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Les défis de l’Afrique à l'horizon 2030 face aux nouveaux enjeux socio-économiques et sécuritaires

22-11-2020 15:09  Pr Abderrahmane Mebtoul

Les impacts de l’épidémie du coronavirus, le réchauffement climatique et les différents conflits au sein du continent Afrique préfigurent d’importantes reconfigurations géopolitiques et géoéconomiques mondiales et régionales. C’est que d’importants trafics alimentent le terrorisme risquant de déstabiliser toute la région.   Aussi, en  ces moments de grands bouleversements géostratégiques, le grand défi de l’Afrique, en ce XXIème siècle avec les nouvelles  mutations, est la bonne gouvernance et la valorisation du savoir afin de permettre son développement. L’Algérie est une des pièces maitresses de la stabilité de la région, méditerranéenne et africaine, selon les déclarations de responsables des Etats Unis d’Amérique et de l’Union européenne  et récemment du président Emmanuel  Macron, dans son interview en date du 20 novembre 2020, au magazine  Jeune Afrique, où à travers les actions de l’ANP, les différents services de sécurité et ses actions diplomatiques. D’où l’importance d’une coordination internationale pour à la fois favoriser le co-développement  et juguler ce fléau qui a des incidences sur toute  l’Afrique et  l’Europe à travers les flux migratoires.

1.- Problème du développement lié à  la gouvernance en Afrique

1.1-L’Afrique couvre 30,353 millions de km2. La population est passée de 966 millions d’habitants en 2009 à 1 075 millions, mais sept pays regroupent 51% de la populationEn 2020, la population africaine devrait passer à 1,3 milliard et à 2 milliards en 2040. Il existe non pas une Afrique mais des Afriques. Certains pays notamment le Nigeria, le Gabon, le Tchad, la République démocratique du Congo, l’Algérie, la Libye sont spécialisés dans le pétrole, le gaz et les matières premières, qui connaissent une forte demande et un prix élevé sur le marché mondial leur permettant une relative aisance financière mais artificielle en fonction des cours mondiaux et donc de la croissance de l’économie mondiale notamment des pays développés et émergents. A l’inverse, des pays comme le Bénin, le Malawi, l’Ile Maurice, le Swaziland, l’Ethiopie, le Togo, le Mali, qui sont pénalisés dans des produits qui connaissent souvent une détérioration en termes d’échange, la misère, la famine et souvent des conflits internes et externes où le budget des dépenses militaires en Afrique dépassent l’entendement humain au détriment de l’allocation des ressources à des fins de développement. Les pays constituant l’Afrique par zones sont: a-Afrique du Nord – Algérie – Égypte – Libye – Maroc – Tunisie. b – Afrique occidentale – Bénin – Burkina Faso – Côte d’Ivoire – Ghana – Guinée Bissau – Libéria – Mali – Mauritanie – Nigeria – Sénégal – Togo. c – Afrique centrale – Burundi – Cameroun – République centrafricaine – République démocratique du Congo – Guinée équatoriale – Rwanda – Tchad. d – Afrique orientale – Djibouti – Erythrée – Ethiopie – Kenya – Ouganda – Soudan – Tanzanie. e – Afrique australe et océan indien – Afrique du Sud – Madagascar – Malawi – Maurice – Zambie. – Zimbabwe. La population africaine qui représentera le quart de la population mondiale horizon 2040.  Pour le PIB , des 20 pays les plus riches du continent le  classement de la Banque mondiale pour  2019 est le suivant :  1. Nigeria : PIB (447,01 milliards $); 2. Afrique du Sud : PIB ( 385,53 milliards $);  3. Egypte : PIB (298,15 milliards $); 4. Algérie : PIB (200,17 milliards $); 5. Maroc : PIB (122,46 milliards $); 6. Angola : PIB (110,19 milliards $); 7. Kenya : PIB (98,26 milliards $); 8. Ethiopie : PIB (88,17 milliards $); 9. Tanzanie : PIB (60,30 milliards $); 10. Ghana : PIB (57,23 milliards $); 11. Lybie : PIB (51,33 milliards $); 12. Côte d’Ivoire : PIB (49,40 milliards $); 13. RDC : PIB (46,12 milliards $); 14. Tunisie : PIB (42,28 milliards $); 15. Cameroun : PIB (40,13 milliards $); 16. Ouganda : PIB (29,87 milliards $); 17. Zambie : PIB (26,12 milliards $); 18. Zimbabwe : PIB (21,63 milliards $); 19. Sénégal : PIB (26, milliards $); 20. Botswana : PIB (19,78).  Quels sont les  incidences de  l ‘épidémie du coronavirus sur l’Afrique ?

