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Les enjeux géostratégiques de la transition énergétique, USA- Europe et Chine/Inde et leurs impacts sur le nouveau pouvoir économique mondial

14-11-2020 15:47  Pr Abderrahmane Mebtoul

Il ne faut pas  être utopique, la transition énergétique demandera  du temps. Entre 2020/2025 plusieurs facteurs déterminent le prix des hydrocarbures qui occasionne entre 2019/2020, pour l'Algérie, avec les dérivées 98% des recettes en devises. Gouverner c’est prévoir d’où l’importance pour l’Algérie de se préparer à ces nouvelles mutations évitant de vivre sur l’utopie du passé, devant se projeter à l’horizon 2025/2030/2035. En décidant  un investissement massif  dans le cadre de l’efficacité énergétique, les énergies alternatives aux fossiles classiques dont les énergies renouvelables, le nouveau pouvoir des Etats Unis d'Amérique , première puissance économique et militaire mondiale, servant de locomotive, suivi de l’Europe de  la Chine  et de l'Inde ,  ayant    les moyens de leurs  politiques,  le monde devrait connaître horizon 2030/2035  un profond bouleversement de la carte énergétique et du pouvoir  à l’échelle  mondiale.  

1.Les déterminants du prix du pétrole entre 2020/2025

Premièrement, l’élément central de la détermination du prix du pétrole entre 2020/2030 est la croissance de l’économie mondiale. Entre 2020/2030, aucun expert ne pouvant prévoir au delà, du fait des importantes nouvelles mutations.   Mais le plus inquiétant c’est le prix de cession du  gaz traditionnel représentant un tiers des recettes de Sonatrach . Or, selon le FMI a atteint son  cours le plus bas en douze ans en raison certes dû à  la chute des cours du pétrole, mais également  par la vigueur de l’offre russe en gaz naturel et par l’affaiblissement de la demande asiatique. Avec des prix concurrentiels   hors de portée pour l’Algérie, du Qatar, de l’Iran  et de la  Russie en direction l’Asie ,l’entrée de nouveaux producteurs en Afrique dont le Mozambique sans compter le Nigeria , le Gabon  et la Libye. Le marché naturel de l’Algérie est l’Europe ou avec l’expiration des contrats   à long terme, l’Europe a fait savoir à l’Algérie qu’elle devra s’aligner le marché ayant perdu récemment de parts de marché au profit du Qatar, de la Russie   et des Usa ( en Espagne et Italie   notamment )Du côté de l’offre, nous assistons à une hausse plus rapide que prévu de la production de pétrole (non conventionnel) des USA qui bouleverse toute la carte énergétique mondiale. Ils sont passés de 5 millions de barils/jour de pétrole il ya dix ans  à plu de 10 millions de barils jour.  Les Etats-Unis,  importateur par le passé , sont devenus  le plus grand producteur de pétrole brut (tenant compte de la consommation intérieure) devant l’Arabie Saoudite et la Russie. Selon The Telegraph , les Etats-Unis, devraient pénétrer fortement le marché mondial avec des quantités sans précédent de gaz naturel liquéfié (GNL) 30 projets sont en cours de réalisation, grâce au gaz et le pétrole de schiste pesant ainsi sur le marché mondial du GNL  Deuxièmement, la stratégie des pays OPEP et non OPEP, en plus de l’évolution des cotations du dollar et l’euro, toute hausse du dollar, bien que n’existant pas de corrélation linéaire, peut  entraîner une baisse du prix du baril, ainsi que les  stocks américains et souvent oubliés les stocks chinois , en mentionnant qu’il sont  le cinquième producteur mondial. Contrairement au passé, l’OPEP joue certes comme régulateur mais ne représente en 2019 qu’environ 40% de la production commercialisée mondiale, 60% étant hors OPEP..Et pour éviter d’induire en erreur l’opinion, et  de mauvaises interprétations, dans la situation actuelle il y a impossibilité  d’avoir une  OPEP gaz  à l’image de celle de l’OPEP, le marché n’étant pas mondial mais   géographiquement segmenté, avec la prépondérance des canalisations ‘plus de 70%  entre 2019/2020) , peut être dans le cas où le GNL représenterait plus de 80% du marché,  les investissements lourds  et à maturation lente. Par ailleurs,  les rivalités au niveau de l’OPEP dont certains ne respectent pas les quotas, de la rivalité Iran-Arabie Saoudite (plus de 35% de la production OPEP). Cela rentre dans le cadre géostratégique avec l’Occident dont les USA pour affaiblir la Russie. L’Arabie Saoudite est le seul pays producteur au monde actuellement qui est en mesure de peser sur l’offre mondiale, et donc sur les prix, tout dépendant d’une entente entre les USA et l’Arabie Saoudite pour déterminer le prix plancher, encore que cette entente pourrait se déplacer dans un proche avenir avec une entente avec l’Iran par le nouveau président des Etats Uni d’Amérique. Ainsi, le  retour sur le marché de la Libye, en cas de la résolution du conflit,   pouvant aller facilement vers 2 millions de barils/jour, de l’Ira (un des plus implorant réservoir mondial à un coût de production inférieur à 20% par rapport à ses concurrents) pouvant aller vers plus de 5/7 millions/jour et de  l’Iran   ayant  des réserves de 160 milliards de barils de pétrole, lui permettant facilement d’exporter entre 4/5 millions de barils jour sans compter  le gaz naturel , 30.000 milliards de mètres cubes gazeux , le deuxième réservoir mondial. A cela s’ajourent les nouvelles découvertes dans le monde en offshore notamment en Méditerranée orientale, 20.000 milliards de mètres cubes gazeux expliquant en partie les tensions au niveau de cette région entre la Turquie et la Grèce.   Mais le pays qui concurrence le plus l’Algérie au niveau européen est  la stratégie expansionniste russe dont le géant  Gazprom, pour le gaz (45.000 milliards de mètres cubes gazeux de réserve) à travers le North Stream et le South Stream (ce dernier gelé actuellement) d’une capacité prévu de plus de 125 milliards de mètres cubes gazeux pour approvisionner l’Europe, sans compter les nouvelles canalisations vers l’Asie. La Russie a besoin de financement, les tensions en Ukraine n’ayant en rien influé sur ses exportations en Europe où sa part de marché a été d’environ  30%. Qu’en sera-t-il avec les bas prix actuel tant du gaz naturel que du GNL,  de la rentabilité des canalisations, ne pouvant exporter à perte,  de  Medgaz via Espagne, et le plus important Transmed via Italie, fonctionnant en sous capacité, avec  une impossibilité financière  d’exporter vers l’Asie, l’Iran, le Qatar ( plus de 15.000 milliards de mètres cubes de réserves contre à peine 3000 pour l’Algérie)  et la Russie proche de cette zone  ayant conclu des contrats avantageux,   devant contourner toute la corniche Afrique supposant un prix de cession dépassant 9/10 dollars le MBTU et comment ne pas perdre  des parts de marché en Europe, notre principal client ? 

