Il y a quelques jours Algérie1 alertait sur le fait que quatre grandes wilayas(Tlemcen, Oran, Annaba, Constantine) se trouvaient sans chef d’exécutifs, se demandant si l’Etat manquait à ce point de cadres. Message reçu cinq sur cinq. Et pour cause, le président Bouteflika a enfin levé l’embargo sur le mouvement dans le corps des walis. Un sujet qui alimente depuis des mois les chroniques médiatiques.
Ce mouvement, relativement important, concerne en tout 19 wilayas, dont neuf mutations et dix nominations. S’agissant des nominations, elles concernent les grandes villes. A commencer par Alger qui aura désormais à sa tête Zoukh Abdelkader, wali de Setif, qui remplacera Addou Mohamed Kébir, l’enfant de la tribu qu’on dit promis à une carrière diplomatique. Il serait désigné comme Consul général d’Algérie à Paris, à la place de Rachid Ouali qui sera rappelé à la centrale.
Pour rappel, son prédécesseur Abdelmalek Nourani, était wali d’Alger avant de se voir désigné Consul général d’Algérie à Lille. Ainsi donc Alger devient un tremplin pour des carrières diplomatiques réservées pour récompenser les fils de la tribu.
Les quatre grandes wilayas, objet de l’article d’Algérie1, sont désormais pourvues. Ainsi, Saci Ahmed Abdelhafidh, wali d'Adrar, est muté à la wilaya de Tlemcen, Sendid Mohamed Mounib, wali d'El Oued, est muté à la wilaya d'Annaba, Ouadah Hocine, wali de Mostaganem, est muté à la wilaya de Constantine, Djamaa Mahmoud, wali de Chlef, est muté à la wilaya de Ghardaïa, toujours en proie aux convulsions communautaires, Boussetta Aboubakr Essedik, wali de Djelfa, est muté à la wilaya de Chlef, Maabed Ahmed, wali de Tarf, est muté à la wilaya de Mostaganem. Bouderbali Mohamed, wali de Skikda, est muté à la wilaya de Sétif.
Ce mouvement se décline aussi sous la forme de promotion pour des walis délégués qui ont exercé à Alger. Djellaoui Abelkader, wali délégué de Chéraga, est désigné en qualité de wali de Djelfa, Salamani Mohamed, wali délégué de Hussein-Dey, est désigné en qualité de wali de Bechar, Lebka Mohamed, wali délégué d'El-Harrach, est désigné en qualité de wali de Tarf, El Affani Salah, wali délégué de Bir Mourad Rais, est désigné en qualité de wali d' El-Oued.
Il se décline enfin sous la forme de promotion aussi en faveur de nombre de secrétaires généraux de wilayas. Benhassine Faouzi, secrétaire général de la wilaya de Tlemcen, est désigné en qualité de wali de Skikda, Madani Fouatih Abderrahmane, secrétaire général de la wilaya de Bouira, est désigné en qualité de wali d'Adrar, Chakour Mohamed, secrétaire général de la wilaya de Jijel, est désigné en qualité de wali délégué de Bir Mourad Rais. Nedjlaoui Rachid, secrétaire général de la wilaya d'Illizi, est désigné en qualité de wali délégué de Chéraga, Soufi Abdel Illah, chef de la daïra de Sidi M'hamed Ben Ali, etAbcir Slimane, chef de la daïra d'El-Meghair, est désigné en qualité de wali délégué d'El-Harrach.
Le communiqué de la présidence se termine par deux petites lignes pour annoncer l’arrivée au secrétariat général du ministère de l’Intérieur d’Adli Ahmed, wali de Ghardaïa. Il remplacera un grand commis de l’Etat , Ouali Abdelkader, poussé à la retraite, à l’âge de 59 ans. Apparemment, cette éminence grise du ministère de l’Intérieur, qui a une stature pour occuper un ministère régalien ne rentre pas dans le schéma tactique de ceux qui ont décidé de ce mouvement. On achève bien les cadres !