L’opposition politique a rendu public aujourd’hui les résolutions ayant sanctionné la Conférence nationale pour les libertés et la transition démocratique tenu lundi à l’hôtel Mazafran de Zeralda.
Les participants constatent d’emblée qu’il y a un «blocage» du pays de nature à menacer les "fondements de l’Etat et provoquer la désintégration de la nation".
Pour y remédier, les partis d’opposition et les personnalités nationales ayant participé se sont accordés sur une série de d’actions visant à enclencher une dynamique politique.
A commencer par la poursuite du militantisme pour imposer un "changement réel" qui donnera corps à la"souveraineté du peuple dans le choix des ses représentants et leur contrôle".
Les participants se sont entendus sur le principe d’approfondir le dialogue pour enrichir la plate forme politique de la Coordination à la lumière des interventions lors de la conférence.
Ils appellent le pouvoir à "ne pas rater l’occasion historique" que lui offre la Conférence pour soutenir l’appel à une transition démocratique.
L’opposition met en outre en garde contre la "propagation de la corruption, le népotisme, la bureaucratie et l’absence d’une vision de développement économique qui libérerait l’Algérie de la dépendance".
Une "occasion historique"
Les conclavistes de Zeralda recommandent une "connexion permanente et optimale avec le peuple dans toutes ses catégories pour le sensibiliser sur les vertus de la démocratie, la préservation des droits et des libertés, à travers l’organisation de conférences thématiques et des activités politiques".
Les partis d’opposition appellent aussi à associer la femme et les jeunes à ce processus de transition démocratique et faire en sorte de "promouvoir des valeurs de la citoyenneté".
Au pouvoir, ils demandent d’ouvrir l’espace politique, social, culturel et médiatique et la levée de toutes les «pressions» qui pèsent sur la liberté d’expression, de réunion et de manifestation.
Un comité de suivi
Les participants appellent également a enraciner la réconciliation nationale sur la base de la"vérité et la justice".
Ils souhaitent par ailleurs élargir la base des partis et des personnalités convaincues du changement et de la transition démocratique.
Pour ce faire, les participants ont convenu de rependre la concertation après la Conférence avec des partis politiques et des personnalités nationales pour assurer la coordination du travail avec ceux qui ont pris part à la réunion de Zeralda.
Enfin la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD) a été chargée de poursuivre les consultations avec les participants à la Conférence pour concrétiser ses recommandations et l’installation d’un structure de suivi.