Les cours du pétrole ont chuté jeudi matin à des nouveaux plus bas depuis septembre 2010 alors que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) se réunit dans la journée pour décider ou non de réduire son plafond de production fixé à 30 millions de barils depuis 2011. A Londres, le Brent a chuté jusqu'à 75,48 dollars le baril en milieu de matinée, son plus bas niveau en séance depuis le 3 septembre 2010. A New York, le WTI a dégringolé jusqu'à 71,89 dollars le baril, un minimum en séance depuis le 1er septembre 2010.
Les cours du brut continuaient ainsi leur tendance baissière entamée au début de l'été, sur fond de surabondance d'offre et de demande à la peine, et alors que l'Opep tient ce jeudi sa plus importante réunion depuis des années. L'organisation pétrolière fait face à un choix difficile entre réduire son plafond de production pour tenter d'enrayer la chute des cours du pétrole (en baisse d'un tiers depuis la mi-juin), ou se contenter de le maintenir, en s'engageant éventuellement à mieux le respecter.
Certains membres de l'Opep, comme le Venezuela, se sont ouvertement prononcés pour un abaissement du plafond de production (fixé à 30 millions de barils par jour depuis trois ans mais pas toujours bien respecté) tandis que d'autres, comme l'Arabie saoudite, ont laissé entendre qu'il fallait laisser faire le marché. "Même si une réduction de la production est annoncée, cela sera seulement suffisant pour stabiliser les prix du pétrole.
Sur le long terme, le brut devrait continuer sa tendance baissière", prévenait un analyste chez FXTM. Si l'Opep décide à l'inverse de maintenir sa production, les cours du brut "devraient rester sous pression mais étant donné qu'ils ont chuté d'environ 4 dollars ces derniers jours, (cette possibilité) pourrait déjà être intégrée dans les cours", estimait cet analyste. (Agences)