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Les Suisses se prononcent dimanche sur la proposition d'un salaire minimum unique de 3.300 euros

18-05-2014 10:18  Abbès Zineb

Les Suisses, régulièrement sollicités par des référendums et initiatives populaires qui forment le socle de la démocratie de la Suisse, vont voter dimanche pour l'adoption ou non d'un salaire minimum de 22 francs suisses l'heure (18 euros). Ce salaire minimum, s'il est adopté, sera le plus élevé au monde.

A titre de comparaison, le salaire horaire minimum en France est de 9,43 euros. En Espagne, il est de 5,05 euros et, en Allemagne, il sera de 8,50 euros à partir de 2015.

De nombreuses professions sont concernées par ce texte, comme les métiers de la vente, l'hôtellerie-restauration, l'agriculture, les métiers liés au nettoyage, la coiffure.

Sauf surprise de dernière minute, les Suisses devraient largement balayer l'initiative des syndicats demandant l'instauration d'un salaire minimum unique en Suisse de 22 francs l'heure, environ 4.000 francs suisses bruts (3.300 euros) pour 42 heures hebdomadaires (100%), selon les observateurs.

Cette initiative est combattue par la droite, les milieux agricoles, le Parlement et le gouvernement, qui y voient un danger pour l'emploi et soulignent qu'il existe déjà des salaires minimums dans certaines branches professionnelles.

"On est au fond pas contre le principe d'un salaire minimum, mais à condition qu'il soit négocié en tenant compte des régions, des branches. Or, ce qu'on nous propose, c'est d'avoir le même salaire minimal à 4.000 francs pour toute la Suisse. Alors qu'on sait très bien que dans les régions comme Genève, c'est plus difficile de vivre avec 4.000 francs que dans des régions comme le Jura ou le Valais", a déclaré directeur de la Fédération des entreprises romandes, à Blaise Matthey.

Selon les derniers sondages, ce texte, qui a pour but de donner "un salaire digne" aux quelque 330.000 personnes (un salarié sur dix) qui travaillent pour moins de 4.000 francs en Suisse, a d'ailleurs de fortes chances d'être massivement refusé par la population, qui craint que de tels minima salariaux n'aboutissent à une hausse du chômage. Les Suisses devaient par ailleurs se prononcer sur l'achat de 22 nouveaux avions de combat suédois. (Agences)



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