoir!"
Après la présidentielle de 2012, où son candidat avait pourtant gagné (Francois Hollande), l'électorat des quartiers s'est retiré massivement dans l'abstention, à cause notamment de l'aggravation de sa situation économique et de la précarité de sa situation sociale. Lors des élections régionales qui ont suivi et dans les villes à forte concentration d'émigrés, il y a eu, de sa part, une forte démobilisation, comme à Saint-Denis, Bobigny ou Aubervilliers où le taux de participation a été inférieur à 30 %.
Les attentats terroristes, qui ont secoué la France depuis plus d'une année, ont également contribué à éloigner davantage ces quartiers populaires des urnes. Ses habitants se sentent aujourd'hui stigmatisés et désignés pratiquement, par le fait d'un durcissement du discours politique général, comme des co-responsables de ces crimes !
"Aujourd'hui, selon notre interlocutrice, les quartiers populaires en France sont devenus fatalistes ! Pour eux, la droite et la gauche, c'est identique ! Lors des présidentielles d'avril et de mai 2017, ils n'iront pas voter en masse ! Même dans le cas probable d'un deuxième tour entre François Fillon et Marine Le Pen, moi, par exemple, je pense que je voterai blanc! " ajoute t-elle.