Comme il fallait s y attendre, le Conseil national du RCD réuni aujourd’hui a tiré à boulets rouges contre son alter ego le FFS qu’il accuse ouvertement de faire dans la «sous-traitance politique». Et «grossière» même !
Le président du rassemblement Mohcine Belabas ne s’est pas encombré de formules pour pointer ce qu’il appelle, le «manque de lucidité» des responsables du FFS. «L’échec de cette grossière sous-traitance signe le décalage et le manque de lucidité de ses acteurs », assène Belabas dans son commentaire sur la conférence sur le consensus national que mène le FFS ces derniers jours.
Pour l’ex parti de Said Sadi, cette initiative vise ni plus ni moins qu’à « saborder» celle de la CNLTD.
«Les personnalités politiques et les acteurs de la société civile qui s’élèvent contre la tentative de sabordage de l’initiative de la CNLTD par le biais de nouvelles consultations politiques en vue de gagner du temps pour reconstruire un consensus interne au pouvoir marquent une nouvelle étape », précise sans citer le FFS, M. Mohcine Belabas.
Et à ceux qui évoquent des divergences entre les partis de l’opposition réunis au sein de la CNTD, Mohcine Belabas pense qu’il y a plutôt une «large convergence de l’opposition ».
«Le RCD est engagé, depuis une année, dans une initiative singulière dans le cadre d’une large convergence de l’opposition pour recréer les conditions de l’exercice politique et hâter l’avènement d’un système démocratique », souligne-t-il.
Le FFS ? «Un sous-traitant politique»
Transition faite, M. Belabbas a salué «les avancées salutaires» de la Tunisie «sur la voie de la transition démocratique entamée en 2011. ».
Pour lui, «l’exemple tunisien est là pour nous rappeler qu’il est surtout question de volonté politique et d’engagement collectif. Que de temps perdu par notre pays ! » s’exclame-t-il.
Le chef du RCD, en a profité pour charger le pouvoir et le clan de «Oujda» accusé d’avoir confisqué la Révolution.
«Nous savons maintenant que la confiscation de cette victoire du peuple algérien par le clan de Oujda, qui s’est imposé par la suite comme une caste antinationale, hypothèque le destin de notre Nation », a-t-il dit dans son discours devant le Conseil national de son parti. Mohcine Belabas en veut pour preuve que la «répression est érigée en mode de gouvernance».
Par ailleurs, le chef du RCD a embrayé sur un prétendu conflit entre le ministre de l’intérieur et le DGSN, qui confirme lit-on, une «guerre de position».
«Elle (la fronde NDLR) marque l’absence d’un arbitrage au niveau des plus hautes sphères de l’État. Ce vide qui risque de mener à l’irréparable au moment où les partis au pouvoir sont rejetés et totalement discrédités dans l’opinion », prévient le chef du RCD.