L'analyse très critique publiée sur Algérie1 sous le titre "l'ONPC stagne au stade néonatal" en date du 05/12/17 semble avoir secoué le président de l'organe national de promotion et de lutte contre la corruption.
Sortant de sa torpeur, il vient d'annoncer à la presse que l’Algérie allait se "doter d'une plateforme électronique pour la déclaration du patrimoine des hauts fonctionnaires et élus du pays".
Cependant et toujours selon lui, cette plateforme nécessite une batterie de textes de lois notamment pour la protection des données.
On comprend à travers cette déclaration qu'il s'agit d'une mission qui s'inscrit dans le futur lointain, et que l'effet médiatique est le seul but recherché.
D'abord la mise en place de cette plateforme va nécessiter un travail technique qui va prendre du temps : six mois, une année ? Ensuite les lois vont être élaborées, traduites, discutées en Conseil des ministres, puis discutées au niveau de la commission juridique de l’Assemblée nationale, ensuite discutées en plénière et adoptées, puis de nouveau discutées au niveau du Sénat, et enfin promulguées au journal officiel : En combien de temps ? une année au bas mot.
Ensuite, les textes d'application...
Et pourquoi toute cette gymnastique alors que la loi est claire ? cette même loi qui détermine déjà la liste des hauts fonctionnaires et des élus qui doivent déposer leur déclaration de patrimoine qui fait l'objet d'une publication au journal officiel.
In fine on comprend bien que le président de cet organe va donc épuiser son mandat dans cette opération.