Alors que le vice-Premier ministre libyen, Moustapha Abou Chagour, vient d’annoncer que la production pétrolière a quasiment atteint le niveau d’avant le début du conflit, soit 1,55 million de barils par jour, la Libye multiplie les annonces : découverte d’un nouveau gisement, retour du groupe BP et investissements en Suisse, pays tant honni par Kadhafi.

La Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) informe de la découverte d’un nouveau gisement de pétrole et de gaz dans le bassin de Ghadamès, à 400 km au sud de Tripoli, par l’Arabian Gulf Oil Company (Agoco) qui lui appartient. «Les tests effectués sur le puits D1-MN8 à une profondeur de 7020 pieds, ont révélé un débit de production en pétrole compris entre 508 et 594 barils/jour », précise le communiqué de la NOC.

Pendant ce temps, la compagnie britannique BP prépare son retour sur le sol libyen après plusieurs mois de suspension en raison du conflit. «BP a annoncé la levée de la force majeure et la reprise de ses activités d'exploration dans les régions terrestres et maritimes qui appartiennent au groupe», a déclaré la NOC.

Avant le début du conflit, le groupe britannique employait 140 personnes en Libye. Simultanément, la filiale en Suisse de la compagnie libyenne Tamoil annonce «plusieurs dizaines de millions» de francs suisses d’investissements dans sa raffinerie de Collombey-Muraz, l’une des deux raffineries que compte la Suisse.

«Nous avons eu effectivement quelques retards dans l’exécution de certains travaux, mais il ne faut pas oublier dans quelle situation nous étions en 2011 lorsqu’il y avait la guerre en Libye», a déclaré Stéphane Trachsel, un membre de la direction.