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Les députés de la majorité acclament la candidature de Bouteflika pour un quatrième mandat

03-03-2014 14:11  Abbès Zineb

C’est aujourd’hui que la session parlementaire de printemps s’est ouverte, dans un climat profondément imprégné par l’ambiance électorale. Ce qui s’est d’ailleurs fortement ressenti dans l’hémicycle, juste après l’allocation d’ouverture de Larbi Ould Khélifa.

En effet, les députés de la majorité (FLN-RND-Indépendants) ont donné de la voix en acclamant debout la candidature de Bouteflika. « Oui à un quatrième mandat », « Bouteflika notre président », ont scandé les députés en battant des mains sur leur pupitres.

La séquence a duré une bonne dizaine de minutes sous l’œil approbateur de Abdelmalek Sellal, Abdelkader Bensalah et Larbi Ould Khélifa, président de l’APN et membre du directoire de campagne de Bouteflika. « C’est une attitude normale et légitime de notre part qui découle de la position de nos partis politiques qui ont déjà exprimé leur soutien à la candidature du président Bouteflika, mais aujourd’hui nous l’avons fait en tant que députés du peuple », réagit Abdaoui Mohamed Salah député du FLN.

Son collègue du RND, Aoufi Rabah, approuve la standing ovation faite à la candidature du président Bouteflika qui est pour lui « l’homme que la situation actuelle exige pour l’Algérie ». Le spectacle n’est pas du tout du goût des députés de l’Alliance Algérie Verte (islamistes) dont les voix , désapprobatrices, ont été noyées dans le concert des acclamations sonores et percutantes de la majorité.

A la fin de la session, les députés de l’AAV ont rédigé un communiqué dans lequel ils ont exprimé leur « indignation » quant à l'approche faite par le gouvernement du prochain scrutin. Pour les députés de l’AAV, leurs collègues de la majorité « se sont transformés en comité de soutien au président Bouteflika, en utilisant les institutions de l’Etat ».

Pour les députés islamistes, la prise de position ainsi affichée « est une preuve que les institutions de la républiques sont mises déjà au service d’un candidat, ce qui est une autre preuve de la fraude qui a déjà commencé ». Enfin, les même députés ont invité le bureau de l’Assemblée à faire cesser la violation du règlement intérieur de l’APN et le non- respect de la Constitution ».

Les députés du Parti des Travailleurs sont restés très sages dans leur coin sans applaudir, ni désapprouver, alors que le groupe du FFS a préféré boycotté la séance, considérant qu’il s’agit d’une cérémonie protocolaire sans ordre du jour. « Nous entamons une nouvelle session et le Parlement continue à avoir un rendement maigre refusant tous les débats de fond et sérieux qui intéressent la société", explique le FFS dans un communiqué.

 



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