Les candidats au bac ont été surpris cette année par la célérité avec laquelle les résultats sont communiqués, d’autant que le ministère de l’Education les a promis pour plus tard. Et si les heureux admis peuvent déjà faire la fête, ce n’est pas le cas pour les recalés qui vont devoir ruminer leur échec.

Pas tous, car ceux qui sont disqualifiés pour « triche » refusent ce verdict. Lundi dans l’après midi, c’est à dire juste après la mise en ligne des résultats, des dizaines de recalés pour cause de « triche » ont pris d’assaut l’immeuble de l’académie d’Alger, sur l’avenue adjacente surplombant le boulevard Mohamed V. Ils ont donné libre cours à leur colère en se considérant « victime d’une injustice ».

D’autres témoignent de leur surprise en expliquant que dans les lycées où ils ont passé les examens, « il n’y a pas eu de triche, l’épreuve de philosophie s’est déroulée normalement ». Face au risque de voir cette manifestation improvisée, déraper, la police a du intervenir pour disperser les manifestants.

Le même rassemblement est observé devant l’académie d’Oran, selon des informations obtenues par téléphone par Algérie1.Les recalés menacent de ne pas en rester là. Et déjà sur Facebook un appel circule pour un rassemblement des candidats radiés pour triche.

Pour rappel, dans 17 wilayas, les candidats au bac en filière lettre avaient transgressé les protocoles de surveillance en s’autorisant le copiage , au motif que le sujet de philo n’était pas étudié pendant l’année scolaire. Ce que le ministère avait démenti. Lequel ministère avait alors chargé l’office national des examens et concours (ONEC) de diligenter une enquête qui a vraisemblablement permis d’identifier les auteurs de cette fraude massive qui a entaché l’image du baccalauréat en Algérie.