Benbitour a donc décidé de ne pas tenter l'aventure considérant que "les urnes feront l'objet d'un piratage" au profit du candidat Bouteflika. Pour Benbitour, le taux de participation à la présidentielle "ne dépassera pas les 10%, ce qui enlève tout crédit à ce scrutin", a -t-il encore précisé.

Benbitour va-t-il donc prendre sa retraite politique ? "Non, nous n'allons pas baisser les bras pour autant" a-t-il lancé. Il a affirmé ainsi qu'il va "préparer un pacte social comme base de la nouvelle Constitution où sera banni le monopole du pouvoir par des groupes immoraux et incompétents".

Le désormais ex futur candidat pense que le changement du système "doit aller au-delà des personnes". Cela étant dit, avec le retrait de Benbitour, l'élection présidentielle sera disputée entre cinq candidats environ sans grande envergure.

Abdelaziz Bouteflika qui fait figure d'énorme favori du fait qu'il soit candidat-président, n'aura aucun mal face aux Sanafirs que sont : Louiza Hanoune, Moussa Touati, Abdelaziz Belaid. Mais il y a le cas Benflis qui devra déposer son dossier cet après midi.

Sur le papier, le candidat Benflis ne risque pas de faire le poids face à la machine qui travaille pour Bouteflika. Se pose alors la question de savoir s'il va tout de même foncer au risque d'être humilié une deuxième fois comme en 2004. La semaine dernière son directoire de campagne a déjà dénoncé le "parti pris" flagrant de la télévision nationale dans le traitement des candidats.