Par Soukhane Nasser
M. Bensaad ne doutant pas lui-même que ces échanges « étaient strictement intellectuels », il demande toutefois à M Belhimer qu’il « s’en explique ou qu’il cite cet officier comme témoin de moralité » pour lui prouver que ces échanges « étaient moins dangereux que les relations de M. Drareni avec SOS racisme et Reporters Sans Frontières ».
A quel titre il exige cela ? Est-il un responsable des « services algériens »s ? Est-il décideur au niveau de l’Armée algérienne ? Connait-il les tenants et aboutissants de ces "échanges" ? Il ne le précise pas ! On comprend, néanmoins, que pour venir en aide à M. Drareni, il tente de créer un « pendant » avec M. Belhimer ; deux personnes sans comparaison !
S’il insiste sur ces « preuves » en sa possession c’est que pour lui (contrairement à cet officier français) ces documents peuvent compromettre en lui permettant de plaider la cause de M. Drareni.
On retient donc que ces « notes » seraient fournies par des « services secrets » français soit directement à M. Bensaad, soit par intermédiaire ! On peut aussi envisager qu’il s’agit carrément d’un exécrable bluff !
- Dans le 2ème cas, M. Ali Bensaad blufferait carrément puisqu’il demande à M. Belhimer d’apporter la preuve que ses affirmations sont fausses sans que lui n’apporte la preuve qu’elles sont réelles! Il ose même dire que s’il ne le faisait pas cela équivaudrait confirmation : « tout silence équivalant bien sûr, devant l’opinion publique, à approbation » ! Rien que ça ! Une des techniques de manipulation ! Ses textes renferment suffisamment d'éléments et de qualificatifs le confirmant.
Peut-il sérieusement présenter, personnellement, ces documents à la justice algérienne au lieu de vociférer des conduites à tenir depuis l’étranger ? Le président Tebboune a bien insisté, récemment, dans son discours que tout citoyen possédant des preuves de malversations se doit de les présenter à la justice qui jugera ; aussi s’il y a calomnie ! Si M. Ali Bensaad est aussi sûr de l’authenticité et de l’importance de ce qu’il possède, alors qu’attend-il pour les présenter au lieu de faire dans le bavardage et le tripatouillage ? Un peu de pondération ! Qu’il ne donne pas le prétexte rabâché d’une justice « aux ordres », « du téléphone » et autres pour fuir la responsabilité !
M. Bensaad ne nous explique pas aussi si ce n’est pas trop (voire faux), pour un journaliste, que les réseaux sociaux (dont il est utilisateur parce que porteur) et des parties le chargent de ceci :
Drareni correspondant de TV5, France24, RSF, Drareni défendu par Pierre Laurent, Sénateur de Paris, Vice-Président de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, Drareni défendu par Dhina, Zitout, Plenel, RSF et les mêmes chaines etc ...n'est-ce pas trop et donc à susciter des questions ? Au regard des soutiens dont il bénéficie (surtout de RSF), à notre sens, ils l’accablent plus qu’ils ne l’aident...Qu’ils laissent la justice suivre son cours normal, car les pressions de ce genre n’auront aucun effet !
Enfin, dans tous ces cas, la justice sera obligée de vérifier l’authenticité des documents qui lui seront présentés ! Authentique ou non, les « services » français réfuteront, sans surprise, tout lien avec cette histoire en désavouant de tels documents ! C’est bien leur crédibilité qui sera mise en jeu ! Serait-il, alors, capable, de donner lui-même le nom de ce « haut gradé » qui aurait fourni ces documents ? Ces derniers, s’ils existent, seront dès lors déclarés faux ! La suite restera donc à l’arbitrage de la justice ! Ce serait dégradant pour un professeur à l’Institut Français de Géopolitique de Paris !
On aura donc tenté de porter atteinte à un ex journaliste, que ses pairs considèrent « compétent et intègre », uniquement parce qu’il n’a pas rejoint leur bord en acceptant d'être Ministre ?
Chercher à créer un pendant avec le cas de M. K. Drareni, c’est quelque part reconnaître ce pour lequel il a été condamné sans pour autant apporter les preuves de déloyauté de celui présenté comme semblable !