Le cas du Docteur S. A. Nazim est rare et très symbolique par les temps presque synonymes d'argent qui courent. Ce médecin généraliste qui pratique son art dans un cabinet privé à Tlemcen se fait régler ses consultations 200 dinars alors que le tarif généralement appliqué en ville pour une visite médicale non-spécialisée varie entre 800 et 1000 dinars.
"La Sécurité sociale est censée rembourser mes patients sur la base d'une visite médicale taxée à 200 dinars et je n'ai pas à leur faire payer de complément!" dit-il pour justifier ce salaire du désintéressement et de la droiture qu'il s'est fixé à lui-même.
Dans une époque tenaillée par la recherche effrénée du profit, l'exemple de ce disciple (pointilleux?) d'Hypocrate et des grands sages de l'humanité, invite chacun à réfléchir sur sa propre vie et sur les critères dominants de réussite qui façonnent la société d'aujourd'hui.