1.2-   Avec les frontières désormais fermées pour empêcher la propagation de la maladie et des compagnies aériennes entières clouées au sol, le secteur a été presque entièrement fermé. Les gouvernements africains pourraient perdre jusqu‘à 20 à 30 % de leurs recettes fiscales, estimées à 500 milliards de dollars en 2019, selon un rapport de l’Union africaine .Les exportations et les importations devraient quant à elles chuter d’au moins 35 % par rapport aux niveaux de 2019, ce qui entraînerait une perte de valeur des échanges d’environ 270 milliards de dollars. La propagation du virus entraînera une augmentation des dépenses publiques d’au moins 130 milliards. Les producteurs de pétrole comme l’Angola, le Nigeria, l’Algérie, seront parmi les plus touchés  et  devraient voir leurs déficits budgétaires doubler en 2020  avec une contraction du PIB supérieur à  3 %, selon le FMI. Pour  le secteur du tourisme et des voyages en Afrique pourrait perdre au moins 50 milliards de dollars en raison de la pandémie de la Covid-19 et au moins 2 millions d'emplois directs et indirects, toujours selon l'étude de l'UA et  20 millions d’emplois sont menacés en Afrique en raison de l’impact de la pandémie de coronavirus. ET sans compter l’impact du réchauffement climatique  horizon 2030  sur l’Afrique où l’épidémie du coronavirus ne serait qu’un épi –phénomène. Pour l’instant, selon l’IRES de Paris, l’Afrique représente seulement 1,5% du PIB mondial, 2% du commerce mondial et 2% à 3% des investissements directs étrangers.  Selon un rapport de  la Cnuced publié en 2019, la part du commerce interafricain est encore faible, 15,4% du total des échanges de marchandises de l’Afrique (exportations plus exportations) en 2016, soit $129 milliards, surtout au regard des grandes zones économiques mondiales comme l’Union européenne (61,7%) ou celle de l’Accord de libre échange nord-américain (Nafta, 40,3%). Il est toutefois supérieur au commerce intra régional du Marché commun du Sud (Mercosur, 14,5%) mais surtout il a fortement progressé  avec un taux de croissance moyen de 12,5% par an. Seul le commerce avec l’Asie fait mieux avec un taux de croissance moyen de 15,2% par an. L’Asie, deuxième partenaire commercial de l’Afrique (35,8%) est suivie par l’Europe (37%) mais dont la part s’érode.  Cependant subsistent bon nombre d’obstacles, dont les  raisons sont multiples : manque de capitaux, d’infrastructures et mauvaise gouvernance. Sans compter les taxes douanières qui coûtent très cher. Tous ces problèmes de logistiques associés «au manque de compétence des ressources humaines constituent un sérieux frein à la fluidité des échanges alors qu’une entreprise a besoin d’une main-d’œuvre qualifiée .  Certes, des organisations telles que la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ou la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (Ceeac) existent. Mais plusieurs dissensions entravent leur bon fonctionnement. Se pose essentiellement le problème de la sécurité et de la stabilité des Etats qui doivent se fonder sur des valeurs démocratiques. Et là se pose la problématique des tensions au Sahel. Nous avons assisté dans la région à de profondes mutations de la géopolitique saharienne après l’effondrement du régime libyen, avec des conséquences pour la région. Il existe par ailleurs la barrière de la langue et de la culture entre les pays de la zone francophone et anglophone qui ne facilite pas le développement de l’intégration régionale.   Et surtout l’importance du poids de l’informel en Afrique, variant selon les pays, mais dépassant  60/70% de la superficie économique pour certains pays employant plus de 70% de la main-d’œuvre. Selon le Bureau international du travail (BIT), ce secteur fournit ainsi 72% des emplois en Afrique subsaharienne, dont 93% des nouveaux emplois créés, en comparaison du secteur formel qui n’emploie que près de 10% des actifs sur le continent. Au Maghreb (voir notre étude réalisée sous ma direction pour l’Institut français des relations internationales, Paris -IFI décembre 2013 sur les enjeux géostratégiques de la sphère informelle au Maghreb  ), elle dépasse les 50% de la superficie économique avec moins de 3% d’échanges intermaghrébins.

