Au lieu de s’enfermer dans des querelles stériles, alors que les intérêts suprêmes de l’Algérie doivent primer avant tout, nos responsables doivent se poser la question suivante : que sera l’Algérie de 2020/2030 afin d’éviter sa marginalisation en ce monde turbulent et instable qui devrait connaitre d’importants bouleversements géostratégiques tant dans le domaine économique, politique, sociale, militaire et sécuritaire. Les Algériens sont préoccupés par le haut niveau de l’inflation qui a un impact sur leur pouvoir d’achat et sur le devenir de leurs enfants renvoyant au facteur essentiel du développement durable, l’économie de la connaissance. Dans ce contexte eux rapports 2018 traitent de l’indice du développement humain, qui ne donnent pas les mêmes résultats (utilisant certainement des méthodes de calcul différentes) celui du PNUD et récemment le 11 octobre 2018 celui de la banque mondiale. D’où l’urgence de l’adaptation pur l’Algérie de s’adapter face aux nouvelles mutations géostratégiques mondiales, étant à l’aube de la quatrième révolution économique mondiale ,qui sera largement dominée par le digital et intelligence artificielle et de la bonne gouvernance à travers des institutions démocratiques , tenant compte des anthropologies des sociétés, fondement du développement du XXIème.
1.-Inflation et pouvoir d’achat des Algériens
1.1-Le taux d’inflation, l’indice se calcule par rapport à la période précédente. Ainsi un taux d’inflation faible en T1 par rapport à un taux d’inflation élevé par rapport à To donne cumulé un taux d’inflation élevé et se pose la question de l’évolution du salaire réel par rapport à ce taux cumulé. Le taux officiel est le suivant entre 2012/2021 en espérant que l’ONS et les pouvoirs publics puissent réactualiser la composante de ce indice, largement dépassé : -4,5% en 2012, -8,9% en 2013, -2,92% en 2014, -4,78% en 2015, -6,40% en 2016, -5,59% en 2017 -4,6% jusqu'à juin 2018. -4.5% en 2019/ (avant projet de loi de finances 2019) -3.9% en 2020(avant projet de loi de finances 2019) -3.5% en 2021(avant projet de loi de finances 2019). Par contre selon le FMI (rapport d’octobre 2019) , le taux d’inflation de l’Algérie devrait s’établir à 6,5% en 2018 et devrait continuer d’augmenter en 2019 à un taux de 6,7% en 2019, les ondes de chocs importants du financement non conventionnel étant prévus entre 2020/2021. L’avant projet de loi e finances 2019 est établi sur la base d’un baril de pétrole brut à 50 dollars US et un taux de change de 118 dinars algériens pour un dollars US, contre 115 pour 2018 , un taux de croissance de l’économie nationale de 2.6% pour l’année 2019 (3.4% en 2020 et 3.2% en 2021) Dans son rapport d ‘octobre 2018, le FMI table sur un taux de croissance du Produit intérieur brut réel (PIB réel) de l’Algérie de 1,7% en 2017 , de 2,5% en 2018, contre l’ordre 3% dans son rapport publié en avril 2018 et prévoit un taux de croissance de 2,7% en 2019, et de 0,5% en 2023. Le taux de chômage, qui s’était établi à 11,7% en 2017, devrait diminuer très légèrement en 2018 pour s’établir à 11,6% avant de passer à 12.3% de chômage en 2019 Cependant l’indice global du taux d’inflation ( idem pour le taux de chômage et du PIB) voile disparités et les besoin sont historiquement datés, les besoins évoluant. Le taux d’inflation officiel est biaisé, devant l’éclater par produits selon le modèle de consommation par couches sociales (fonction de la stratification du revenu national), étant surcroît comprimé artificiellement par les subventions, sinon il dépasserait les 10%.
