Dans un de ses livres, l'écrivain autrichien Peter Handke a noté cette phrase : "je transmets ce qui m'a été transmis, c'est la seule forme de prévention!"

La transmission de quel message et la prévention contre quelle menace ?

Une sorte de doctrine primordiale et authentique, puisée à partir du coeur palpitant de l'expérience humaine (peut-être aussi constitutive de la nature profonde de l'être humain- la "fétra" en Islam-) a été maintenue vivante à travers les siècles. Et elle est transmise, de génération en génération, comme le plus beau des héritages.

Cette belle moisson de la vie, ce trésor des humbles, propose à chaque individu, en tout lieu et tout temps, une feuille de route symbolique, qui fixe des règles de conduite décisives d'ordre éthique, des principes de base, des valeurs fondamentales, dans le but de maintenir l'harmonie au sein du groupe ou de la société.

Mais, en même temps, ces lumières essentielles indiquent des chemins (la bonté, la droiture, le pardon, la grâce) qui permettent à l'être humain de préserver le meilleur de lui-même et d'éviter les égarements auxquels sont exposés ceux qui exercent de manière irréfléchie leur liberté.

L'amour, la raison, la lucidité, ne cessent de répéter cette parole de générosité et de paix. Et ils puisent l'esprit de ce discours universel dans un ferment commun à toutes les races, toutes les religions, toutes les sagesses.

Rien n'est indispensable ni immuable dans la vie, sauf ce socle à l'intérieur des coeurs qui différencie un être humain d'un loup !