1.3- Qu’en est-il du rapport du 16 novembre 2020 de L’indice 2020 Mo Brahim sur la gouvernance en Afrique repris par l’AFP et Reuters ? Tout en  prenant avec précaution les bases de l’élaboration  de l’indice  qui ne fait pas l’unanimité, mais étant un indicateur, le rapport de l’indice Mo Ibrahim 2020 sur la bonne gouvernance en Afrique en date du 16 novembre 2020, se fondant sur quatre catégories : sécurité et État de droit, participation et droits de l'Homme, opportunités économiques durables et développement humainmontre  qu’en 2019, la moyenne  est de 48,8 contre 49 sur 100 en 2018, soit un recul de 0,2 point, une première depuis et en 10 ans. Seuls 8 pays africains se sont améliorés dans tous les secteurs de la bonne gouvernance, un bilan préoccupant  sans compter l’impact de  l’épidémie du coronavirus sur la situation économique et sociale . L’étude note qu’entre  2010 et 2019, la performance des pays africains en matière de développement humain s’est améliorée de 3% (51,9 sur 100 en 2019) tandis que celle en matière de fondements pour les opportunités économiques a augmenté de 4,1% (47,8 sur 100 en 2019). Cependant, le niveau des pays africains a reculé de -1,4% en ce qui concerne la participation, le respect des droits et l’inclusion des citoyens (46,2 sur 100 en 2019), et de – 0,7% en ce qui concerne la sécurité et l’Etat de droit (49,5 sur 100 en 2019. Loin de tout alarmisme, le rapport note cependant  que « 60% des Africains vivent dans des pays où la gouvernance est meilleure en 2019 qu'en 2010 .Cependant, depuis 2015, ces progrès ralentissent, ce qui est un peu inquiétant. La pandémie actuelle de COVID-19 menace ceux qui ont progressé, en particulier dans le secteur économique » Maurice reste le meilleur pays africain en termes de gouvernance avec un indice de 77,2 tandis que la Somalie est le dernier  du continent  avec un indice de 19,2,  alors que la Libye connait  la plus forte détérioration avec -5,5. L’Afrique australe  réalise en 2019 la meilleure performance   avec un indice de 53,3 suivie de l’Afrique de l’Ouest (53,1), l’Afrique du Nord (52), l’Afrique de l’Est (46,2), et l’Afrique centrale (38,8).Seuls huit pays ont amélioré leurs performances  à savoir, l’Angola, le Tchad, la Côte d’Ivoire, l’Ethiopie, Madagascar, les Seychelles, le Soudan et le Togo. Cette mauvaise gouvernance  renvoie au problème du cancer de l’Afrique,  la corruption de certaines  sphères dirigeantes,  ayant des incidences économiques et sociales, avec la complicité de certaines sphères étrangères où sont soit déposés  d’importants montants ou d’achats d’immobiliers sans être iniquités car s’il ya des corrompus , il ya forcément des corrupteurs.  Plusieurs récents rapports  conjoint de la banque mondiale, de Transparenty International et de la  BAD-GFI ont  mis  en relief le fait que l’Afrique  pâti  des centaines de milliards de dollars de  transferts nets enregistrés pour les flux financiers sortants frauduleux et que la fuite des ressources hors de l’Afrique  freinant  le décollage du continent. Ainsi, les dirigeants africains doivent  s’engager résolument dans la réforme globale, donc la démocratisation de leur société, évitant de plaquer des schémas déconnectés des réalités sociales. Le développement de l’Afrique sera profitable à l’ensemble des autres espaces économiques évitant cette migration  avec des milliers de morts. Dans le cas contraire, il est à craindre des crises politiques à répétition. Bon nombre de citoyens africains traversent une crise morale du fait du manque de valeurs au niveau du leadership avec le danger d’une polarisation de la société. Le fossé entre les riches et les pauvres devient de plus en plus grand. L’écart de revenus renforce les inégalités en matière de richesses, d’éducation, de santé et de mobilité sociale.. Cependant, l’Afrique, pour peu que les dirigeants dépassent leurs visions étroites d’une autre époque, a toutes les potentialités pour devenir un grand continent. Pour cela, des stratégies d’adaptation au nouveau monde sont nécessaires, étant multiples, nationales, régionales ou globales, mettant en compétition/confrontation des acteurs de dimensions et de puissances différentes et inégales. Les responsabilités de son sous développement sont liées  à sa mauvaise gouvernance  devant  lever  les obstacles à la mise en œuvre d’affaires communes, notamment la lutte contre la bureaucratie qui engendre le fléau de la corruption et l’adaptation du système socio-éducatif, la ressource humaine étant le pilier de tout processus de développement. Or, une enquête menée  par l’UA  que la majorité des pays africains consacrent  moins de 1% de leur PIB dans la Recherche-développement (R-D), et l’Unesco souligne que l’Afrique ne consacre que 0,3% du PIB en moyenne à la R-D. C’est sept fois moins que l’investissement réalisé dans les pays industrialisés.  Cependant on ne saurait occulter  les  enjeux économiques de ce continent  étant  un espace recelant d’importantes ressources ministères  d’où  les  ingérences étrangères manipulant différents acteurs afin de se positionner et de prendre le contrôle des richesses. Par exemple, l'arc sahélien est riche en ressources : après le sel et l'or, pétrole et gaz, fer, phosphate, cuivre, étain et uranium sont autant de richesses nourrissant les convoitises de puissances désirant s'en assurer le contrôle.  Le commerce des stupéfiants, par exemple, a le potentiel de fournir aux groupes terroristes un bonus supplémentaire : les recrues et les sympathisants parmi les agriculteurs appauvris, négligés et isolés, et qui non seulement peuvent cultiver pour le compte des trafiquants, mais aussi populariser et renforcer les mouvements anti-gouvernementaux. 