1.-2.-Le pouvoir d’achat du citoyen est fonction du taux d’inflation et de son modèle de consommation qui est historiquement daté, nos jeunes de 2018 (téléphone portable, internet ect.. .) , n’ayant pas le même modèle de consommation des années 1970/1980. Car le processus inflationniste résulte de bon nombre de facteurs interdépendants internes : politique monétaire, fiscale dont les taxes, l’importance de la sphère informelle qui contrôle les réseaux de distribution et de facteurs externes pour les produits importés (taux de change, niveau des prix au niveau des marchés internationaux). Etant non plus à l’ère de la matérialité à 100% et avec une tendance vers l’immatérialité.qui bouleverse tant les organisations étatiques, des entreprises, nos comportements. Même pour les produits de premières nécessités, contrairement à certaines déclarations euphoriques, la majorité des prix ont fortement augmenté: les fruits, tomate, poivron, haricot, salade, et même la pomme de terre. Quant aux viandes le prix du poulet a grimpé ainsi que celle de la viande de mouton variant entre 1500/1800 dinars le kg selon les marchés ’et la nature de la viande, le foi dépassant largement les 2000 dinars le kg. Pour le poisson frais n’en parlons pas. Il n’est pas à la disposition des petites bourses, dépassant pour certaines espèces les 1000/1500 dinars le kg. Reconnaissons également une frénésie de la demande ce qui accroit les tensions inflationnistes. Quant aux produits importés, avec le dérapage du dinar étant passé officiellement de 115 dinars un euro à près de 140 dinars un euro, près de 210 dinars sur le marché parallèle, pour les biens non subventionnés, l’accroissement des prix varie de 30% à 50% en une année. Pour les produits interdits à l’importation, biens durables et non durables, on les trouve sur le marché parallèle avec une augmentation variant de 50% à 100% du fait de la faiblesse de la production interne. Il faut reconnaitre une amélioration de la production agricole, certes variable selon le taux de pluviométrie, d’année en année. Il faut éviter des comparaisons hasardeuses, comme ce slogan dépassé « l’Algérie grenier de l’Europe ». L’Algérie est un pays semi aride et je me félicite des investissements colossaux dans l’hydraulique réalisé par les pouvoirs publics, surtout entre 2000/2017. Car selon les rapports de l’ONU, une sécheresse devrait frapper l’Afrique du Nord entre 2020/2025 avec des incidences négatives sur la production agricole et avec des déplacements de populations. Par ailleurs il faut tenir compte de la pression démographique. La population algérienne a évoluée ainsi : 1950 8,87 millions d’habitants - 1960 11,27, - 1970 14,69, -1980 19,47, -1990 26,24, -2010 à 37,06 -au 1er janvier 2016 , 40,61 -au 1er janvier 2017, 41,3 -au 1er janvier 2018, 42,4 millions d’habitants Les chiffres donnés par l’ONS (Office national des Statistiques) sur les prévisions de l’évolution de la population algérienne d’ici 2030 serait de 51,026 millions.
1.3- Pour un ménage vivant seul avec deux enfants, sans voitures et sans dépenses folles, et payant un loyer mensuel seulement de 10.000 dinars /mois, il faudrait au minimum un revenu net de 50.000/60.000 dinars par mois pour vivre très humblement. Mais il faut le reconnaître c'est impossible au vu de la situation financière du pays quitte à créer un processus inflationniste à plus de trois chiffres, qui pénaliserait encore plus les couches défavorisées devant trouver transitoirement d'autres mécanismes de redistribution pour assurer la cohésion sociale, la solution durable étant l’accroissement de la productivité. Un taux de croissance supérieur à la croissance démographique (il faut créer 300.000/400.000 emplois nouveaux par an) dépend d’une nouvelle gouvernance et l’amélioration du capital humain ressource éternelle beaucoup plus importante que toutes les ressources minières éphémères et ce par une lutte contre la mauvaise gestion, les surcouts, la corruption, et un ciblage des projets créateur de valeur ajoutée dans le cadre des valeurs internationales. Ce qui permet d’atténuer les tensions sociales c’est paradoxalement la crise du logement et la sphère informelle qui permettent un revenu collectif (partage des mêmes charges). Je mets en garde les autorités : la résolution de la crise de logements sans relance économique prépare le nid à une vaste explosion sociale L’analyse du pouvoir d’achat réel des algériens en 2018, doit intégrer outre les prix de produit alimentaires, l’élévation exorbitante des factures d’électricité, de l’eau , du loyer ou de la maintenance de l’appartement ou de la maison , du cout de la maintenance de voitures personnels pour aller travailler et se déplacer , faute d’une politique de transport en commun efficiente. Egalement les autres biens non subventionnés importés dont le prix final aux consommateurs connait une hausse tant pour les biens importés au cours officiel, 70% des besoins des entreprises publiques et privés étant importées, les taxes s‘appliquant à un dinar officiel dévalué pour gonfler artificiellement la fiscalité et dont les entreprises répercutent nécessairement cette dévaluation sur le consommateur. Mais souvent pour les biens de consommation, faute d’une régulation d’ensemble, les prix s’alignent sur le cours de la devise sur le marché parallèle cotée à plus de 50% par rapport au cours officiel. Cette évolution a été accompagnée par le modèle de consommation qui a profondément changé, devant éviter d’assimiler l’algérien à un tube digestif, ce qui accroît la demande : emplois- alimentations, logements, services divers ect… Il ne faut pas se tromper de cibles devant éviter la confusion de l’essence du mal et les apparences. L’Algérie souffre d’une faiblesse de productivité globale des facteurs , de la non adéquation entre la dépense publique et le niveau de taux de croissance donc de la faiblesse de la production hors hydrocarbures où en ce mois d’octobre 2018, environ 97/98% des recettes en devises proviennent directement et indirectement des hydrocarbures .
