Le Tribunal arbitral du sport (TAS) de Lausanne, qui a examiné mercredi et jeudi l'appel du Qatari Mohamed Bin Hammam, ex-président de la Confédération asiatique du football (AFC), radié par la Fifa pour corruption, rendra sa décision fin juin. Chaque partie, la Fifa et les avocats de Bin Hammam, a eu deux heures pour exposer son point de vue, a indiqué le TAS, qui a auditionné 10 témoins.
"Conformément aux règles du TAS, aucune information ne sera communiquée quant à cette audience", indique le tribunal arbitral du sport dans un communiqué. Le cas de Bin Hammam était examiné par un panel de 3 arbitres du TAS, composé de José Maria Alonso, président, Philippe J. Sands et Romano F. Subiotto.
Le conflit avait éclaté fin mai 2011, juste avant l'élection présidentielle à la Fifa où M. Bin Hammam était opposé au président sortant, Joseph Blatter. M. Bin Hammam était accusé d'avoir acheté des voix lors d'une réunion de la Confédération du football caribéen début mai à Trinité-et-Tobago, avec des enveloppes contenant 40.000 dollars (29.000 euros).
Le Qatari avait alors retiré sa candidature juste avant son passage, le 29 mai, devant le comité d'éthique de la Fifa, qui l'avait suspendu à titre provisoire, le temps d'une enquête interne. Blatter, seul candidat en lice, avait été réélu dans une ambiance délétère le 1er juin 2011. Bin Hammam a ensuite été radié à vie par la Fifa.