Il est des êtres qui édifient des rêves moins pour eux-mêmes que pour leur prochain, qui éclairent la route et montrent le chemin. Chacun dans le champs d’action ou de réflexion où sa singularité le conduit ou le met en avant, ils ouvrent la voie et servent de modèles aux autres, leurs actes ou leurs œuvres rayonnent dans le temps et leur exemple influence des choix de vie.
Montant la garde depuis les plus hauts sommets, on trouve en premier lieu les prophètes et les saints porteurs d’une parole souveraine, ensuite les savants et les artistes visionnaires, puis les grands leaders qui écrivent en lettre d’or l’histoire de leur pays, mais également ces héros du quotidien demeurés anonymes, qui par leur bonté, leur courage ou leur sagesse éveillent nos consciences, revivifient nos cœurs et transforment nos territoires arides en jardins; ces êtres-là sont le sel de la terre, le soleil du monde, les êtres qui montrent le chemin !
Toujours drapés du manteau de l’humilié, ils apportent leur obole pour que jamais la lumière ne s’éteigne ici-bas. Et c’est en pensant à eux, peut-être, que Sidi Boumediene Choaïb, le saint patron de Tlemcen, a composé ce vers célèbre : «Toutes les terres que vous rejoignez revivent par vos mains !».