1.4- Mais Il faut reconnaître un important effort de l’Etat pour les subventions et les transferts sociaux mais généralisées sont source d’injustice sociale et de gaspillage. C’est un énorme gâchis supportés par le trésor public alors que bon nombre de ménages souffrent de malnutrition. Mais attention de ne pas se tromper de cibles. Avec la détérioration du pouvoir d’achat, nos enquêtes montrent que bon nombre de ménages algériens se nourrissent essentiellement de pain et de lait. Il s’agit de mettre en place une politique de subventions et transferts sociaux ciblés inter socioprofessionnelle et inter régionale. Dans l‘avant projet de loi de finance s2019, Les transferts sociaux budgétisés pour 2019 s’élèveront à 1772,5 milliards de dinars, représentant 8,2% du PIB et en hausse de 12,5 milliards (+0,7%) par rapport à 2018. et environ 21% de la totalité du budget de l’Etat qui est près de 8.560 milliards de DA. Les transferts sociaux avaient atteint 1.625 mds DA en 2017 contre 1.239 mds DA en 2010. Ce montant a été porté à 1.760 milliards de dinars durant l'exercice 2018, en hausse de près de 8% par rapport à 2017. Le taux des transferts sociaux avait atteint 22,8% du budget général de l'Etat sur la période 2000-2004, puis 24,5% sur la période 2005-2009, puis 25% du budget de l'Etat en 2010-2015 et 23% entre 2016 et 2017. A l’avenir cette généralisation des subventions, injuste par définition, sera intenable financièrement impliquant un ciblage pour les plus démunis et les secteurs que le gouvernement veut encourager transitoirement.. Dès lors, ce mécanisme généralisé de subventions, outre son coût excessif pour la collectivité, ne répond plus aux objectifs de réduction des inégalités et de protection des populations les plus vulnérables. Compte tenu de ce constat, le besoin de réformer le système de soutien des prix s’impose comme un impératif économique", a avancé le ministère. Mais la mise en œuvre d’une telle opération passe nécessairement par un système d’information au temps réel notamment la quantification de la sphère informelle qui permet des consolidations de revenus et une large concertation sociale, l’objectif étant la protection des catégories sociales les plus nécessiteuses en explorant toutes les options qui permettent d’opérer des transferts ciblés au profit des ménages les plus vulnérables. Ce qui m’amène à analyser l’indice du développement humain facteur déterminant de l’avenir de l’Algérie .
