Said Bouhadja, qui vit ses dernières heures à la tête de l'APN, sera remplacé lors d'une séance plénière par un nouveau président de l'institution parlementaire, selon les voeux de l'écrasante majorité des députés.
Agissant comme un forcené, refusant de démissionner, se pavanant dans les médias, déclarant à qui veut l'entendre qu'il ne démissionnera pas, il laissera de lui l'image d'un homme seul qui s'est accroché désespérément à son fauteuil, tentant par ce geste de se tailler une posture qu'il n'a pas et qu'il n'a jamais eu du reste, pour avoir été durant toute sa carrière un obscur apparatchik du FLN promu de chef de kasma à mouhafedh.
Sa nomination comme président de l'APN, a été une véritable erreur de casting, que le pays en entier paie aujourd'hui, erreur qui n'est pas du reste la première, tant les décideurs nous ont habitué à faire accéder à des postes stratégiques le tout venant.
Avant son départ peu glorieux, Bouhadja a déclaré via les médias que Djamel Ould Abbès est illégitime en tant que Secrétaire Général du PFLN. Ce même Bouhadja à été élu sur une liste FLN dont le Secrétaire général était Ould Abbès.
Pourtant c’est ce dernier qui est venu lui annoncer qu’il a été choisi pour occuper le poste de Président de l’APN dont il veut faire, à présent, sa propriété personnelle.
En tant que membre du Comité Central du PFLN il ne s’est pas opposé à la candidature du Dr Ould Abbès au poste qu’il occupe à la tête du parti.
La logique est simple, si Ould Abbès est illégitime, il l’est autant que lui et à ce titre il doit démissionner aussi bien de son poste de Président que celui de député au sein de Assemblée.