2.- L’Afrique face au terrorisme et  aux différents trafics 

2.1-Sur  le  plan sécuritaireles récentes investigations dans le cadre de la lutte antiterroriste menées par les services de renseignements révèlent de nouvelles données  au niveau de la région  sahélienne inséparable des conflits au Moyen Orient et dans certaines contrées d'Afrique La Libye n'est plus la seule menace potentielle, le Mali qui gagne du temps pour appliquer les accords d'Alger.  Au Sahel, les groupes armés ont proliféré, accru leur capacité de nuisance, se sont diversifiés en terroristes, insurgés, criminels et milices, selon des variables complexes. Désormais, une coopération et une convergence rassemblent ces groupes.  L’exemple le plus évident de ce type de coopération-convergence, c’est le narco-terrorisme, dont le commerce de la drogue illégale sape les efforts pour poursuivre les réformes politiques et le développement nécessaires pour endiguer la radicalisation et la montée des groupes terroristes. Pour lutter contre le  terrorisme  et trafiquants en tous genres, il s’agit de  mettre l'accent avant tout sur l'échange de renseignements qui  doit se faire de manière instantanée, pratiquement en temps réel et  harmoniser des politiques de lutte contre le terrorisme car sans sécurité point de développement. Le Sahel est également une zone de transit pour les passeurs. 50 à 60% de ceux qui traversent la Libye vers l’Europe passent par la région. C’est pourquoi  y a lieu d’accorder une attention particulière aux  tensions au niveau du Sahel où   ceinture sahélienne recouvre, entièrement ou en partie, les pays suivants : l'Algérie (à l'extrême sud) ; le Sénégal ; la Mauritanie (au sud) ; le Mali ; le Burkina Faso (au nord) ; le Niger ; le Nigeria (à l'extrême nord) ; le Tchad (au centre). Le Sahel est un espace sous-administré et souffrant d'une mauvaise gouvernance chronique et   sa vulnérabilité  est amplifiée   par une forte croissance démographique.  Le Sahel devrait doubler sa population d'ici 25 ans, et compte  plus de 100 millions d'habitants en 2020. Cette croissance affectera certainement la sécurité humaine et notamment alimentaire de la région dans son ensemble. A cela se greffent  d’importantes inégalités tant internes aux  pays développés qu’entre le Nord et le Sud l’intensification de la radicalisation  qui  est le fruit d’une conjonction de facteurs liés à l’individu, ses relations, sa communauté et son rapport à la société.  Identifier un processus de radicalisation ne se fait pas sur la base d’un seul indice mais d'un faisceau d’indicateurs. Ces indicateurs n’ont, par ailleurs, pas tous la même valeur et seule la combinaison de plusieurs d’entre eux permet d’établir un constat. Selon différents experts trois  facteurs permettent de comprendre les liens entre trafic et terrorisme : premièrement, l’existence de mouvements communautaires, ethniques et religieux, qui permettent une collaboration  entre terroristes et criminels, sur la base de valeurs partagées et de confiance mutuelle. Deuxièmement, la survenance d’un conflit armé. Troisièmement, les contraintes qui jouent lors d’échanges transnationaux complexes de marchandises illégales ; des échanges qui impliquent souvent d’autres parties intermédiaires et de certains segments  de l’administration  corruptibles.  Les différents trafics sont liés à l’importance de la sphère informelle , produit des dysfonctionnements des appareils de l’Etat, en fait de la gouvernance ,  du poids de la bureaucratie qui entretient des relations diffuses avec cette sphère et des distorsions des taux de change , représentant  en Afrique  sahélienne  plus de  80% de l’emploi  et  plus de 50% du produit intérieur brut.