2.-.- L’indice du développement humain
2.1- L’indice du PNUD
Les derniers rapports du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), examinent les liens, positifs et négatifs, entre le travail et le développement humain dans un monde en rapide évolution, où la globalisation rapide, les transitions démographiques, les défis écologiques et beaucoup d’autres facteurs créent de nouvelles opportunités, mais présentent aussi des risques, ce qui génère des gagnants et des perdants .Dans sa récente publication du rapport sur l’indice de développement humain 2018 , ce rapport consacre une fois encore le faible positionnement de l’Afrique. Les 10 pays les moins bien classés sur un total de 179 évalués par le rapport sont africains. Le Programme des Nations Unies pour le Développement révèle qu’au-delà de l’amélioration générale constatée dans les conditions de vie des peuples, de nombreux défis subsistent. Les hommes vivent peut-être plus longtemps, mais cela ne change pas grand-chose à leurs qualités de vie. De centaines des milliers de jeunes achèvent des programmes scolaires et supérieurs et pourtant, ils n’ont aucune garantie quant à la possibilité de trouver un travail décent. Selon le PNUD pour l’année 2017, (édition de 2018) , les niveaux d’IDH moyens ont considérablement augmenté depuis 1990 – de 22 % à l’échelle mondiale et de 51 % dans les pays les moins développés Un examen plus poussé des éléments constituant l’IDH livre des données sur la répartition inégale des résultats en matière d’éducation, d’espérance de vie et de revenu au sein des pays. L’Indice de développement humain ajusté aux inégalités permet de comparer les niveaux d’inégalités internationales : plus ce niveau est élevé, plus l’IDH d’un pays diminue. Des variations considérables de la qualité de l’éducation, des soins de santé et de nombreux aspects essentiels de la vie sont observées d’un pays à l’autre. Une classe du cycle primaire compte en moyenne 39 élèves pour un enseignant en Afrique subsaharienne et 35 en Asie du Sud, mais 16 à 18 dans les pays de l’OCDE, en Asie de l’Est et Pacifique, ainsi qu’en Europe et Asie centrale. D’autre part, tandis que 28 et 27 médecins respectivement soignent 10 000 personnes dans les pays de l’OCDE et d’Europe, et dans les pays d’Asie de l’Est et Pacifique, ces chiffres sont réduits à huit seulement en Asie du Sud et moins de deux en Afrique subsaharienne. La Norvège, la Suisse, l’Australie, l’Irlande et l’Allemagne dominent le classement des 189 pays et territoires du plus récent Indice de développement humain (IDH) diffusé ce jour par le Programme des Nations Unies pour le Développement, tandis que le Niger, la République centrafricaine, le Soudan du Sud, le Tchad et le Burundi occupent le bas du tableau des résultats nationaux en matière de santé, d’éducation et de revenu. Le passage d’un grand nombre de pays à la catégorie supérieure de l’IDH traduit une tendance globale à l’amélioration continue du développement humain : sur les 189 pays pour lesquels l’IDH est calculé, 59 appartiennent aujourd’hui à la catégorie « développement humain très élevé » et 38 seulement à la catégorie « développement humain faible », par rapport à 46 et 49 respectivement il y a huit ans (2010).
2.2.-L’indice du capital humain de la banque mondiale
Dévoilé dans le cadre des Assemblées annuelles de la Banque mondiale et du FMI en ce mois d’octobre 2018, , l’indice du capital humain fait partie des enjeux abordés dans l’édition 2019 du Rapport sur le développement dans le monde intitulé The Changing Nature of Work, qui traite de l’importance d’investir dans le capital humain pour se préparer au travail de demain Pour 126 des 157 pays couverts par l’indice, les données ont pu être ventilées par sexe. Le nouvel indice du capital humain montre que 56 % des enfants nés aujourd’hui dans le monde seront privés de plus de la moitié de leurs revenus potentiels à l’âge adulte parce que les États ne font pas les investissements nécessaires pour produire une population éduquée, résiliente et bien portante, prête pour le monde du travail de demain. L’indice du capital humain mesure le niveau de capital humain qu’un enfant né aujourd’hui est susceptible d’atteindre d’ici ses 18 ans, compte tenu des services de santé et d'éducation dans son pays. Il mesure la distance qui sépare un pays d’une situation optimale de scolarisation et de santé. Selon ce rapport que je cite « « le capital humain est souvent le seul capital des personnes les plus pauvres. C'est un des facteurs essentiels d'une croissance économique durable et inclusive. Pourtant, les investissements dans la santé et l'éducation n'ont pas reçu l'attention qu'ils méritent. Cet indice établit un lien direct entre l'amélioration de la santé et l'éducation des populations, la productivité et la croissance économique. Espèrons qu'il encouragera les pays à prendre des mesures urgentes et à investir plus et mieux dans leur population. Tous les pays, peu importe leurs niveaux de revenus, doivent développer leur capital humain pour pouvoir soutenir la concurrence dans l'économie du futur ».
Ainsi, cette mesure intègre trois facteurs :
- Survie : un enfant né aujourd’hui atteindra-t-il l’âge d’aller à l’école ?
