Ce qui s’est passé à Sidi Bel Abbès est tout simplement un scandale en termes d’abus d’autorité et de népotisme. Le wali local qui est censé donner l’exemple à ses administrés quant au respect du mérite mais surtout de la loi s’est distingué par un comportement indigne d’un fonctionnaire de son rang.

En effet, ce représentant de l’Etat s’est permis de mettre fin arbitrairement aux fonctions de la directrice de l’éducation de cette wilaya sur laquelle il n’a strictement aucune autorité puisqu’elle dépend du département de Mme Benghabrit.  

Son péché ? Avoir refusé de gonfler les notes de son rejeton pour lui permettre de passer à une classe supérieure. Boualem Amoura, secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef), nous a confié que ce wali a intimé l’ordre à la directrice de l’éducation d’augmenter les notes de son fils pour lui faire franchir la moyenne de 10 sur 20.

La responsable de l’éducation lui a alors fait savoir que cela ne relevait pas de ses prérogatives et que c’est le conseil pédagogique qui a statué sur le redoublement de son rejeton dont la moyenne générale est inférieure à 10. Furieux, M. le wali de Sidi Bel Abbès a décidé de relever de ses fonctions la directrice de l’éducation.

Le responsable du Satef révèle qu’un sit-in a été observé dans cette wilaya et qu’une autre action nationale serait engagée pour dénoncer cette scandaleuse affaire et cet abus d'autorité.