"Le Mouvement pour l'Unicité et le Jihad en Afrique de l'Ouest (MUJAO) ne compte pas remettre en liberté les diplomates algériens entre ses mains depuis avril dernier sans le versement d'une rançon".
Ce sont là les propos de Mohamed Mahmoud Ould Abou El Maali, le directeur exécutif du groupe mauritanien de presse, de diffusion, de communication et d'impression (M A P E C I) propriétaire de l'agence Nouackchout d'information (ANI), tenus dans un entretien accordé au quotidien algérien Echourouk publié ce jeudi.
Le journaliste mauritanien, qui a rencontre plusieurs chefs terroristes activant au Sahel, dont l'émir Mokhtar Belmokhtar, Bencheneb du mouvement des fils du Sahara, le mauritanien Abou El Bara, est catégorique. Il affirme que si l'Algérie ne verse pas la rançon réclamée par les terroristes du MUJAO, les otages ne seront pas remis en liberté et ce contrairement aux occidentaux qui cèdent au chantage des terroristes.
Selon la même source, malgré l'intervention de l'armée française dans le Nord du Mali aucun des otages français n'a été tué pour le moment car les terroristes ne perdent pas espoir de voir les rançons demandées versées par la France.
Dans le même entretien, le responsable de M A P E C I affirme avoir rencontré Mokhtar Belmokhtar au consulat Algérien de Gao (Mali) devenu le siège des groupes armés terroriste activant au Sahel depuis avril dernier pour une interview par le biais de Bencheneb.
Évoquant la prise d'otages du site gazier de Tiguentourine, il a rappelé que les preneurs d'otages ont voulu utiliser son agence d'information comme support pour exercer des pressions sur l'Algérie mais il a refusé de diffuser par exemple les appels des otages et des messages de leurs ravisseurs.
Mohamed Mahmoud Ould Abou El Maali affirme qu'il condamne le terrorisme mais soutient qu'en sa qualité de journaliste, il devait être neutre dans le traitement des informations.
Pour rappel, le MUJAO, organisation terroriste, s'active pour ramasser de l'argent, alors que l'Algérie est fidèle à son principe de ne pas jamais négocier avec les groupes armés terroriste et encore moins de payer des rançons pour la libération d'otages.