-Scolarité : quelle sera la durée de sa scolarité et quels seront ses acquis ?
-Santé : cet enfant sortira-t-il du système scolaire en bonne santé, prêt à poursuivre ses études ou à entrer sur le marché du travail à l'âge adulte
Et c’est dans ce cadre qu’il faut prêter une attention mondiale particulière aux indices du développement humain du PNUD et de la banque qui constituent une percée importante dans le domaine de l’utilisation d’indicateurs plus crédibles que le produit intérieur brut (PIB). Mais selon de nombreux experts internationaux ces indicateurs comportent des lacunes importantes dont principalement : le choix et la pondération des indicateurs retenus ; la qualité et la fiabilité des données servant à les calculer qui sont très variables d’un pays à l’autre ;l’utilisation des moyennes, sans tenir compte des inégalités tant socio professionnelles que spatiales, voilant donc la concentration du revenu national au profit d’une minorité rentière ; le niveau tant de la scolarisation que de la santé, varient considérablement selon les pays et enfin certains indicateurs sociaux sont difficilement quantifiables faussant les comparaisons d’un pays à l’autre. Aussi, l’analyse qualitative doit suppléer nécessairement à la déficience quantitative. Il est par ailleurs souhaitable tant pour l’indice du PNUD que celui de la banque mondiale , de compléter cet indice par de nouveaux indicateurs qui prennent en compte la participation, le genre, la jouissance des droits de l’homme, les libertés publiques, l’intégration sociale la durabilité environnementale et pour les pays du tiers monde le poids de la sphère informelle, tout cela supposant un appareil statistique performant et adapté aux situations sociales et devant inclure les normes de la bonne gouvernance dont notamment les indices de corruption et de transparence dans la gestion de la Cité.
2.3.-Le classement de l’Algérie du PNUD et de la banque mondiale
Selon l’indice du PNUD, entre 1990 et 2017, l'IDH de l'Algérie est passée de 0,577 à 0,754, soit une augmentation de 30,6%, selon le rapport du PNUD. L’indice a maintenu une courbe ascendante progressant de 0,644 en 2000 à 0,749 en 2015 puis à 0,754 en 2017 dans la catégorie des pays ayant un niveau de développement humain élevé. L’Algérie est venue en 2017 à la 85ème place de ce classement des pays en hausse comparé au 0,752 obtenue en 2016 mais qui avait, alors, placé l’Algérie à la 83ème place de ce palmarès qui évalue les efforts de 189 pays et territoires en la matière. L’Algérie a amélioré sensiblement son classement au niveau africain et pointe ainsi à la deuxième place, juste après les Seychelles près avoir figuré cinquième dans l’édition de 2016. Au plan maghrébin, l’Algérie devance de le Maroc (123ème place), la Tunisie (95ème place), la Libye (108ème place), la Mauritanie (159ème place) et l’ ’IDH de l’Algérie en 2017 demeure supérieur à la moyenne de 0,699 obtenu par les pays arabes, selon la note explicative qui lui a été consacrée. L'espérance de vie à la naissance en Algérie a enregistré une légère progression de 76,1 ans en 2016 à 76,3 ans en 2017, mais avec une légère différence de 77,6 ans pour les femmes et 75,1 ans pour les hommes. Suivant la même tendance, la durée attendue de la scolarisation est passée de 14,3 ans à 14,4 ans, alors que la durée moyenne est restée la même pour ces deux années à 8 ans. La scolarisation est un peu plus élevée chez les femmes que les hommes s’affichant l’année dernière à 14,6 ans contre 14,1 ans. L’écart entre les deux sexes se creuse concernant l’indice PNB par habitant où les hommes cumulent 23.181 dollars contre seulement 4.232 pour les femmes. L’indice global pour le PNB par habitant s’est chiffré à 13.802 l'année dernière dollars contre 13.809 dollars en 2016. Selon l’indice de la banque mondiale de 2018, les 28 pays « pionniers » sont l'Arabie saoudite, l'Arménie, le Bhoutan, le Costa Rica, l'Égypte, les Émirats arabes unis, l'Éthiopie, la Géorgie, l'Indonésie, l'Iraq, la Jordanie, le Kenya, le Koweït, le Lesotho, le Liban, le Malawi, le Maroc, l'Ouzbékistan, le Pakistan, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, le Pérou, les Philippines, la Pologne, le Rwanda, le Sénégal, la Sierra Leone, la Tunisie et l'Ukraine. Mais l’Afrique est en bas de l’échelle. Dans ce tableau de 157 pays, les pays pour les africains, les Seychelles 43ème mondial réalisent un indice national de 0,68 point. Ce qui signifie pour la Banque, que le «potentiel économique» futur de la population (et du pays dans son ensemble) est amputé de 32%. Ce qui suppose également de lourdes pertes économiques, et une réduction annuelle de la croissance du PIB dans les années à venir. Les Seychelles sont suivies de l'Île Maurice (52ème mondiale avec 0,63), l'Algérie (93ème mondial avec 0,52), du Kenya (94ème mondial avec 0,52), la Tunisie (96ème mondial avec 0,51) et du Maroc (98ème mondial avec 0,50). Quant autres grands du Continent, ils n'ont pas de meilleurs indices et sont perdus au fond du classement. C'est l'exemple de l'Egypte (104ème mondial avec 0,49), l'Afrique du sud (126ème mondial avec 0,41) ou du Nigeria (152ème mondial avec 0,34).
