Il est desmoments comme ça, des moments d’arrêt sur images qui vous prennent subitementen traitre, mettant à mal entendements, principes et conscience.
Un telressenti peut davantage croître, à l’heure des divagations ramadhanesques, entranche prime-time. C’est-à-dire dans l’aprèm jusqu’à sa fin. Les moments fortsdes délires de l’esprit.
Ainsi, arrive-t-ilsouvent de voir, interdit et horripilé, la misère humaine défiler au rythme de sespas sur le trottoir défoncé.
Le dramegrandeur nature de ces réfugiés en peau d’ébène, étalé à même le sol, dans uneinfinie cohorte de marmailles en guenilles, l’oeil torve et larmoyant, le poresale.
Mais le port altier, soutenu par la beauté toujoursexotique du regard noir de la biche apeurée.
Les Malienssont tellement plantés là dans le décor que l’on ne les voit plus !
Dansleur grande majorité, ils sont pieux, la religion passant pour l’uniquerichesse des damnés sur terre ; et musulmans. Ce qui gâche tout. Carinterpellant nos consciences repues de matière mais si pauvres en convictions.
Le fait estpalpable au moment de passer à table au f’tour, l’heure solennelle oùl’on revendique tous les droits de la vie et ses incommensurables gâchis, cependantque, dehors de pauvres hères ne demandent que le strict droit à la vie !
Une image d’Epinalqui nous enseigne bien, en matière de piété, de foi et de solidarité que l’onest toujours et encore loin de la coupe aux lèvres.