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Libye : Des habitants bloquent un gazoduc pour revendiquer Tamazight

01-10-2013 12:36  Mourad Arbani

Des populations berbérophones libyennes bloquent depuis trois jours un gazoduc alimentant plusieurs stations électriques des villes libyennes pour réclamer la révision d'une loi pour faire valoir leurs spécificités culturelles dans la Constitution.

Ainsi, selon le président du Conseil local Salah al-Gharada, ce gazoduc situé à 50 km de la ville de Nalout (ouest) est toujours fermé par des ex-rebelles amazigh de la région de Djebel Nefoussa

Selon le président du conseil local, ce gazoduc, situé à 50 km de la ville de Nalout (Ouest) est toujours fermé par des ex-rebelles amazigh de la région de Djebel Nefoussa.

Il a indiqué que "ce sont des thowars (ex-rebelles) de la région qui ont fermé le gazoduc pour réclamer la révision de l'article 30 de la déclaration constitutionnelle stipulant que la majorité au sein de la commission constitutionnelle s'établit au deux tiers plus un".

"Avec cette majorité les amazigh ne pourront pas faire valoir leurs droits dans la future Constitution", a-t-il dit" car avec les autres minorités des toubou et des touareg, ils ne disposeraient que de six sièges sur les 60.

Selon lui, "les amazigh ont proposé l'organisation d'un référendum pour les questions relevant des spécificités culturelles des minorités ou l'adoption du principe du consensus au sein de la commission constitutionnelle".

"Le Congrès général national (CGN) a proposé d'amender l'article 5 de la loi électorale de la commission constitutionnelle pour y introduire le principe du consensus", mais cette proposition "ne satisfait pas les revendications des amazigh", a-t-il ajouté.

"Le texte proposé par le CGN est une manœuvre politique", a estimé le président du Conseil des amazigh, Nouri Charoui, tout en se démarquant de la fermeture du gazoduc.

Il est à rappeler que depuis le 13 août dernier, le conseil des amazigh avait décidé de geler toute action pour permettre la satisfaction de ses revendications mais en vain.

Pour rappel, les libyens d'origine toubou, amazigh et touareg réclament l'inscription de leur langue et de leurs droits culturels et ethniques dans la future Constitution et avaient annoncé en juillet qu'elles boycotteraient l'élection de la commission constitutionnelle.



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