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Les jihadistes de Daech tentent de faire la jonction entre la Syrie et l'Irak à Boukamal

10-04-2014 09:43  Abbès Zineb

Les jihadistes de Daech (L'État islamique en Irak et au Levant, EIIL) ont pénétré jeudi dans la ville frontalière Boukamal et avancent vers le poste frontière afin de faire la jonction avec leurs frères d'armes en Irak, selon une ONG.

"Depuis l'aube, il y a de violents combats à l'intérieur de Boukamal. Daech avance et s'est emparé de plusieurs quartiers de cette ville qui était jusqu'à présent contrôlés par le Front al-Nosra et de brigades islamistes", a affirmé à l'AFP le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane. Les combats ont fait, selon l'OSDH, 24 morts dans les deux camps.

Depuis janvier, les rebelles islamistes et le Front al-Nosra qui est la branche syrienne d'el-Qaëda sont en guerre contre leur ancien allié, Daech, une organisation jihadiste ultra-radicale et d'une brutalité inouïe.

"Nous contrôlons toujours le poste frontière avec l'Irak. Daech a attaqué nos positions à Boukamal et des combats ont lieu depuis mercredi dans trois secteurs à 15 km du centre de la ville. Les affrontements se poursuivent aujourd'hui", a affirmé à l'AFP le capitaine rebelle Abou Hassan, qui appartient à l'Armée syrienne libre (ASL).

Le correspondant de l'AFP dans la ville irakienne de Qaïm a constaté que les drapeaux de l'ASL étaient toujours en place.

Située dans la province de Deir Ezzor, la ville de Boukamal, qui comptait 70.000 habitants avant le soulèvement, est tombée définitivement aux mains de la rébellion en novembre 2012 après plusieurs tentatives du régime de la reprendre en main. L'EIIL avait été chassé de cette province le 10 février 2014.

Mais depuis peu, cette organisation tente de reprendre pied dans cette province riche en pétrole et en gaz. Elle avance sur trois axes, au nord à partir de la province de Hassaké, au sud à partir du désert et à l'est à partir de la frontière irakienne.

 L'armée avance dans le Qalamoun

Hier, les rebelles syriens ont perdu le contrôle de Rankous au profit de l'armée syrienne. Rankous était parmi les dernières grandes localités tenues par les rebelles dans la région du Qalamoun, située au nord de Damas et à la lisière du Liban.

"Des unités de l'armée viennent d'achever leurs opérations dans Rankous, rétablissant la sécurité et la stabilité dans cette localité après avoir tué un grand nombre de terroristes", a affirmé mercredi une source militaire citée par la télévision officielle syrienne. Le terme "terroriste" désigne, selon la terminologie officielle, les rebelles combattant le régime.

L'OSDH a confirmé l'entrée de l'armée dans cette localité, faisant état de "combats très durs" ainsi que de "bombardements intensifs". Selon Rami Abdel Rahmane, les combats ont eu lieu dans les fermes à la périphérie de la ville car les rebelles avaient accepté une demande des notables de ne pas combattre à l'intérieur de la cité.

Il a précisé que les combattants du Hezbollah libanais, qui se battent aux côtés du régime de Bachar el-Assad, étaient en première ligne dans les combats de Rankous. La ville, située à 45 km au nord de Damas, comptait 20.000 habitants avant le début de la guerre en 2011.

Maaloula en ligne de mire

Un autre bastion tenu par les insurgés dans le Qalamoun, Yabroud, avait été repris le 15 mars par l'armée, coupant les routes d'approvisionnement des forces rebelles depuis le Liban.

Une source de sécurité a affirmé que les deux prochains objectifs de l'armée étaient la localité chrétienne de Maaloula, qui se trouve à mi-chemin entre Yabroud et Rankous, et Zabadani, sur une route reliant Damas au Liban.

Au moins 29 rebelles ont été tués en 48 heures dans le Qalamoun et dans la région arboricole de la Ghouta orientale, à l'est de Damas, selon l'OSDH.(Afp)



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