2.- Le devenir de la carte énergétique mondiale 2025/ 2030/2035 

D’ici 2030/2035 , les investissements prévus dans le cadre de la transition énergétique  Usa/Europe/Chine, Inde devrai dépasser les 4000 milliards de dollars où les  grandes  compagnies devraient réorienter leurs investissements dans ces segments rentables à terme. L’élection américaine est  déterminante pour l’avenir car les démocrates ont une autre vision de la politique énergétique, avec le retour  des USA aux accords de Paris COP21 sur le réchauffement climatique. Bien que le nouveau président dit ne pas vouloir interdire le développement du pétrole/gaz de schiste  dont les UA  sont le premier producteur mondial, s’engageant avec les nouvelles techniques à améliorer les effets de la fracturation hydraulique,  le programme de Joe BIDEN  prévoit  2000  milliards de dollars  sur les 20/30 prochaines années , soit 10% du PIB  2019,  pour le développement des énergies renouvelables, les industries écologiques  et l’efficacité énergétique mais supposant d’avoir l’aval du Sénat en majorité républicain.   Plus globalement, le plan climat de Joe Biden prévoit d’investir, je le cite « dans les infrastructures intelligentes pour reconstruire la nation et pour garantir que nos bâtiments, nos infrastructures d’eau, de transport et d’énergie puissent résister aux impacts du changement climatique, de financer  1,5 million de nouveaux logements plus durables et éco-énergétiquesune  réorganisation de l’industrie automobile  vers les voitures hybrides et électriques,  l’Etat fédéral devant  programmer notamment l’installation de 500 000 bornes de recharge publiques sur le territoire et instaurer une prime à la conversion ».  L’Europe va dams la meme trajectoire.  La Commission européenne a fixé, avec le  règlement d'exécution  2020/1294 du 15 septembre 2020, les règles du nouveau mécanisme  de financement des énergies renouvelables  Chaque État membre doit contribuer à l'objectif européen de  32% d'énergies renouvelables  en 2030.. Une trajectoire indicative est fixée pour chacun d'entre eux, pour la période 2021-2030, avec des points de référence à atteindre en 2022, 2025 et 2027, devant  mobiliser au moins 1 000 milliards d'euros d'investissements durables dans les dix années à venir avec des incitations pour attirer  les financements privés, grâce notamment au rôle essentiel que jouera la Banque européenne d'investissement. La Chine et l’Inde ont un fort engagement pour la transition énergétique. Par exemple, selon le rapport de Global Wind Energy Council de 2019, la Chine et l’Inde font partie des cinq pays regroupant 73 % de l’ensemble des capacités éoliennes mondiales installées. En termes d’énergie solaire, le soutien des gouvernements indien et chinois stimule la compétitivité de leurs filières solaire, faisant d’eux les premiers acteurs au niveau mondial. La Chine pour  tenter de réduire la pollution atmosphérique due à cet usage incontrôlé du charbon,  investit massivement dans les énergies renouvelables : pays leader, prévoit  d’investir d’ici 2030   375/400/ milliards de dollars Quant à  l’Inde, elle  s’est engagée à fortement développer les énergies renouvelables, en disposant en particulier de 100 GW de capacités solaires et de 60 GW éoliens    d’ici à fin 2022 (contre 16,6 GW solaires et 32,7 GW éoliens à fin novembre 2017)(, devant mobiliser pour cette période près de 190 milliards de dollars selon les estimations de la Climate Policy Initiative (CPI).  Les USA/Europe qui représentent actuellement plus de 40% du PIB mondial pour une population inférieure à un milliard d’habitants poussent à l’efficacité énergétique  et à  la transition énergétique afin de luter contre le réchauffement climatique. Car si les chinois,  les indiens et les africains avaient le même modèle de consommation énergétique que les USA et l’Europe  il faudrait cinq  fois la planète actuelle. Je rappelle que selon le rapport de l’ONU une  sécheresse sans précédent frappera l’Afrique du Nord et l’Afrique sub saharienne entre horizon 2025,  Cette prise de conscience d’un désastre  planétaire a été accentuée avec l’épidémie du coronavirus  où  la majorité  des pays ayant  entériné l’Accord de Paris, issu de la COP 21, engagement  conforté à la COP 22 de Marrakech devraient axer leurs efforts pour la  limitation du recours aux énergies fossiles, charbon et pétrole horizon  en tête, le monde et donc aller  vers un Mix énergétique, l’énergie de l’avenir  horizon 2030/2040 étant l’ hydrogène où la recherche développement connait un réel  essor  