2.2- Le terrorisme international profite des dysfonctionnements de régulation des Etats pour développer différents trafics  et  a au moins cinq caractéristiques en commun. Premièrement,  il est  largement implanté sur des réseaux souvent établis dans de vastes zones géographiques où les personnes, les biens et l’argent circulent. Deuxièmement, le contrôle par le commandement et la communication. Troisièmement, est leur besoin de traiter de grandes quantités d’argent, de les blanchir et les transférer à travers les pays et les continents. Quatrièmement,   criminels et terroristes ont tendance à se doter d’armées privées, d’où un besoin de formation, des camps et du matériel militaire. Cinquièmement,  terroristes et criminels de la zone sahélienne partagent les caractéristiques communes : pratique fréquente d’opérations clandestines cherchant la légitimité dans le soutien des populations  avec usage de guérillas durables pour pouvoir contrôler un territoire et des populations ; sixièmement,   ces guérillas créent  des cellules spécialisées dans l’usage des médias et de l’Internet pour diffuser leur propagande et leurs revendications. Ainsi, nous   avons différentes formes de criminalité transnationale organisée  qui est une industrie en constante évolution, qui s'adapte aux marchés et crée de nouvelles formes de délinquance,  s'agissant  d'un commerce illicite qui transcende les frontières culturelles, sociales, linguistiques et géographiques.  La combinaison de ces divers éléments selon des schémas extrêmement complexes, induisent un climat d'insécurité croissant propice à la déstabilisation des Etats sahéliens, faute d’une bonne gouvernance et surtout au développement de trafics illégaux au nombre dontje recense sept segments.Premièrement, nous avons le trafic de marchandises.  Pour l’Algérie, existent des trafics de différentes marchandises subventionnées comme le lait, la farine achetées en devises fortes,   Le trafic de carburant  représenterait  un manque à gagner de plusieurs centaines de millions  de dollars pour le Trésor public, c’est énorme. Cela est lié globalement à la politique des subventions généralisées sans ciblage et  à la distorsion des taux de change par rapport aux pays voisins. Deuxièmement, nous avons le trafic d’armesLe marché « noir » des armes et de leurs munitions, issu nécessairement du marché « blanc » puisque, rappelons-le, chaque arme est fabriquée dans une usine légale, est une thématique qui permet de comprendre les volontés de puissance des divers acteurs géopolitiques à travers le monde. Tandis que le trafic de drogues est réprimé internationalement, le trafic d'armes est réglé par les Etats qui en font leurs bénéfices. La vente d'armes s'effectue régulièrement entre plusieurs partenaires privés et publics.   Troisièmement, nous avons le trafic de drogue  La montée en puissance du trafic de drogue en au niveau de la  région sahélienne a des implications sur tout l’Afrique du Nord   où nous pouvons identifier les acteurs avec des implications géostratégiques où   les narcotrafiquants créent de nouveaux marchés nationaux et régionaux pour acheminer leurs produits. Afin  de sécuriser le transit de leurs marchandises ces narcotrafiquants recourent à la protection que peuvent apporter, par leur parfaite connaissance du terrain, les groupes terroristes et les différentes dissidences, concourant ainsi à leur financement. Le trafic de drogue assure une marge de bénéfice très élevée : Un gramme de coca, qui coûte 1 $ à la production, est vendu de 200 à 300 dollars. Quatrièmement, nous avons la   traite des êtres humains.  C’est est une activité criminelle internationale dans laquelle des hommes, des femmes et des enfants sont soumis à l'exploitation sexuelle ou à l'exploitation par le travail. Nous avons le  trafic de migrants qui est une activité bien organisée dans laquelle des personnes sont déplacées dans le monde en utilisant des réseaux criminels, des groupes et des itinéraires. Cinquièmement, nous avons le trafic de ressources naturelles  inclut la contrebande de matières premières telles que diamants et métaux rares (provenant souvent de zones de conflit) et la vente de médicaments frauduleux  potentiellement mortelle pour les consommateurs. Sixièmement, nous avons la cybercriminalité  Elle est  lié à la révolution dans le domaine des systèmes d’information qui peut déstabiliser tout un pays tant sur le plan militaire, sécuritaire qu’économique. Il englobe plusieurs domaines exploitant notamment de plus en plus l'Internet pour dérober des données privées, accéder à des comptes bancaires et obtenir frauduleusement parfois des données stratégiques pour le pays. Le numérique a transformé à peu près tous les aspects de notre vie, notamment la notion de risque et la criminalité, de sorte que l’activité criminelle est plus efficace, moins risquée, plus rentable et plus facile que jamais.  Septièmement, , nous avons le   blanchiment d'argent  C’est  un processus durant lequel l'argent gagné par un crime ou par un acte illégal est lavé. Il s'agit en fait de voiler l'origine de l'argent pour s'en servir après légalement. Les multiples paradis fiscaux, des sociétés de clearing (aussi Off Shore) permettent de cacher l'origine de l'argent.

3.- Qu’en est-il de  l’Algérie  sous segments stratégique de l’Afrique?

