Les «fous de Dieu» sont traditionnellement de deux sortes, soit des diables maléfiques qui tuent au nom de leur religion soit des mystiques lumineux qui abandonnent tout bien matériel pour se lancer sur les chemins du monde, en quête du Très-Haut. Voici venu, désormais, le temps des «schizophrènes de Dieu».
C’est le cas, notamment, de ce dénommé Nathan Chiasson, âgé de 22 ans, qui a tué, vendredi 3 janvier, une personne innocente et blessé deux autres, à Villejuif, dans le Valle-de-Marne, en France, avant d’être abattu par la police. Selon les informations divulguées par la presse de l’Hexagone, il s’était converti à l’islam en 2017, fréquentait la mosquée de la commune, et des ouvrages salafistes ont été retrouvés à son domicile. Il a perpétré son attaque au couteau, aux cris «d’Allah Akbar», pieds nus et vêtu d’une djellaba.
Pieds nus ! En hiver en plus ! Un tel signe distinctif confirme en tout cas que l’assassin n’était pas dans un état normal au moment d’accomplir son forfait. Atteint de troubles mentaux depuis l’âge de 5 ans, il avait interrompu son traitement médicamenteux en juin 2019, un mois après sa sortie d’un établissement psychiatrique.
Malgré cela, plusieurs invités des chaînes de télévision françaises ont mis l’accent sur la responsabilité de l’islam politique (que nous ne dédouanons pas, par ailleurs, de ses égarements !) plutôt que sur la maladie mentale avérée du criminel, dans cette attaque au couteau de Villejuif.
En général, on ne perçoit les choses de la vie que déterminé par les partis-pris et les traumatismes de son époque. Je suis persuadé que si on avait appris que ce Nathan Chiasson s’était converti, par exemple, au bouddhisme plutôt qu’à l’islam, le parquet anti-terroriste français ne se serait pas saisi de son affaire criminelle.