Le pétrole, descendu à un nouveau plus bas à Londres, était en baisse mercredi en Asie dans un marché peu actif avant la publication des réserves de brut aux Etats-Unis.
Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en décembre perdait 46 cents, à 77,48 dollars, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord pour même échéance abandonnait 39 cents, à 81,28 dollars.
Les investisseurs espèrent voir confirmé jeudi dans le rapport hebdomadaire du département américain de l'Energie un recul des réserves de pétrole aux Etats-Unis à l'approche de l'hiver.
Toute diminution des stocks de brut tend à être interprétée comme un bon signe pour les perspectives de demande du premier consommateur mondial d'or noir.
Par ailleurs "les cours du dollar continuent à descendre sur fond de craintes pour la demande qui reste modeste et l'absence de signes d'une volonté de l'Opep de réduire sa production", a noté Desmond Chua, analyste chez CMC Markets à Singapour.
Selon le ministre koweïtien du Pétrole Ali al-Omair, l'Opep ne devrait pas annoncer de baisse de son offre lors de sa prochaine réunion prévue le 27 novembre à Vienne.
Les membres du cartel, qui assurent un tiers de la production mondiale de brut, apparaissent de plus en plus divisés sur les mesures à prendre lors de leur prochaine réunion ministérielle, malgré la très forte chute des prix du brut depuis cet été.
Ainsi, plusieurs pays membres (comme l'Arabie saoudite, chef de file du cartel) ont suivi le marché, réduisant leur prix de vente à leurs clients, signalant ainsi être plus préoccupés par leurs parts de marché que par le niveau des prix.
D'autres, comme le Venezuela ou l’équateur, ont au contraire plaidé publiquement pour une réduction de la production afin d'arrêter la chute des prix de l'or noir.
"J'espère que les cours (du pétrole) n'atteindront pas des niveaux préjudiciables à l'économie nationale", a déclaré mardi le ministre du Koweït, pays hyper dépendant de l'extraction pétrolière.
L'Opep devra, lors de sa réunion du 27 novembre, discuter de la question des prix et "prendre les décisions appropriées dans l'intérêt de ses membres", selon lui. Mardi, les prix du pétrole avaient terminé en ordre dispersé.
Le "light sweet crude" (WTI) avait avancé de 54 cents, à 77,94 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), mais les échanges étaient limités en raison de l'absence d'une partie des opérateurs sur le plancher, qui célébraient mardi le Jour des Anciens Combattants ("Veteran's Day").
A Londres, le Brent avait fini à 81,67 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en baisse de 67 cents, son plus bas en clôture depuis la mi-octobre 2010.(Afp)