Simplement parce qu’il est journaliste et poète, Azzeddine Mihoubi s’est retrouvé, voilà deux fois, nommé membre du gouvernement. Après avoir échoué en tant que secrétaire d’Etat à la communication, à coup sûr, il ne va pas réussir à la tête du Ministère de la culture, un département qu’il a trouvé, il faut le reconnaître, en très piteux état après le catastrophique passage de Khalida Messaoudi aggravé par celui de Nadia Labidi.
Rebuté par l’incompétence criarde des deux « dames de pique », les meilleurs cadres du ministère de la culture ont préféré précipiter leur départ à la retraite ou rejoindre d’autres départements ministériels. Hormis la radio nationale algérienne, Azzeddine Mihoubi n’a pas eu l’occasion de gérer ou de diriger au sein de grande Administration. De ce fait, il n’arrive toujours pas à assurer le sauvetage de l’Année de Constantine, capitale de la culture arabe et encore moins réparer les traumatismes hérités des deux précédents exercices et reconstruire le ministère.
Tous les acteurs du secteur de la culture s’accordent à dire qu’ils ne trouvent pas avec qui traiter au sein du ministère, car leurs interlocuteurs sont des intérimaires sinon des novices incapable de remplir l’office pour lequel ils sont sollicités. Quant au ministre, il est hors de portée de tous ceux qui ont besoin de le voir et même de ses propres collaborateurs.
Très porté sur les apparitions quotidiennes sur les écrans du plus grand nombre possible de chaines de télévisions, il est très souvent absent de son bureau et donc injoignable. Il faut reconnaître qu’il mérite la palme du ministre le plus médiatisé et le plus loquace. Ses rares apparitions au ministère ont été consacrées, ces derniers temps, à pourvoir les postes clés du secteur en y désignant des amis ou des novices tous incompétents, mais surtout originaires de la wilaya de Msila.
De nombreux observateurs, s’accordent à dire que le Chef de l’Etat, à moins de vouloir laisser achever le pauvre secteur de la culture, va se passer des services de Azzedine Mihoubi lors de la constitution de la future équipe gouvernementale.
Hamimi Merzoug
Université de Constantine
*Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et n’engagent pas le journal.