3.1- L’Algérie à l’instar de tous les pays du monde subit sur le plan socio économique un impact négatif  de la crise mondiale actuelle suie à l’épidémie du coronavirus.   Les données de l’ONS du 07 décembre 2020   contredisent tant la loi de finances complémentaires 2020 que les prévisions optimistes    de la PLF 2021. Selon , l’ONS, durant les six premiers mois, le volume des exportations algériennes a baissé de 35,9% pour totaliser 1365,0 milliards de DA soit au cours de 128 dinars un dollar  10,66 milliards de dollars  contre 2129,8 milliards de DA à la même période 18,04 milliards de dollars de l'année 2019, dont  98% avec les dérives proviennent  de Sonatrach.  Quant aux importations, elles ont atteint 2 128,4 milliards de DA durant les six premiers mois de l'année en cours, 18,03 milliards de dollars contre 2 660,0 milliards de DA  soit 22,24 milliards de dollars  à la même période en 2019. Ces évolutions ont conduit à un creusement" du déficit commercial qui est passé de (-530,2 milliards de DA) 4,5 milliards de au cours de 128 dinars u dollar,    et au 1er semestre 2019 à (-763,4 milliards de DA) à la même période de l'année en cours, 6,5 milliards de dollars, montant auquel il faut ajouter les services pas moins de 4/5 milliards de dollars, rappelant que ce poste a occasionné une sortie de devises entre 10/12 milliards de dollars/an entre 2010/2019.. Or, la  loi  de finances  2021 prévoit  une baisse des importations  de 14,4% de la valeur courante  par rapport à la clôture 2020, pour atteindre 28,21 milliards de dollars. 27,39 milliards de dollars en 2022 puis 27,01 milliards de dollars en 2023, et une croissance économique nationale de 3,98 % en 2021, après un recul de 4,6%, suivant les estimations de clôture de l’exercice 2020.  Comment cela sera t –il possible où le PLF2021  prévoit  les dépenses budgétaires (dépenses de fonctionnement et d’équipement) se situent à environ 8113 milliards de dinars, tandis que les recettes fiscales globales (ordinaires et pétrolières) sont estimées à 5328 milliards de dinars, soit un déficit budgétaire record de 2784,8  milliards de dinars soit au cours de 128 dinars un dollar plus de 21,75 milliards de dollars  contre  à la clôture 2020 de 18,60 milliards de dollars. Le déficit global du trésor prévu   est de 3614,4 milliards de dinars   soit 28,26 milliards de dollars, soit 17,6% du PIB. Nous assistons également  à une augmentation du budget de fonctionnement  et à une augmentation des transferts sociaux  estimés par le PLF2021 à 1927,5 milliards de dinars soit 15,06 milliards de dollars. Ces tensions budgétaires ne sont que le reflet d’un taux de croissance de secteurs productifs relativement faible.  Pour  2019, le taux de croissance  a été de 0,8% pour le gouvernement, 0,7% pour le FMI.  Pour les prévisions 2020  , le   Fonds monétaire international (FMI) dans son rapport sur les perspectives économiques mondiales publié  le 13 octobre 2020   a révisé à la baisse ses prévisions de croissance de l’économie algérienne à -5,5% en 2020, contre -5,2% anticipée en avril , 2020  tablant  un taux de croissance de 3,2% en 2021, contre 6,2% dans son rapport d'avril 2020 , soit la moitié de ce qui était prévu  et ce  sous réserve de la maîtrise de l’épidémie du coronavirus qui impacte la croissance de l’économie mondiale. Le projet de loi de finances 2021 est plus optimiste  prévoyant une croissance économique nationale de 4,0%,  malgré l’hibernation  de la  majorité des segments productifs une croissance hors hydrocarbures de 2,4% en 2021, 3,37% en 2022 et 3,81%  en 2023 % , après un recul de 4,6%, suivant les estimations de clôture de l'exercice 2020.  Ces résultats  optimistes difficilement réalisables, car un projet, rentable dans le cadre des valeurs internationales,  n’atteint le seuil de rentabilité pour les PMI PME qu’au bout de trois ans  et pour les segments hautement capitalistiques  entre 5/7 ans sous réserve de la levée des entraves bureaucratiques  . Aussi .l’économie  algérienne sera encore pour longtemps  tributaire d’un cours de pétrole  supérieur à 50/60 dollars, la baisse drastique des importations de biens et services  ayant des limites , taux d’intégration ne dépassant pas 15/20% certains postes étant  incompressibles quitte à étouffer tout l’appareil productif existant.  Cela un impact  sur le taux de chômage, mais  devant tenir compte de la   pression démographique. En  2020, la population dépasse 44 millions d'habitants, avec  une prévision pour 2030 de plus de 50 millions d’habitants.  La population active fin 2020 dépasse 12,80  millions et  il faut créer annuellement entre 350.000 et 400.000 emplois nouveaux par an.  La structure de l'emploi, fait ressortir un secteur tertiaire dominé par le  commerce, les   services et l'administration) avec un nombre de retraités en mai 2020 de  3.266.000 personnes où  la caisse de retraite connaît un déficit structurel. Comme conséquence, nous assistons  à un accroissement du taux de chômage où pour  le FMI, il devrait atteindre 14,1% en 2020 et 14,3%  en 2021. Cette situation influe  le niveau des réserves de change  2020/2021. Selon le  FMI,  l’Algérie a besoin d’un baril de plus de 135 dollars  en 2021 et selon   le site spécialisé, Oil Price,  157,2 dollars pour équilibrer son budget.  le prix du baril fixé par la loi de finances 2020  de 30 dollars, prix fiscal et 35 dollars prix marché, le PLF 2021 40 dollars,   n’est  qu’un  artifice comptable.  Selon les prévisions du FMI pour les années précédentes, le prix d'équilibre du baril pour l'Algérie était estimé de 104,6 dollars en 2019, à 101,4 dollars en 2018 et à 91,4 en 2017. Il s’ensuit une  baisse drastique des réserves de change qui   ont évolué ainsi :  -- 2013 : 194,0 milliards de dollars,  - 2018 : 79,88 milliards de dollars - fin  2019 :  62 milliards de dollars, - fin 2020, les prévisions de la   loi de finances complémentaire  étant  de  44,2 milliards de dollars contre 51,6 prévu dans la loi initiale  Le FMI pour prévoit     33,8 milliards de  dollars fin 2020,  le trésor français 36 milliards   et fin 2021, début 2022, entre 12/13 milliards de dollars.   Prenant à contre pied les prévisions internationales , le PLF 2021 prévoit des réserves de change  fin 2021 à  46,8 milliards de dollars en 2021,  assurant  les importations et les services durant 16 mois  et ce suite, toujours selon les prévisions optimistes non étayées par les faits tangibles, à l’amélioration prévue dans le déficit de la balance des paiements qui devrait atteindre -3,6 MDS en 2021  et avec  des  seuils de réserves de change  de 47,53 milliards de dollars en 2022 et 50,02 MDS  en 2023. Comment cela sera-t –il réalisable vu tant la conjoncture internationale défavorable qu’interne où la majorité  des secteurs productifs, hormis l'agriculture,  sont en hibernation ?

