Cela tend à devenir une "règle" de gestion dans certaines représentations des grandes multinationales en Algérie. Qu’il s’agisse des établissements financiers (banques, assurances…), des compagnies de services ou des hôtels, le cadre algérien est mal vu et le simple agent et carrément méprisé.

Ce constat inacceptable est surtout vérifiable au sein des entreprises françaises où les algériens subissent souvent un traitement de néo colonisés chez eux ! Beaucoup d’histoires de ce genre sont racontées par ceux qui en souffrent notamment au sein de la banque Société générale qui a étendu ses tentacules dans presque toutes les communes d’Algérie grâce aux incroyables facilités dont elle bénéficie.

Une chaîne de télévision privée algérienne a diffusé récemment une enquête explosive sur les souffrances des fonctionnaires algériens dans cette même banque française dont les dirigeants ont interdit la création de syndicats.

Qui ne se souvient pas du fameux patron du concessionnaire automobile français Diamal qui s’était transformé en agent patenté des services français en se permettant de fourrer son nez dans les affaires politiques de l’Algérie. Ou encore de ce responsable d’une banque française des hauteurs d’Alger qui a traité son collègue algérien de "sale arabe"!

Un pot de départ à 4000.000DA !

Les expatriés français qui s’offrent ses salaires faramineux ici en Algérie par rapport à leurs collègues algériens sont en terrain conquis.

Il y a quelques jours, une scabreuse affaire fait le tour d’Alger. Des sources proches du ministère du tourisme et de la holding Gestour révèlent que l’ancien directeur de l’hôtel Mercure d’Alger s’est vu offrir un pot de départ digne d’un patron du Cac 40.

En effet, la cérémonie fastueuse à coûté la bagatelle de 4000.000 dinars (à peu prés 30.000 euros) avec la bienveillance du directeur du Sofitel et le responsable de la direction générale du tourisme du centre.

Evidemment aucun chef de service algérien n’a été invité à la cérémonie, ajoutent notre source. L’affaire n’aurait pas choqué si c’était le groupe Accord qui a mis la main à la poche. Mais cette ardoise sera mise sur le dos du contribuable algérien !

Les algériens mal "hébergés" dans les hôtels français

Et pour rester dans ce même établissement, nos sources révèlent que le Directeur général Délégué du Sofitel a pesé de tout son poids pour obliger les chefs de services des hôtels Mercure et Sofitel d’Alger à signer des contrats de performances.

Exiger des performances est en soi une bonne chose, mais le bât blesse c’est quand les cadres algériens découvrent qu’ils devraient renoncer à leurs CDI et se contenter de CDD.

Le comble est que la Directeur de l’EGT centre était au courant de ce pot aux roses. Certains chefs de services qui ont refusé font face à des pressions multiples.

La tutelle a dénoncé via la holding Gestour dans un courrier adressé au Directeur Général Délégué du Sofitel le 17 mars dernier. Mais le patron semble faire de résistance.

Décidément, les cadres algériens sont mal "hébergés" dans ces hôtels français qui brassent des milliards. Les pouvoirs publics sont interpellés pour mettre fin à ces comportements indignes de ces enseignes françaises pour qui la guerre d'Algérie n'est apparemment pas terminée.