3.-La transition énergétique suppose pour l’Algérie, une  stratégie d’adaptation 

.Dans ce cadre de la transition énergétique existent deux axes pour l’Algérie.  Le premier axe est d’améliorer  l’efficacité énergétique car comment peut-on programmer 2 millions de logements  selon les anciennes normes de construction exigeant de fortes consommation d’énergie alors que les  techniques moderne  économisent  40 à 50% de la consommation.. Par ailleurs s’impose une nouvelle politique des prix ( prix de cession du gaz sur le marché intérieur environ un dixième du prix international) occasionnant un gaspille des ressources avec des trafics  de produits subventionnés  hors des frontières,   qui sont gelés transitoirement pour des raisons sociales.  . A cet effet,  une réflexion doit être  engagée par le gouvernement algérien   pour la création d’une chambre nationale de compensation( mes propositions opérationnelles datant de 2008 direction audit sur les carburants Ministère  Energie –Sonatrach), que toute subventions devra avoir l’aval du parlement pour plus de transparence, chambre  devant réaliser un système de péréquation, segmentant les activités afin d’encourager les secteurs structurants  et tenant compte du revenu par couches sociales, impliquant un système d’information transparent en temps réel. Le deuxième axe  est le développement   des énergies renouvelables devant combiner le thermique et le photovoltaïque  dont le cout de production mondial a diminué de plus de 50%  et il le sera plus à l’avenir.  Or, avec plus de 3 000 heures d’ensoleillement par an, l’Algérie a tout ce qu’il faut pour développer l’utilisation de l’énergie solaire, ou presque. Le soleil tout seul ne suffit pas. Il faut la technologie et les équipements pour transformer ce don du ciel en énergie électrique.  La production à grande échelle permettrait de réduire substantiellement les coûts tout en favorisant à l’aval une multitude de PMI-PME, renforçant le tissu industriel à partir des énergies propres (industries écologiques). La promotion des énergies renouvelables  suppose des moyens financiers importants en investissement et en recherche-développement   Depuis de longues années les gouvernements successifs  ont annoncé   que l’Algérie  à installera une puissance d’origine renouvelable de près de 22 000 MW  dont 12 000 MW seraient  dédiés à couvrir la demande nationale de l’électricité et 10 000 MW à l’exportation et que d’ici  2030,  l'objectif serait de produire,  30 à 40% de ses besoins en électricité à partir des énergies renouvelables :  beaucoup de paroles, plus de cinq conseils de ministres lui ont  été consacré depuis et des réalisations insignifiantes faute d’une stratégie clairement définie ..Car tout le problème consiste en la mobilisation du montant de l’investissement, grâce à un partenariat gagnant/gagnant,, de se préparer déjà à former la ressource humaine pour  la maîtrise technologique et donc se préparer à ces nouvelles mutations énergétiques,  le pays . devant   connaître de fortes turbulences financières entre 2021/2022 et s'éloigner de cette mentalité rentière .  Comme je l'ai démontré récemment dans l'interview donnée à l’American Herald Tribune –USA-le 23 avril 2020 « Prof. Abderrahmane Mebtoul: We Have Witnessed a Veritable Planetary Hecatomb and the World Will Never be the Same Again », l'impact de l'épidémie du coronavirus sur l’économie mondiale sera fonction du vaccin  don les dernières nouvelles optimistes ont permis une hausse du cours des hydrocarbures entre le .13  novembre 2020 à plus de 43 dollars le Brent mais n’ayant pas influencé le cours du gaz naturel qui  s’établit   à 2,949 dollars le MBTU.  Cependant  évitons toute euphorie  car  le rapport de l’OCDE de novembre 2020 ainsi que la déclaration de la directrice du FMI en date du 11 novembre 2020 , si reprise réelle il y a,  il ne faut pas compter avant fin 2021, début 2022.  