3.2 - Sur le plan diplomatique et sécuritaire, face à cette situation complexe et en perpétuelle mutation, les actions de l’Algérie sont  guidées par des principes fondamentaux suivants  :   la mise en place d’un dispositif de sécurité aux frontières et la restructuration des forces armées et de sécurité ;  l’amorce de processus bilatéraux de coopération avec les pays voisins ;  le développement d’un processus multilatéral à travers l’initiative des pays de Cham ;  la .non ingérence dans les affaires intérieures des Etats et en cas exceptionnel prévu dans la constitution adoptée le 01 novembre 2020, l’ article 91 consacre, que  le chef de l’état, chef suprême les forces armées de le république  et  responsable de le défense nationale  peut  décider « l’envoi d’unités de l’armée nationale populaire à l’étranger ». Mais cette décision est subordonnée  à  l’approbation à la majorité les deux tiers de parlement, tout en déterminant  le cadre de participation des forces militaires algériennes en dehors les frontières. Selon la nouvelle constitution, dans le cadre du respect de la souveraineté des Etats, « l’Algérie peut, dans le cadre les Nations Unies, de l’Union Africaine et de le Ligue des Etats arabes participer au maintien de la paix dans la région dans le cadre d’accords bilatéraux de pays concernés ». La justification de cet amendement est que  cela est  pleinement conforme  à la  politique étrangère de l’Algérie qui repose sur les principes « fermes et immuables », à savoir « le rejet de recours à le guerre et prône le paix, le non-ingérence dans les affaires internes les états ainsi que le résolution les conflits et les différends internationaux par les voies pacifiques, conformément à le légalité internationale représentée par les instances internationales et régionales.  Car dans le cadre de ces turbulences régionales, l’Algérie  fournit des efforts de guerre sans être en guerre, avec d’importants cous financiers,   le contexte des crises libyenne et malienne, la sécurité aux frontières étant devenue une préoccupation majeure des autorités algériennes ( voir revue Djeich/MDN aout 2020) .  Car,  la sécurité de l’Algérie  est posée à ses frontières. avec le  Mali est de 1376 km ; la frontière entre l'Algérie et la Libye  de 982 km ;  la  frontière Algérie Niger de  956 km et   la frontière  Algérie Tunisie est de  965 km  à surveiller.  Aussi, malgré la situation budgétaire difficile  l’Algérie a déployé une véritable task-force pour sécuriser ses frontières pour faire face à l’instabilité chronique de l’autre côté des frontières et dont les événements récents confirment la continuelle aggravation. Espérons pour atténuer certaines tensions, préjudiciables à la sécurité de la région, que le conflit du Sahara occidental trouve une issue rapide dans le cadre de la résolution des Nations Unis, afin de pourvoir consolider l’intégration maghrébine, pont entre l'Europe et l'Afrique, la non intégration faisant perdre  à l’UMA plus de 3% de taux de croissances  soit au ¨PIB 2019 environ 15 milliards de dollars/an sans compter les effets positifs indirects.

