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Le sens de ce «nouveau» Val de Grâce

14-01-2014 16:55  Rafik Benasseur

Coup d’envoi le week-end prochain du processus de préparation de la présidentielle d’avril 2014. Le président de la république va en effet convoquer officiellement et solennellement, «sauf cas de force majeure» le corps électoral conformément à la loi.

Précisément, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, se trouve depuis lundi à l'hôpital Val-de-Grâce (France) dans le cadre d'une visite médicale routinière de contrôle, a indiqué aujourd’hui mardi un communiqué de la présidence de la République. La même source précise que son état général s'améliore «sûrement» et de «façon progressive».

Le communiqué de la présidence justifie ce déplacement au Val de Grâce par le souci de «parachever son bilan de santé, initié à Alger, et dans le cadre d'une visite médicale routinière de contrôle, arrêtée et programmée depuis le mois de juin 2013, le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika».

Et comme pour écarter toute déduction politique forcément négative, la présidence souligne «qu’aucune procédure d'urgence n'a dicté ce déplacement prévu et arrêté depuis son séjour à l'institution nationale (française) des Invalides à Paris». Autrement dit, ce ne serait pas une évacuation pour cause de rechute et encore moins une nouvelle hospitalisation.

Rechute ou assurance ?

Mais cette information capitale qui intervient dans un moment crucial, soit deux jours avant la convocation du corps électoral, suggère au moins deux lectures. Soit, le président a eu véritablement un autre pépin de santé lui qui n’est pas encore sorti de sa convalescence, ou alors qu’il veut prendre à contre-pied ses éventuels adversaires.

Ce déplacement pourrait en effet être motivé par le souci du président de subir un dernier examen approfondi pour avoir le cœur net sur son aptitude à supporter une campagne électorale mais surtout un nouveau mandat présidentiel. Ceci d’autant plus que son entourage entretien le grand suspens sur les intentions du président à cause justement de son état de santé qui l’a éloigné des affaires depuis des mois.

Avoir le cœur net..

Mais à la veille de la convocation du corps électoral, il est tenu de se manifester et de donner la preuve qu’il est bel et bien guéri et donc en mesure de tenter un autre bail. En effet, conformément à la Constitution, un candidat à la présidentielle est obligé de fournir un bilan de santé attestant qu’il n’est pas atteint d’une malade grave ou invalidante.

Malade depuis bien tôt une année suite à un AVC, Abdelaziz Bouteflika sait qu’il est particulièrement attendu sur cette question. Il doit donc fournir la preuve médicale qu’il est en bonne santé. Le communiqué de la présidence glisse que l'état général du président de la république «s'améliore sûrement» et de «façon progressive».

Une précision qui laisse croire que ce dernier voyage au Val de Grâce est destiné à dissiper, médicalement, toute suspicion et donner le coup de grâce aux rumeurs. Ses supporters pourraient alors exhiber fièrement un bilan de santé signé par un éminent professeur du célèbre établissement. Cela semble la lecture la plus plausible. A moins que…



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