Selon le rapport de l’OPEP d‘octobre 2020, la demande mondiale de pétrole fin 2020 devrait reculer plus fortement qu'anticipé jusqu'à présent, de 9,5 Mb/j, pour atteindre 90,2 Mb/j en raison  de la crise sanitaire et économique liée à la pandémie de Covid-19 et  concernant la demande mondiale pour 2021, revues à la  baisse, de 0,4 Mb/j par rapport cette demande devrait  en 2021 s'établir  à 96,9 Mb/j, loi des prévisions avant la crise de plus de 100 millions de barils/jour.  A court terme,  les  recettes de Sonatrach auxquelles  il faudrait retirer les  coûts et les parts des associés pour avoir le profit net, contre d’environ  34 milliards de dollars en 2019   devrait s’établir fin 2020 entre 19/20 milliards de dollars  au vu  des dernières statistiques   de l’ONS du 07 novembre 2020 et dans l’hypothèse d’un cours moyen de 35/37 dollars le second semestre 2020 pour le  pétrole, et ¾ dollars le MBTU pour le gaz et  devant tenir compte de la  baisse des exportations  en volume physique. Or sans un apport extérieur,  les prévisions du Ministre de  l'Energie dans sa déclaration   du 11/11/2020 d’investir   20 milliards de dollars dans le gaz durant les cinq prochaines années est difficilement réalisable dans la  conjoncture actuelle avec de surcroît  l’apparition de nombreux concurrents. Le  rapport   de Sonelgaz  prévoit un  besoin de plus de 20 milliards de  dollars entre 2020/2029 sans compter les  autres secteurs dont plusieurs conseils des ministres ont  prévu 60 milliards de dollars pour les énergies renouvelables..Où trouver le capital argent avec la baisse des réserves de change 44 milliards de dollars fin 2020 selon le gouvernement , 35/36 selon le FMI  d’autant plus qu’entre 2021/2022, l’Algérie connaîtra de vive tensions budgétaires Or, le PFL 2021  prévoit une baisse  de la fiscalité pétrolière  estimée à  1919,2 milliards  de dinars, artificiellement gonflé par le dérapage  du dinar par rapport au dollar pétrole/libellé en dollars d’au moins 10%,  contre 2667 en 2019, soit une baisse de 748,8 milliards de dinars.  Le PLF 2021  prévoit  également  des dépenses budgétaires (dépenses de fonctionnement et d’équipement) qui se situent à environ 8113 milliards de dinars, tandis que les recettes fiscales globales (ordinaires et pétrolières) sont estimées à 5328 milliards de dinars, soit un déficit budgétaire record de 2784,8  milliards de dinars soit au cours de 128 dinars un dollar plus de 21,75 milliards de dollars  contre  à la clôture 2020 de 18,60 milliards de dollars. Le déficit global du trésor prévu   est de 3614,4 milliards de dinars   soit 28,26 milliards de dollars, soit 17,6% du PIB. Nous assistons également  à une augmentation du budget de fonctionnement  et à une augmentation des transferts sociaux  estimés par le PLF 2021 à 1927,5 milliards de dinars soit 15,06 milliards de dollars  en hausse de 79,98 milliards de dinars  par rapport à la Loi de finances 2020., dont 63,8% destinés  à l’habitat et à la santé. Et comme dans les années  passées, le PFL 2021 ne propose pas  d’actions ciblées et donc pas de solutions concrètes  sur  les véritables impacts de réduction des inégalités et de la cohésion sociale. Cette vision est intenable dans le temps car la justice sociale ne saurait signifier égalitarisme source de démotivation des énergies créatrices et pouvant conduire le pays à la dérive économique, et sociale,  toute Nation ne pouvant distribuer plus que ce qu’elle produit. Fortement connectée à l économie  mondiale via les exportation des hydrocarbures , la raison principale de cette situation socio économique est  la baisse des recettes d’hydrocarbures  due à l’épidémie du coronavirus mais également des nouvelles tendances du nouveau modèle de consommation énergétique au niveau mondial avec  la dépense publique qui reste  le  facteur essentiel  de la croissance économique. 