En conclusion : valorisation du capital humain et bonne gouvernance,
Devant éviter toute démagogie, ni sinistrose, ni autosatisfaction, une Nation ne peut distribuer que ce qu’elle a préalablement produite pour éviter une dérive économique et sociale. Sans la valorisation du capital humain et une bonne gouvernance, pas d’avenir pour l’Algérie au sein de la mondialisation Prenons l’expérience des pays émergents en Asie. La liste des 75 universités les plus innovantes en Asie-Pacifique été dépassé par la Corée Institut supérieur des sciences et de la technologie (KAIST), avec la prise de deuxième et troisième place de l'Université de Tokyo et l’Université Pohang des sciences et de la technologie (POSTECH), respectivement. L'Université nationale de Singapour (NUS) était la 10e institution la plus classée d'Asie du Sud-Est. Plus d'un tiers des institutions figurant sur la liste publiée chaque année se trouve en Chine, qui a remporté 27 places, y compris les trois nouvelles entrées dans le classement. L'Université Tsinghua, basée à Pékin, se classait sixième. En termes de représentation nationale, la Corée du Sud se classait au deuxième rang avec 20 universités, le Japon en troisième avec 19, l’Australie en quatrième avec cinq et Singapour en cinquième avec deux. et l'Inde et la Nouvelle-Zélande ont toutes les deux atterri à la septième place avec une institution chacune. Il faut le reconnaitre en Algérie, beaucoup d’efforts dans l’éducation en termes d’investissement mais avec la baisse alarmante du niveau ayant misé sur la quantité et non la qualité, tant de l’école que des universités, une inadaptation de la formation professionnelle aux nouvelles mutations, une importante déperdition du primaire au secondaire, puis du secondaire aux universités, excepté pour environ 20% ( dont une partie s’expatrie –fuite des cerveaux ). C’est le constat en fonction de mon expérience en tant que professeur des universités de 1974 à 2018. En plu s’impose une visibilité et cohérence de la politique socio-économique Nous venons d’assister également à deux déclarations de deux partenaires importants de l’Algérie , qui ne font que reprendre les constats des experts algériens depuis des années ( voir Mebtoul www.algerie1.com)qui ne fait que traduire d’ailleurs les préoccupations des investisseurs tant nationaux qu’étrangers, les 10/11 octobre 2018, l’une de l’ambassadeur des Etats Unis d’Amérique Mr John Desrocher, pour qui en Algérie « attirer d’autres investissements nécessitera plus de transparence, plus de prévisibilité et un meilleur accès aux marchés, l’autre de Jean Louis Levet, haut responsable français en charge de la coopération technologique et industrielle entre la France et l’Algérie, qui déplore la réglementation économique “mouvante” de l’Algérie et pour qui les Algériens ne vendent pas assez bien leur pays aux investisseurs et aux touristes étrangers» Aussi, les défis futurs de l’Algérie 2020/2030 est de s’éloigner les vieux schémas des années 1970 notamment en matière de politique industrielle, impliquant une révolution culturelle de certains responsables qui vient du mythe du passé, afin de s’adapter à la quatrième révolution économique mondiale qui s‘annonce irréversible entre 2020/2030, fondée