La libération des deux otages algériens détenus au Nord du Mali par le Mouvement pour l’Unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO), Mourad Guessas et Kedour Miloudi est intervenue sans versement de rançon en contrepartie, selon des sources maliennes proches des médiateurs.
En effet, selon Nadji Larbi, membre du Mouvement Populaire arabe de l’Azawad (MPAA), la remise en liberté des otages algériens a été opérée sans versement de rançon et encore moins la satisfaction des autres exigences dudit groupe.
Intervenant, samedi après-midi, sur la chaine de télévision Ennahar, il a assuré que les ravisseurs ont fini par libérer les otages algériens sans condition. Nadji Larbi a assuré que les deux otages se portent bien.
Pour rappel, le consul d’Algérie à Gao (Nord du Mali) et six diplomates algériens avaient été enlevés le 5 avril 2012 après une attaque menée par des terroristes contre ce Consulat. Le 8 avril de la même année, le Mouvement pour l’Unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) avait revendiqué le rapt.
Le 12 juillet 2012, trois des sept otages algériens avaient été libérés. En mai 2012, le MUJAO avait, dans un message, exigé la libération de terroristes prisonniers en Algérie et 15 millions d’euros pour les relâcher.
Puis 24 août, dans un message vidéo diffusé sur un site Internet mauritanien, le MUJAO avait menacé les autorités algériennes de représailles si elles ne libéraient pas dans les cinq jours trois djihadistes arrêtés le 15 août, dont un dirigeant d’AQMI, Necib Tayeb, dit Abderrahmane Abou Ishak Essoufi.
Face au refus de l’Algérie de céder à ses exigences la même organisation terroriste avait annoncé le 2 septembre 2012 avoir exécuté un des diplomates algériens qu’il retenait en otage, à savoir, Tahar Touati.