En résumé, en décidant  un investissement massif  dans le cadre de l’efficacité énergétique, les énergies alternatives aux fossiles classiques  dont  les énergies renouvelables, le nouveau pouvoir USA , l’Europe, suivi de la Chine  et de l’Inde ,  ont   les moyens de leurs  politiques. Le monde devrait connaître horizon 2030 un profond bouleversement de la carte énergétique et donc du pouvoir économique mondial, l’énergie étant au cour de la sécurité des Nations ( interviews- Pr A.Mebtoul AfricaPresse Paris, American  Herald Tribune  et Afrik Economy  2019//2020). Aussi les changements économiques survenus depuis quelques années dans le monde   ainsi que ceux qui sont appelés à se produire dans un proche avenir, doivent nécessairement trouver leur traduction dans des changements d’ordre systémique destinés à les prendre en charge et à organiser leur insertion dans un ordre social qui est lui-même en devenir, une stratégie  axée sur la bonne gouvernance, la valorisation du savoir avec l’ objectif horizon 2030, la transition numérique et énergétique.  Un bon développement allège le poids sur les forces de sécurité ; un frein au développement par une mauvaise gouvernance accroit les tensions sociales et donc l’insécurité. L’Algérie n’a pas d’autres choix que de réussir les réformes dotn celle de la transition énergétique, qui seront douloureuses à court terme mais porteuses d’espoir à moyen et long terme pour les générations présentes et futures. Rester   en statut quo en  retardant  les  réformes  structurelles   conduira inéluctablement à la cessation de paiement fin  2021, début  2022 avec les risques  de tensions sociales.  ce qu’aucun  patriote algérien ne souhaite. J’ose imaginer une Algérie où les nouvelles générations vivront confiantes et heureuses dans leur pays et où nous assisterons à un retour volontaire progressif des cadres expatriés. Aussi, l’Algérie qui a d’importantes potentialités, grâce à la mobilisation de tous,  dans le cadre d’un  nouveau contrat social, sera ce que le peuple algérien et les responsables chargés de gérer la Cité voudront qu’elle soit.

Le 14/11/2020

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-Professeur des universités, expert international Dr Abderrahmane MEBTOUL  Directeur d’études ministère Industrie/Energie/Sonatrach 1974/1979-1990/1995-200/2007-2013/2015 ,  Président de la commission transition  énergétique  de la société civile Europe orientale des 5+5 + Allemagne.

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