sur des réseaux, plus de concertation sociale et plus de décentralisation, à ne pas confondre avec déconcentration avatar de la mentalité bureaucratique rentière. L’Algérie, qui a d’importantes potentialités surtout humaine, acteur déterminant de la stabilité de la région méditerranéenne et africaine, je souhaite pour mon pays un développement harmonieux pour tous nos enfants, conciliant l’efficacité économique et une profonde justice sociale, dans le cadre de l’interdépendance mondiale, impliquant une mobilisation générale et une stratégie clairement définie ans le temps, pour relever les nombreux défis, devant apprendre à respecter nos différences car nous n’avons pas d’autre patrie de rechange. [email protected]
Références sur les réformes et la gouvernance : contributions du professeur Abderrahmane MEBTOUL
1- Ouvrage collectif sous la direction du professeur Abderrahmane MEBTOUL « Les enjeux de l’Algérie : réformes et démocratie » 2 volumes Casbah Edition Alger- 2005 (520 pages) 2.-Interviews à l’American Herald Tribune 28 décembre 2016 et au quotidien financier français la Tribune.fr mars 2017 « toute déstabilisation de l’Algérie aurait un impact sur l’espace méditerranéen et africain » 3.-Etude du professeur Abderrahmane MEBTOUL parue à l’Institut Français des Relations Internationales (IFRI Paris France) » la coopération Maghreb Europe face aux enjeux géostratégiques » (novembre 2011)- chapitre III- « la stratégie de l’OTAN face aux enjeux géostratégiques en Méditerranée » 4.-Une importante étude sous la direction du professeur Abderrahmane Mebtoul est parue en décembre 2013 à l’Institut français des Relations Internationales- IFRI- (8ème think tank mondial) sur le thème «Le Maghreb face à la sphère informelle» en cinq chapitres – La situation des économies maghrébines – Problématique de la définition de la sphère informelle (liens entre bureaucratie et l’informel) - Le poids de la sphère informelle dans les pays du Maghreb- Les effets indirects du secteur informel (corruption- travail des enfants – drogue) et enfin comment intégrer la sphère informelle au sein de la sphère réelle. Voir également notre étude publiée par l’Institut français des Relations Internationales (IFRI) 5.- Deux importants ouvrages coordonnés par le professeur Abderrahmane Mebtoul et le Dr Camille Sari (de la Sorbonne) sont parus en juillet 2014 à Paris Edition Harmattan – tome 1-traitant des institutions et de la gouvernance (480 pages) et le tome 2 des volets économiques sous différents aspects (500 pages) regroupant pour la première fois -36 experts et professeurs d’université algériens- marocains- tunisiens- mauritaniens et libyens- européens. 6.-Intervention à l’invitation du parlement européen : le Maghreb face aux enjeux géostratégiques Bruxelles octobre 2013 7.- Intervention au colloque international en partenariat avec le Ministère des Affaires Etrangères, la Direction Générale de la Mondialisation, du Développement et des Partenariats et l’Agence Française du Développement la revue internationale «Passages» a organisé le mercredi 4 décembre 2013 à Paris une rencontre sur «l’Afrique» en marge de la conférence organisée par la France du Sommet France-Afrique qui s’est tenue les 6 et 7 décembre à Paris..
