Les responsables du ministère de l’éducation, le chef de cabinet du ministre et le directeur général de l’ONEC (office national des examens et concours), ont animé le traditionnel point de presse qui suit la proclamation des résultats du baccalauréat. Cette conférence se déroulait alors que plusieurs sièges de direction de l’Education (Alger, Constantine, Oran, Tipasa, Ghardaïa) étaient pris d’assaut par les candidats recalés pour cause de triche.
Certains crient à « l’injustice », d’autres accusent les surveillants d’avoir été « complices » et d’autres encore revendiquent une session de rattrapage en faveur des élèves disqualifiés, pour la seule matière de philosophie. Et alors que la fédération des parents d’élèves n’a pas encore réagi, des parents à titre individuel ont pris contacte avec Algérie1 pour se faire l’écho de leurs doléance auprès du Premier ministre à qui ils demandent un geste de clémence, en revenant notamment sur la décision du ministère de l’Education de suspendre les candidats fautifs pour cinq ans.
Mais à travers les propos des deux responsables qui ont animé le point de presse, transparait clairement une volonté de sanctionner pour l’exemple, d’autant que les cas de fraudes sont avérés, comme a tenu à le souligner M.Sahli, le directeur de l’ONEC. Leur nombre est de 3.810 à l’échelle nationale. Leur identification s’est faite sur la base des témoignages des surveillants. Les investigations sont poussées plus loin, ajoute le responsable de l’ONEC, selon lequel les dossiers scolaires des candidats en question ont été épluchés par la commission avant de prononcer la sentence.
Cependant, le ministère ne ferme pas la porte, en leur laissant la possibilité d’introduire une demande en révision par le biais des établissements scolaires où ils ont étudié. Il appartiendra ensuite à l’office de justifier le bienfondé où le contraire de la sanction prononcée.
En attendant les recours, c’est aussi le taux de réussite qui retient l’attention des observateurs. Il est de 44,77% alors qu’il était l’année dernière de 72, 10. Ce qui fait un recul de 27, 32%. Et c’est toujours la wilaya de Tizi-Ouzou qui arrive en tête en se classant à la première place avec 60,95% et la dernière Adrar avec 28,05%.
Pour ce qui est des mentions "excellent", elle se limite à cinq alors que les mentions « très bien » sont au nombre 1.214. A noter aussi que 4.768 candidats ont obtenu des notes de 20/20 dans l’une des matières. Enfin la meilleure moyenne générale est à mettre à l’actif d’une candidate de Mascara avec 18,45. Tous ces chiffres feront l’objet d’une analyse détaillée lors de la conférence nationale sur l’éducation, durant ce mois de juillet, a encore précisé le directeur de cabinet de Baba Ahmed.