En conclusion, existe un lien dialectique entre sécurité et développement.  La   lutte contre les trafics de tous genres et   le terrorisme implique, outre une coopération internationale pour unifier le renseignement sans lequel l’action opérationnelle risque d’être inefficiente  et surtout  afin de mettre fin à cette inégalité interne où une minorité s’accapare une fraction croissante du revenu national enfantant la misère et donc le terrorisme. L’Afrique, continent à fortes potentialités  peut devenir la   locomotive de l’économie  mondiale  entre 2030/2040 avec 25%  de la population mondiale,  sous réserve  d’une nouvelle gouvernance , d’un   Etat de Droit, de plus d’espaces de libertés, afin de concilier l’efficacité économique et une très profonde justice sociale renvoyant à la moralité de ses dirigeants. Les Africains doivent être conscients que dans les relations internationales actuelles n’existent plus de micros- Etats, de relations d’Etat à Etat mais doivent s’appuyer sur des réseaux  Il s’agira  de favoriser des co-partenariats au sein d’intégrations sous régionales, pour une prospérité partagée, loin des anciens préjugés de domination.  Pour l’Algérie, l’objectif stratégique est de traduire en termes concrets ses potentialités, pour être en mesure de relever avec succès les défis innombrables qui nous sont lancés par le monde moderne étant à l’aube de la quatrième révolution économique mondiale fondée sur les nouvelles technologies et les défis de la transition numérique et énergétique. Je suis persuadé, en fonction de son histoire mouvementée depuis des siècles et de ses potentialités actuelles, notre peuple trouvera sans nul doute les ressources morales et psychologiques qui lui permettront, comme il l’a fait maintes fois face à l’adversité, de transcender avec dignité et honneur les rancunes et les haines tenaces. C’est pourquoi, comme je l’ai démontré dans un long interview au quotidien américain American Herald Tribune du 28/12/2016 et au quotidien financier français La Tribune FR du 07 mai 2017, je tiens à considérer que la stabilité de l’Algérie et  la reconquête de notre cohésion nationale passe par la construction d’un front intérieur solide et durable en faveur des réformes.  Il s’agit là de l’unique voie que doivent emprunter les Algériens afin de transcender leurs différends, et à trouver les  raisons de vivre harmonieusement ensemble et de construire, toujours ensemble, le destin exceptionnel que de glorieux aînés de la génération du 1er Novembre 1954 ont voulu désespérément pour eux. En bref, loin de toute sinistrose, face aux bouleversements géostratégiques, les dirigeants africains sont appelés  à se déterminer par rapport à des questions cruciales et de relever des défis dont le moins qu’on puisse dire est qu’ils dépassent en importance et en ampleur les défis qu’elle a eus à relever jusqu’à présent. Mais avant tout, l’Afrique sera ce que les Africains voudront qu’elle soit.

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Professeur des universités, docteur d'Etat 1974- expert international Dr Abderrahmane MEBTOUL  -Membre du conseil scientifique de l’organisation panafricaine Cafrad/Unesco  et du Forum Mondial du Développement Durable

Références

Toutes no contributions www.algerie1.com  2015/2020

-American Herald  Tribune USA « Pr Abderrahmane MEBTOUL « The World’s Deep Geostretegic Change After the Coronavirus 2020/2030/2040 » 07 mai 2020 »

-Interview à l’American Herald Tribune 28 décembre 2016  mars 2017  « toute déstabilisation de l’Algérie aurait un impact sur l’espace méditerranéen et africain »

-Etude du professeur Abderrahmane MEBTOUL parue à l’Institut Français des Relations Internationales (IFRI Paris France) » la coopération Maghreb Europe face aux enjeux géostratégiques » (novembre 2011)- - IFRI Paris 

-Etude sous la direction du professeur Abderrahmane Mebtoul parue en  décembre 2013 à l’Institut français des Relations Internationales- IFRI- (3ème think tank mondial) sur le thème «Le Maghreb face à la sphère informelle et les enjeux géostratégiques au Maghreb » réactualisée dans la revue stratégie IMDEP/MDN 2019 

-Intervention du professeur Abderrahmane MEBTOUL au colloque international « Sécurisation et économie des frontières au Maghreb  et au Sahel : enjeux et perspectives » Ministère de la Défense Nationale Institut Militaire  de Documentation, d’Evaluation et  de  Prospective 27 mars 2018). 

 - Conférence à l’Ecole supérieure de guerre  devant les officiers supérieurs le 19 mars 2019 14/16h et devant l’ensemble des attachés économiques  des ambassades accrédités à Alger au siège de l’ambassade US  de 18-20h « face à la baisse de la rente de hydrocarbures quelles perspectives géostratégiques  pour l’Algérie

-Ouvrage collectif  sous la  direction Pr Abderrahmane Mebtoul et du Dr Camille Sari de la Sorbonne « Le Maghreb face aux enjeux géostratégiques » , collectif de 36 experts internationaux  dont  anciens ministres, diplomates, militaires, économistes, sociologues, politologues, historiens, ingénieurs , juristes volumes 1050 pages Edition Harmattan Paris  2014/2015).

-Intervention du Pr Mebtoul au Sénat français , à l’invitation du professeur Jean-Pierre CHEVENEMENT ex président de l’Association Algérie-France et Président de la fondation Res Publica lors de la rencontre avec d’importantes personnalités des deux rives de la Méditerranée en partenariat avec l‘Union européenne le 17/02/ 2014 à Paris sur le thème-« Face aux enjeux géostratégiques, un co-partenariat entre l’Afrique et l’Europe, facteur de stabilité de la région».



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