8.-Intervention du professeur Abderrahmane Mebtoul à l’invitation de « L’Alliance pour Refonder la Gouvernance en Afrique (ARGA) » constituée d’importants acteurs africains et non africains) dont le siège est à Dakar – (Sénégal), qui a organisé une grande rencontre internationale entre le 26/30 janvier 2014 sur le thème « l’Afrique doit réinventer son économie » en partenariat avec la Fondation Charles Léopold Mayer pour les progrès de l’Homme, l’African Innovation Foundation « « Face aux enjeux géostratégiques, le développement et la sécurité de l’Afrique doit se fonder sur l’Etat de Droit et la bonne gouvernance». 9.- -Intervention du professeur Abderrahmane Mebtoul ’invité d’honneur du professeur Jean-Pierre Chevènement président de l’Association Algérie-France et de la fondation Res Publica qui a organisé une rencontre avec d’importantes personnalités des deux rives de la Méditerranée en partenariat avec l‘Union européenne le 17 février 2014 à Paris sur le thème-« Face aux enjeux géostratégiques pour un co-partenariat entre le Maghreb et l’Europe, facteur de stabilité de la région». 10.-Dans le cadre de la tenue du forum africain d'investissements et d'affaires, qui s’est tenu à Alger, du 03 au 05 décembre 2016, avait été sélectionné, à titre d’expert indépendant, pour l’Algérie comme modérateur par le Ministère des affaires étrangères algérien de la session de partage d'expérience (sharing expérience),qui a été consacrée à la présentation des expériences des communautés économiques régionales africaine dans l'intégration régionale en Afrique en présence des représentants de la CEDEAO, CMESA, SADC, UEMOEA. 11.- - Intervention, suite à l’invitation de l’Institut Maghrébin d’Etudes et de Prospectives, en présence de nombreux experts maghrébins (Algérie - Maroc - Tunisie - Libye - Mauritanie), de personnalités internationales : «face aux enjeux géostratégiques, l’Algérie acteur déterminant au sein est du Maghreb, pont entre l’Europe et l’Afrique» le 21 juin 2013 à l’Assemblée Nationale française. 12._- Unesco/ l’African Training Research Centre in Administration Development 8 février 2010 dont le professeur Mebtoul est membre du conseil scientifique de la CAFRAD , en présence de plus d’une dizaine de Ministres et secrétaire d’ Etat africains et des directeurs généraux et représentants de la majorité de s Etats africains, ainsi que des missions diplomatiques et institutions un séminaire international sur la bonne gouvernance en Afrique « vers une nouvelle gouvernance des services publics et des institutions de l’Etat en Afrique face aux nouvelles mutations mondiales ».Ronéotypé CAFRAD /UNESCO avril 2010.
13.-Sur les mutations géostratégiques militaires, politiques sociales et économiques- voir la Revue IEMed 2017 -Barcelone -Espagne , un important collectif analysant la sécurité, le politique, l’économique, le social et le culturel de la région méditerranéenne auquel a contribué le professeur Abderrahmane Mebtoul sur le thème « impact de la baisse du cours des hydrocarbures sur les équilibres macro-financiers et macro-sociaux de l’économie algérienne : urgence d’une nouvelle politique économique » , vient de paraitre sous la direction du professeur Senen Florensa, ancien diplomate et ministre espagnol, Président de l’ Annuaire IEMed (516 pages), préfacé par Johannes Hahn Commissaire européen à la politique de voisinage aux négociations d’élargissement. Ont contribué 51 personnalités internationales (ministres- diplomates- politiques, militaires, économistes , sociologues, historiens-écrivains ) des deux rives de la Méditerranée en huit chapitres interdépendants : 1.-le conflit arabo-israélien revisité -2.-les défis à venir de l’union européenne -3.--l’avenir de l’Islam 4.-(Dé) Radicalisation et sécurité et leurs effets - sur al région méditerranéenne - 5.-Bilan et partenariat des pays -les pays méditerranéens / union européenne -Balkans occidentaux -Maghreb -Moyen Orient et Turquie -Les autres acteurs 6.-secteurs stratégiques (sécurité et politique) -7.-Economie et territoire - 8.--Société et culture - Annexe : ( migrations en méditerranée- coopération méditerranéenne - accords internationaux) 14-Pour le bilan et les perspectives de l’économie algérienne voir –Interview quotidien gouvernemental arabophone Ech Chaab « il n‘est pas question de privatiser Sonatrach » 09/10/2018 15. -Interview l’American Herald tribune 11 aout 2018 « Dr. Abderrahmane Mebtoul: “Algeria Still Faces Significant Challenges » - pour lire l’original en, anglais ( 15 pages) site -https://ahtribune.com/interview/2424-abderrahmane-mebtoul.html – 16. -Interviews à l’American Herald Tribune 28 décembre 2016 (58 pages) et au quotidien financier français la Tribune.fr mars 2017 « toute déstabilisation de l’Algérie aurait un impact sur l’espace méditerranéen et africain »- 17.-Contribution Londres/Bruxelles Site Mena Forum « Algeria, in an unfinished transition period Challenges of 2018, 2020 & 2030 Algeria: Reform » by Dr A. Mebtoul | Aug 5, 2018 18- Return to Protectionism and new Global Economic Crisis by Dr A. Mebtoul | Oct 1, 2018 Mena Forum Londres